En 1402, les conquérants
des îles Canaries furent surpris d'y découvrir des hommes à la peau blanche, à
cheveux blonds ou roux et aux yeux bleus. Le livre de Jacques Charpentier sur
le "Mystère Basque"
paru en 1975 consacre un chapitre au peuple Guanches. L'auteur y signale que:
"les Pères Bontier et
Le Verrier, de l'expédition Béthencourt, les considéraient comme les gens les
plus beaux et les plus gaillards (grands) qu'ils aient jamais vus, tant les
hommes que les femmes." D'où venaient les Guanches ? Pourquoi
construisaient-ils des pyramides ? Lors d'un voyage effectué chez Mgr Eduardo
Molowny Martinez (Evêque de l'Eglise Gallicane aux Canaries), sur l'île de
Ténérife, en 1994, nous avions pu contempler ces étranges constructions
qui tenaient plus du style de l'Amérique centrale que de l'Egypte.
Les chapelains de l'expédition Béthencourt "assurent que se trouvait à Fuerteventura un homme d'une taille gigantesque qui se trouvait en défense d'un village que les hommes de l'expédition attaquaient. Sa taille aurait été de neuf pieds, ce qui donne approximativement 2,70 mètres." Le livre de Jacques Charpentier signale aussi que les Guanches pratiquaient la momification de leurs défunts, "si bien que, sur ces momies, il a été possible de recueillir des restes de viscères, voire de tissus conjonctifs."
Les chapelains de l'expédition Béthencourt "assurent que se trouvait à Fuerteventura un homme d'une taille gigantesque qui se trouvait en défense d'un village que les hommes de l'expédition attaquaient. Sa taille aurait été de neuf pieds, ce qui donne approximativement 2,70 mètres." Le livre de Jacques Charpentier signale aussi que les Guanches pratiquaient la momification de leurs défunts, "si bien que, sur ces momies, il a été possible de recueillir des restes de viscères, voire de tissus conjonctifs."
L'analyse des viscères de
370 individus a démontré une proportion extraordinairement élevée de sang O
negatif .
Les archipels des Canaries
et des Açores constitueraient les ultimes vestiges d'un continent englouti.Les
archipels des Canaries et des Açores constitueraient les
ultimes vestiges du continent englouti. Qu'on soit d'accord ou pas avec cette
hypothèse, il faut reconnaître que l'origine des premiers Canariens pose un
réel problème ethnologique. Quand les navigateurs français débarquèrent en 1406
pour la première fois aux îles Canaries, ils se trouvèrent en présence
d'indigènes au teint clair et de taille haute, qui se désignaient eux-mêmes
sous le terme de Guanches, mot qui veut dire " homme ". Chacune
des sept îles de l’archipel des Canaries, abrita une culture propre mais
apparentée, jusqu’à leur extermination par la conquête espagnole (1402-1500) :
les Guanches ont cependant laissé des momies et des pyramides...
Les archipels
des Canaries et des Açores constitueraient les ultimes
vestiges du continent englouti. Qu'on soit d'accord ou pas avec cette
hypothèse, il faut reconnaître que l'origine des premiers Canariens pose un
réel problème ethnologique. Quand les navigateurs français débarquèrent en 1406
pour la première fois aux îles Canaries, ils se trouvèrent en présence
d'indigènes au teint clair et de taille haute, qui se désignaient eux-mêmes
sous le terme de Guanches, mot qui veut dire " homme ".
Lorsqu'il fut possible de
comprendre leur langue, les Français furent étonnés de voir que les Guanches se
croyaient seuls au monde, persuadés d'être les derniers survivants d'une
terrible catastrophe qui, plusieurs millénaires auparavant, avait anéanti
l'humanité toute entière. Pendant près de 60 ans, les Français vécurent en
harmonie avec les populations locales.
Au début, cependant, le
peuple guanche s'opposa à cette incursion étrangère. Avant que Jean de
Bethencourt chambellan de Charles VI, puisse étendre son hégémonie sur les
Canaries, ses troupes eurent à faire face à la résistance désespérée des
Guanches qui préféraient la mort à la servitude. Dans ces combats, les Français
reconnurent le courage et la bonne foi de ces indigènes. Jean de Béthencourt
racontera d'ailleurs lui-même que ses soldats s'étant emparés d'un groupe de
femmes réfugiées dans une grotte de Fuerteventura, ils virent l'une d'elles
étrangler son enfant pour qu'il ne tombât pas entre les mains des envahisseurs.
