Depuis quelques siècles, on a dénombré plusieurs
cas de disparitions subites, sans la moindre explication. Ce fut le cas par
exemple d'un groupe de 4 000 hommes envoyés pour combattre contre les
troupes de Philippe V, en 1707. Cette armée n'a jamais passé les Pyrénées et la
bataille n'a jamais eu lieu. On partit à leur recherche, mais rien strictement
rien n'a été retrouvé, ni corps, ni armes, rien. Au Vietnam, à Saïgon,
c'est une troupe de 650 soldats qui s'est vaporisée dans la nature.
Pourtant une seconde troupe les suivait à deux kilomètres d'intervalle et n'a
remarqué rien de singulier à l'itinéraire.
L'un des cas les plus connus de disparition
mystérieuse demeure cependant le bataillon de Norfolk en 1915.
Les 267 hommes qui le composait étaient chargés de couvrir les positions
françaises et anglaises contre les Allemands au niveau des Dardanelles
(Turquie) lors de la Première Guerre Mondiale. Alors qu'ils s'enfonçaient dans
la vallée, une autre compagnie de soldats qui les observaient, furent
témoins de leur étrange disparition. Ils virent descendre sur leurs
camarades un épais nuage. Lorsque celui-ci se leva, le régiment avait
disparu au fond d'une rivière asséchée. Malgré les nombreux rapports et
plusieurs témoins on ne sait toujours pas, ce qui s'est réellement passé ce
jour là.
Un autre cas similaire a eu lieu en Chine,
beaucoup moins connue, mais tout aussi spectaculaire. Bien qu'il soit
difficilement vérifiable, il s'est déroulé en 1937 alors que le Japon a
déjà envahis une bonne partie de la Chine et que ses armées avancent vers
la capitale chinoise, le colonel chinois Li Fu Si, bien décidé à résister
devant l’occupant plaça deux bataillons de soldats le long du Yang Tsé. Le
lendemain matin, un des bataillon composé de 3000 hommes avait
complètement disparu, sans qu’aucune des sentinelles placées le long du fleuve
n’aperçoivent le moindre mouvement de troupes. Le lendemain matin, il
s’aperçoit que tous ont disparu, sauf une centaine, installés à l’écart près
d’un pont. Les archives Japonaises confirmèrent qu’aucune bataille n’avait
eu lieu ce jour précis, et qu’aucun homme n'avait été fait prisonnier. Que
s’est-il réellement passé dans toutes ces étranges disparitions ? Les officiers
ont ils cachés une désertion massive, ou bien étions dans certains cas, en
présence d’un phénomène paranormal ?
Mystérieuse disparition : Le bataillon de
Norfolk
L’un des cas les plus mystérieux de disparition
s’est produit au cours de la Première Guerre mondiale. Cette énigme est
d’autant plus étrange qu’elle concerne un bataillon entier de soldats. En
effet, le bataillon du Royal Norfolk Regiment s’est évanouit en
pleine campagne des Dardanelles en août 1915. Dans son livre
Disparitions mystérieuses paru en 1973, Patrice Gaston cite d’autres
cas de groupes de militaires qui, apparemment, se sont évanouis en pleine
guerre sans laisser la moindre trace.
Entre mars et décembre 1915, l’Angleterre
et la France tentent de se rendre maîtresses des Dardanelles, point stratégique
contrôlant les communications entre la Méditerranée et les ports russes de la
mer Noire. Mais les armées de l’Empire ottoman, commandées par les
Allemands, tiennent le corps expéditionnaire occidental en échec. Les
pertes sont si importantes (46 000 morts) que les Alliés abandonnent finalement
la partie en décembre 1915.
L’histoire de la disparition des Norfolk est
connue par le récit des soldats du Commonwealth qui ont assisté à
l’évènement. Le 21 août 1915, au cours de l’attaque de la presqu’île
de Gallipoli, 22 soldats néo-zélandais d’une compagnie du génie
voient le 4e régiment de Norfolk, qui compte 267 hommes, se porter au
secours du corps d’armée ANZAC (Australia and New Zealand Army Corps) en train
d’attaquer la cote 60, au sud de la baie de Suyla.
Alors qu’ils se trouvent dans le lit d’un cours
d’eau asséché, les soldats du Norfolk entrent dans un étrange
nuage. Au moment où tous les hommes ont disparu derrière le rideau de
brume, le nuage s’élève doucement puis s’éloigne dans le ciel, contre le
vent, et échappe bientôt aux regards des observateurs. Plus un seul soldat
n’est alors visible dans la petite vallée, et la Turquie affirme n’avoir jamais
capturé aucun soldat du régiment concerné.
