L'homme-phalène de Virginie
reste une énigme
L'homme
papillon, le " Mothman " qui terrifia selon la légende en 1966 les
habitants de Point Pleasant en Virginie, notamment le 15 décembre 1967 sur le
"Silver Bridge", un pont suspendu de 250 mètres de long qui reliait
l'Ohio à la VIrginie occidentale...
Dès
1966 autour de Point Pleasant, les cieux se remplissent de lumières. Des objets
luminescents
se
posent dans les champs ou sur les routes devant des automobilistes ébahis...
Selon
les experts le pont se serait écrouler à cause d'une "Fatigue
structurelle". Au moment du drame, le pont était encombré de véhicules
bloqués dans un embouteillage consécutif aux achats de Noël. Une quarantaine de
personnes trouvèrent la mort dans le drame. La nouvelle bouleversa l'Amérique
de l'époque.
Parmi
les victimes, plusieurs avaient déclaré, au cours des mois précédents, avoir
observé des ovnis dans la région. Des ovnis, mais aussi une étrange créature
baptisée Mothman, l'homme-phalène. Dès 1966 autour de Point Pleasant, les cieux
se remplissent de lumières qui ne se comportent pas comme des avions ou des
météores classiques. Parfois des objets luminescents se posent dans les champs
ou sur les routes devant des automobilistes ébahis. Et c'est alors
qu'intervient un autre phénomène, beaucoup plus troublant. Les habitants
commencent à rapporter avoir aperçu une étrange créature, sorte
d'"oiseau" qui tient plus du ptérodactyle que de la perruche
d'appartement. La presse baptise rapidement cette créature Mothman, du nom d'un
des personnages de la série télévisée alors très populaire :
"Batman". Mothman signifie "homme-phalène" - du nom d'un
papillon de nuit...
Après
de nombreux témoignages sur la créature, la description suivante en fut faite.
Il faisait dans les 2 mètres, de couleur grise ou brune et de forme humaine
mais sans bras ni tête. Ses inquiétants yeux rouges semblaient être au niveau
des épaules. Les ailes atteignaient une envergure de 3 mètres. La plupart des
apparitions eurent lieu en novembre et en décembre 1966. Quand le pont céda
sous le poids des voitures à Point Pleasant, étrangement, ces apparitions
cessèrent.
L'histoire
du Mothman débute dans le Mississipi. Le 1er septembre 1966, à Scott, James
Ikart téléphone au journal local en expliquant qu'il est en train d'observer
une créature à forme humaine traversant le ciel. Les reporters se précipitent
sur les lieux mais, quand ils arrivent, la créature a disparu. D'autres témoins
confirment pourtant les propos de Ikart. Ce qui n'empêche pas un météorologiste
interrogé par la presse d'affirmer sans rire que les observateurs ont vu un
ballon-sonde. Le 15 septembre, un deuxième "ballon-sonde" à forme
humaine est aperçu. Et plus rien, ni dans les faits, ni dans la presse. Sur ces
entrefaites, un journaliste de New York, John Keel, apprend par James Moseley,
le rédacteur du bulletin soucoupiste Saucer News, que des événements étranges
se déroulent à Point Pleasant. Keel a alors 36 ans et une carrière de
journaliste et d'écrivain derrière lui.
Il s'intéresse au paranormal depuis son
enfance, a produit un fanzine de science-fiction lorsqu'il était adolescent et,
après avoir travaillé au début des années cinquante pour la radio des forces
armées des États-Unis, il a bourlingué à travers l'Orient, sur les traces des mystères
de l'Égypte et du TIbet. En 1957, il en a tiré un livre intitulé
"Jadoo". En 1965, la presse se passionne pour les envahissantes
soucoupes, la poule aux œufs d'or du moment - et Keel reçoit de Playboy la
mission d'écrire l'article définitif sur le sujet. Il se fait alors connaître
des fans d'ovnis et se rend sur les lieux d'observations. Quatre ans durant,
Keel va enquêter.