La conquête de l'archipel des Canaries par les Espagnols, en 1478, acheva de
réduire ce peuple à l'impuissance. Dans ce même temps, une épouvantable
épidémie, appelée par les Espagnols " modorra ", décima les Guanches
qui n'avaient pas accepté la défaite. Dès lors, les survivants se virent offrir
le baptême et leurs noms désormais hispanisés se confondirent bientôt avec ceux
des conquérants.
Les ethnologues anciens et
modernes qui ont étudié la nature de cette race guanche ont distingué deux
types bien distincts. L'un, le plus répandu, de taille haute supérieure à 1,80
m, imberbe, aux yeux et à la peau clairs, et au front de penseur. L'autre, de
taille plus réduite, avec une peau sensiblement plus brune, des yeux de jais et
un profil convexe qui révélerait un origine sémite. Il y a encore, mais de
façon très localisée, à Gomera, des individus de courte taille et à tête large.
Les Français d'abord, puis les Espagnols, furent très étonnés d'observer ce
peuple guanche aux mœurs si archaïques, mais héritiers d'une civilisation
évoluée et originale. Tout en ignorant l'usage des métaux et des tissus et
n'utilisant que des outils en pierre, ils connaissaient en revanche l'écriture,
l'astronomie et appréciaient la poésie. Leur législation, encore, était très
élaborée et leur religion avait des rites compliqués. L'alphabet des Guanches,
fort heureusement recueilli par les premiers missionnaires envoyés aux
Canaries, ressemble aux alphabets des langues sémitiques
(Phénicien, Carthaginois, Hébreu). Mais on a découvert à plusieurs
reprises dans les îles de l'archipel, des inscriptions en caractères inconnus.
Lors d'un voyage effectué sur place, Robert Charroux a pu photographier une des
ces inscriptions alphabétiformes à La Caleta (île Hierro).
Les linguistes ont
pu établir certaines connexions entre le Guanche et les dialectes
parlés par les Touaregs et par les Berbères, et plus
spécialement par les Senhadja qui habitent le Hoggar. Des traces
d'influence arabe semblent certaines. Il ne fait aucun doute, pour le moins,
que le monde antique connut l'existence des Guanches. Ainsi, le roi de
Mauritanie, Juba II, qui vivait au Ier siècle de notre ère, nous parle des îles
habitées par cette ethnie. II vante leur nombreuse population et leur
prospérité.
L'île actuelle
de Ténériffe, aux riches plantations de palmiers dattiers, était appelée
jadis " Junonia ". Plus loin encore dans les siècles, Platon lui-même
décrit les Guanches comme de grands hommes blonds, mais il leur prête aussi une
maîtrise incomparable dans l'art de traiter les métaux et d'édifier les cités.
Ce qui est incontestablement à l'opposé des possibilités guanches du XVème
siècle, qui n'utilisaient plus qu'un outillage d'os, de pierre ou de bois, et
aménageaient des grottes pour y habiter.
En rapport encore avec
d'anciennes relations entre les Guanches et des peuplades du Sahara, le colonel
Braghine cite une trouvaille près de San Miguel, dans l'île de Ténériffe,
d'une soixantaine de momies, environnées d'un grand nombre de poteries et de
peaux de lion. Or, souligne cet auteur, " ce qui a plongé les savants dans
une grande perplexité, c'est que le lion n'a jamais existé sur ces îles !
"( L'énigme de l'Atlantide, 1952).
Le rapprochement linguistique du guanche et de l'arabe constituerait pour plusieurs auteurs une preuve de l'origine atlante de la population des Canaries. Les Touaregs avec qui ils auraient été en rapport, ancêtres eux-mêmes des Garamantes, seraient les descendants de ce " peuple de la mer " refoulé de la Vallée du Nil par les soldats du Pharaon Ramsès Il au XIIIe siècle avant notre ère.
Récemment enfin, des
anthropologues ont fait observer une prédominance du groupe sanguin O parmi les
Canariens de souche. Or, avec eux se signalent les Basques et
les Corses. S’il est à peine besoin de souligner combien le " mystère
" basque n'a toujours pas été élucidé, on se souviendra que les Corses
furent entraînés dans l'immense déferlement des envahisseurs venus du Nord.