Analyse du témoignage
Ce récit repose sur un témoignage fait 50 ans
après les faits. Rédigé lors d’une rencontre commémorative des ANZAC par
trois des soldats néo-zélandais, ce témoignage se présente sous forme d’un
appel à déposer, destiné aux éventuelles personnes encore vivantes qui auraient
assisté au phénomène.
Cependant, le témoignage comporte plusieurs
contradictions. Ainsi, le 4e Norfolk évoqué par les témoins n’est pas un
régiment mais un bataillon. Celui-ci a d’ailleurs terminé la campagne des
Dardanelles. En revanche, c’est le 5e Norfolk, autre bataillon du même
régiment, qui a été effectivement porté disparu au cours d’une attaque.
Cette dernière a eu lieu, non le 21 août comme le mentionne le
document, mais le 12 d’après les archives militaires anglaises,
et à 5 kilomètres de la position supposée des soldats néo-zélandais.
Par contre, il existe un autre document qui
évoque un épisode similaire et écrit peu après la campagne. Cette fois-ci, on
ne peut y relever aucune contradiction. Ce témoignage très frais paraît
nettement plus fiable.
Rapport final de la commission des Dardanelles
Le rapport effectué juste après la campagne «
Final of the Dardanelles Commission » a été publié en 1917. Selon ce
document, une « étrange brume » reflétant les rayons du soleil a recouvert
la baie et la plaine de Suyla le 21 août 1915. Ce « nuage » peut sembler
étrange mais c’est un phénomène météorologique courant dans la région. Le
rapport cite également ce même jour l’attaque de la fameuse cote 60 par 3 000
hommes des ANZAC.
Il existe donc des similitudes entre le document
officiel et le témoignage tardif des trois soldats néo-zélandais. Le témoignage
semble mélanger deux évènements. Il est vrai que sur le Rapport Final, les deux
faits sont relatés sur deux pages en face l’une de l’autre.
Cette disposition a-t-elle pu influencer les témoins ?
Il faut rajouter à cela que, du 5e Norfolk porté
disparu, 122 cadavres membres de ce bataillon, ont été retrouvés dès
le 23 septembre 1919. Il faut souligner également que 27 000 des 34 000
hommes tués, Anglais et ANZAC, n’ont jamais connu de sépulture. On peut donc
supposer que les corps des 145 hommes manquants du 5e
Norfolk gisaient sur un champ de bataille. La chaleur qui régnait en ce
mois d’août 1915 dans la région constitue un facteur de putréfaction accéléré.
Enfin, rappelons que le rapport officiel parle d’une brume de très grande
superficie et non d’un nuage de 250 mètres de long posé au sol, selon
la description des témoins.
D'autres disparitions de troupes étranges :
En 1707, au cours de la guerre de la
Succession d’Espagne, 4 000 hommes de l’archiduc Charles de
Habsbourg engagés contre les armées de Philippe V se mettent en route un
matin vers le col des Pyrénées. Nul ne sait, en dépit des recherches, ce
qu’ils sont devenus. Ils ont disparu avec armes et bagages.
En 1858, lors de l’attaque des Français
contre le royaume vietnamien, 650 zouaves du corps expéditionnaire
avancent vers Saigon dont ils ne sont plus éloignés que de 20 km.
Ils sont suivis à 2 Km par un autre groupe de soldats. Soudain, ils s’évanouissent sans que personne ne puisse dire ce qui leur est arrivé.
Les disparus du phare
Depuis décembre 1899 où il a été
édifié sur l’île rocheuse de Eilean Mor, au large des côtes écossaises, le
phare a semblé maudit. Dans l’année qui a suivi sa mise en service, trois
gardiens ont péri, un quatrième a fait une chute mortelle et plusieurs sont
devenus fous. Puis, le 15 décembre 1900, le phare s’est éteint.
Quatre gardiens se relayaient par
équipe de trois. Alors qu’il s’approchait en bateau pour rejoindre son
poste, Joseph Moorefut frappé par le silence oppressant qui régnait aux
alentours. Personne pour l’accueillir, pas de drapeau flottant au vent. A
l’intérieur du phare, tout lui avait semblé normal. Des plats de nourriture
intacte étaient encore sur la table, une chaise gisait à terre et deux cirés
manquaient au portemanteau.
L’île venait d’essuyer une violente
tempête. D’énormes vagues avaient tordues les rampes de fer de l’embarcadère.
Mais, le jour de la disparition des hommes, la tempête s’était calmée. Le
carnet journalier mentionnait qu’il y avait un léger crachin. En date du 15
décembre, l’un des gardiens avait écrit : " Fin de la tempête. Mer calme.
Dieu est avec nous. " Mais, on n’a jamais retrouvé la trace de ces trois
hommes.
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