Lorsqu'il
débarque dans la petite ville de Virginie occidentale, Keel découvre que la
presse locale n'a rapporté aucun événement étrange. Quant à la police, elle
n'est au courant de rien. Apparemment du moins. Car, en discutant avec Mary
Hyre, la correspondante locale de l'Associated Press et du Messenger d'Athens
dans l'Ohio, un journal très lu à Point Pleasant, il déniche de nombreux
témoins d'ovnis ayant décidé de garder le silence. Alors, les cas d'observation
d'ovnis s'accumulent dans sa besace: mis en confiance par la présence de Mary
Hyre, les témoins livrent sans plus de réticences leurs expériences.
La
région semble effectivement soumise à un survol soutenu d'ovnis en goguette.
Mais ce n'est pas tout. Deux couples de Point Pleasant relatent la façon dont
ils se sont retrouvés nez à nez avec une créature incroyable, dans une zone
industrielle hors de la ville. Un couple d'adolescents décrit sa frayeur en se
voyant assaillis par une créature ailée tandis qu'ils batifolaient à l'arrière
de leur voiture. Certains témoignages décrivent la "chose" comme un
être de 2,50 mètres de haut, possédant deux yeux rouges hypnotiques brillant à
l'endroit de la tête sans que celle-ci soit visible. Surtout, la créature est
équipée d'une paire d'ailes gigantesques, semblable à une chauve-souris, et
qu'elle déploie pour s'envole.. La presse baptise rapidement cette créature
Mothman, du nom d'un des personnages de la série télévisée alors très populaire
: "Batman". Mothman signifie "homme-phalène" du nom d'un
papillon de nuit.
Certains
témoignages décrivent la "chose" comme un être de 2,50 mètres de
haut, possédant deux yeux rouges hypnotiques brillant à l'endroit de la tête
sans que celle-ci soit visible. Surtout, la créature est équipée d'une paire
d'ailes gigantesques, évoquant celles d'une chauve-souris, et qu'elle déploie
pour s'envoler sous le nez des témoins. La presse baptise rapidement cette
créature Mothman, du nom d'un des personnages de la série télévisée alors très
populaire : "Batman". Mothman signifie "homme-phalène" - du
nom d'un papillon de nuit.
LES HOMMES EN NOIR
Au
départ, Keel pense être sur la piste d'un oiseau de grande taille. Dans le
meilleur des cas, l'affaire concernerait la cryptozoologie, étude des animaux
énigmatiques [kryptos = caché, en grec] comme le monstre du Loch Ness ou le
Yéti. Mais il découvre rapidement que les observations de la créature ailée
coïncident avec celles d'ovnis classiques. Et les témoins des apparitions de la
créature présentent des yeux rouges et gonflés, comme cela a été constaté à la
suite d'observations d'ovnis, d'après les enquêtes de Keel. L'énigme concerne
donc bien l'ufologie.
Pourtant,
ce qui se passe à Point Pleasant ne ressemble pas aux autres affaires d'ovnis,
à Exeter ou dans le Michigan. Là-bas, la vie des gens est certes bouleversée
par l'observation de phénomènes sur lesquels ils sont incapables de mettre un
nom, et par l'attitude des autorités qui refusent d'assumer les événements.
Mais les problèmes s'arrêtent là. À Point Pleasant, en revanche, Keel a
conscience qu'il est très difficile de situer la frontière entre le ciel et la
Terre, entre les phénomènes et les témoins. En d'autres termes, si le ciel est
hanté, les humains eux-mêmes semblent subir de bizarres pressions. Car le
Mothman n'est pas le seul phénomène à se manifester.