RITES FUNERAIRES ET MOMIFICATION
La religion monothéiste
des Guanches semble avoir associé leurs momies à des motifs peints, et gravés
tant sur le mobilier funéraire que sur les parois des cavernes où les rites
étaient pratiqués. En effet, les Canariens y déposaient leurs morts, le plus
souvent en décubitus dorsal. Les sépultures collectives étaient courantes et
aménagées de murets pour compartimenter les corps en diverses niches. Nobles et
notables bénéficiaient, quant à eux, de tumuli ou de grottes artificielles
selon le cas, très fréquents sur l’autre île de Gran Canaria. Les tumuli sont
inexistants sur Ténériffe, et les grottes artificielles de Gran Canaria étaient
généralement regroupées en nécropoles.
La momification semble
avoir été réservée aux seuls nobles et notables ( menceys ), quoique la variété
des procédés donne à penser que le reste de la population ait pu aussi en
bénéficier. La technique consistait en une éviscération préalable pratiquée
pour les seuls menceys, mais le cerveau n’était jamais extrait comme en Egypte
ancienne. Le corps était ensuite recousu et exposé au soleil pour dessèchement,
avant d’être ceint de bandelettes végétales et enveloppé d’un linceul en peaux
travaillées.
Les momies exhumées depuis
les grottes ont été retrouvées souvent enveloppées de jonc, avec leurs viscères
placées dans des récipients déposés près du corps, ce qui rappelle là la
pratique des vases canopes en Egypte.
On a également observé
divers cas de trépanation, sans doute à des fins thérapeutiques ou chamaniques.
Enfin, s’il nous reste peu d’éléments sur leur culte des morts, on connaît
néanmoins quelques pratiques qu’avaient les menceys nouvellement élus sur le
corps de leurs prédécesseurs.
LES PYRAMIDES DE GUIMAR
Sur le plan
architectural, l’île de Ténériffe recèle le lieu archéologique le plus
spectaculaire de tout l’archipel : le site de Güímar compte plusieurs pyramides
à étages, avec une orientation nord-sud sur l’axe du solstice d’été. La
perfection de la taille de diverses pierres d’angle comme les structures
pyramidales leur confère un caractère cérémoniel, voire astronomique : puisque
l’Institut d’Astrophysique des Canaries en considère le sommet comme propice à
l’observation du ciel.
Entre les pyramides,
diverses places ou aires délimitées auraient pu servir de lieu de culte ou
d’expériences sur les cultures. En effet, l’observation des mouvements de la
lune et du soleil peut avoir servi à l’identification de cycles agricoles,
comme semble l’étayer leur localisation près des points d’eau d’une part, et
l’abondance de gravures rupestres attenant aux astres comme au cosmos d’autre
part. près un siècle de conquête, les quelques 70 000 Guanches estimés pour
1402 ( dont ~30 000 sur Ténériffe et autant à Gran Canaria ) avaient déjà
étaient réduits au tiers au début du XVIe siècle. Cette baisse drastique de
leurs effectifs est due moins aux guerres contre l’envahisseur qu’à leur
asservissement en esclavage vers l’Espagne. Si la langue et le système
sociopolitique des Guanches ont aujourd’hui disparu après leur destruction
systématique par les conquistadors, pratique qu’ils poursuivirent ensuite en
Mésoamérique, les abondants témoignages d’époque et la recherche contemporaine
apportent quelques lumières, telle leur parenté linguistique avec la langue des
peuplades berbères des XIXe et XXe siècles… On ne peut donc qu’imaginer ce
qu’étaient ces hommes perdus au large des côtes africaines, ces bâtisseurs de
pyramides soigneusement taillées et construites, qui alimentèrent des siècles
plus tard les théories diffusionistes de Thor Heyerdahl.
LA RELIGION
Les Guanches semblent
avoir été monothéistes : explorateurs espagnols et chercheurs actuels
s’accordent à dire qu’ils vénéraient le soleil et l’eau, synonymes semble-t-il
de vie ou survie dans une société basée sur l’agriculture et l’élevage. On
relève également l’existence d’un jurement ( Mageb ) sur le soleil et le Telde,
le majestueux volcan qui surplombe l’île de Ténériffe. Comme dans l’Europe
néolithique, les Guanches vouaient une importance particulière à l’élément
féminin, en tant que symboles de fertilité et de fécondité que personnifiait la
femme. Celle-ci jouissait donc d’une place privilégiée au sein de cette
communauté fortement hiérarchisée, dont témoignent les rituels de momification
et la richesse des matériaux ( peaux essentiellement ) dans les sépultures.
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