À
Point Pleasant, on commence à noter les aller et venues de mystérieuses
Cadillacs noires conduites par des personnages vêtus de costumes noirs. Les
témoins racontent à Keel avoir reçu la visite" d'agents de
recensement", "d'inspecteurs du téléphone" et autres employés de
l'administration au comportement et à l'allure inhabituels. Mary Hyre, la
journaliste du Messenger, voit débarquer dans son bureau d'étranges personnages
qui lui demandent comment elle réagirait si on lui demandait de ne pas publier
les rapports qu'elle a recueillis. Ces individus sont "décalés" :
leurs vêtements et leur voiture sont flambant neuf mais totalement démodés. Et
leur visage, aux traits orientaux, est anormalement bronzé. Rappelons que nous
sommes en 1966, et que les habitants de Point Pleasant n'ont donc pas vu Men in
Black au cinéma. Et, comme si cela ne suffisait pas, les témoins commencent à
recevoir de mystérieux coups de téléphones. À l'autre bout du fil, une voix
leur débite d'incompréhensibles messages à toute vitesse, comme un disque passé
en accéléré. Parfois, la communication se limite à une série de bip, ou à des
bruits électroniques sans signification. Mais à certains moments les appels
semblent provenir de personnes connues. Ainsi John Keel se retrouve t’il accusé
d'avoir appelé un témoin pour lui donner rendez-vous, tandis que lui-même
reçoit les appels d'un soucoupiste qui prétend lui donner des nouvelles de son
épouse alors qu'il n'est pas marié. Bref, à Point Pleasant, le paranormal sonne
aux portes, roule en Cadillac et il est abonné aux télécom.
DES CONTACTES SILENCIEUX
Poursuivant
son enquête, Keel s'aperçoit qu'il existe une seconde catégorie de témoins. Il
va appeler" contactés silencieux" ces individus qui ont eu des
expériences peu banales avec des soucoupes volantes et leurs
"occupants", mais ont choisi de se taire. Pas tous, cependant. Notamment
un certain Woodrow Derenberger. Ce dernier déclare avoir rencontré un
extraterrestre nommé Indrid Cold, être quasiment semblable à un humain, bien
que présentant un visage extrêmement bronzé. Derenberger, chauffeur de sa
profession, rentre de son travaille le soir du 2 novembre 1966 lorsqu'il est
dépassé par un objet étrange. L'objet, en forme de tube de vieille lampe à
pétrole, se gare sur le bord de la route; en sort un homme souriant, les mains
coincées sous ses aisselles. Il s'approche de Derenberger et le témoin sent
avec stupeur des mots compréhensibles s'infiltrer dans sa tête. "Mon nom
est Cold, Indrid Cold. Je dors, je respire, je saigne tout comme vous".
Derenberger
va revoir son contact d'outre espace. Il affirme avoir voyagé jusqu'à une planète,
Lanulos, située dans la galaxie de Ganymède (qui n'est pas une galaxie, mais un
satellite de Jupiter et, de l'avis des astronomes, piètre candidat pour une
forme de vie extraterrestre). Derenberger commence à faire parler de lui: il
participe à des émissions de radio et reçoit la visite de passionnés d'ovnis.
Un soir, au cours d'un débat chez Long John Nebel, sorte d'équivalent américain
de Jacques Pradel, un auditeur téléphone pour raconter avoir lui aussi visité
le même monde extraterrestre que celui décrit par Derenberger. John Keel se
retrouve alors plongé dans l'univers des "contactés" et tente de
donner un sens aux messages qu'ils reçoivent. Indrid Cold et ses semblables
livrent des informations sur des évènements à venir. Certaines se révèlent
exactes, constate Keel. D'autres sont fausses ou intégrées dans le temps de
manière fantaisiste: par exemple, un drame prévu pour se produire à tel moment
va arriver, mais pas à la date prévue. Keel commence aussi à recueillir des
récits de cauchemars: certains habitants de Point Pleasant rêvent d'une
catastrophe liée au fleuve Ohio. Mary Hyre se voit dans l'eau, nageant au
milieu de paquets cadeaux. Keel prend les choses très au sérieux et s'attend à
une catastrophe d'ampleur nationale pour le 15 décembre.
Mais
il fait fausse route et, après avoir cru que le problème concernerait l'usine
chimique implantée sur les rives du fleuve, il imagine que la nation va être
plongée dans l'obscurité au moment de l'illumination du sapin de Noël de la
Maison Blanche. Lorsqu'il apprend l'écroulement du Silver Bridge, il comprend
enfin la réelle signification du rêve de Mary Hyre. Seulement il est trop tard.
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