Les premiers
empereurs chinois disaient descendre des dragons. En Inde, des familles de
haute caste croient encore que leurs ancêtres sont des Dieux serpentiformes
appelés "Nagas". Les Dogons du Mali prétendent que leur
extraordinaire science astronomique leur vient de leurs ancêtres célestes à
l'aspect reptilien, les "Nommos". Les Egyptiens avaient leur
dieu serpent, Kneph, et les pharaons étaient souvent représentés avec des
serpents.
Les
Phéniciens avaient Agathodémon, un
ophidien. Les cultures d'Amérique centrale adoraient leur dieu
créateur Quetzalcoatl, le serpent ailé, tout comme Baholinkonga, le
serpent à plumes des Indiens Hopi. Les adeptes du Vaudou ont un
dieu serpent qu'ils appellent Damballah Wedo. Les Hébreux ont
Nakhustan, le serpent d'airain. L'ancien dieu des îles britanniques, appelé Hu,
était le maître dragon du monde. Le premier autel des Cyclopes à
Athènes était dédié à Ops, le dieu-serpent. Les Aborigènes
d'Australie possèdent aussi leur mythe du Wagyl, un Dieu-Serpent.
Serpent
Gnostique
Selon les
gnostiques, les Serpents sont nos instructeurs, des démiurges qui ont façonné nos corps, mais
pas notre âme, qui ne leur appartient pas, car elle est incréée. Nous
sommes nés de la lumière, tout comme eux. Mais notre véhicule terrestre, ce
triple corps de chair et d 'esprit, c'est à eux que nous le devons.
« La
philosophie gnostique est née au début de l'ère chrétienne dans le bassin
méditerranéen, principalement en Egypte, héritière de l'ancienne religion
des mystères d'Isis.
Pour ses
adeptes, l'homme est une émanation de la source unique de toutes choses et hérite d'une
parcelle de cette perfection créatrice. » Par contre, notre
corps « a été façonné par des êtres néfastes, des usurpateurs qui se
sont proclamés « dieux », les fameux Archontes. Yahveh est
considéré par les gnostiques comme le chef des Archontes, le grand démiurge,
créature maléfique par excellence. Au 4e siècle,
l'affrontement entre les gnostiques et les pères de l'église fut violent
et impitoyable.
La plupart
des textes gnostiques ont été détruits et avant la découverte des fameux
parchemins de Nag Hammadi en 1945, ce que l'on savait de la Gnose se limitait
aux commentaires des chasseurs d'hérésie des premiers temps du
christianisme. » Ce qui est tout à fait dommage, car Jésus lui-même était gnostique. Paradoxe :
pour sauver la religion du Christ, les pères de l'église ont dû inventer
un personnage charmant qu'ils ont nommé Jésus. Du temps de Jésus, le kali
Yuga n'avait que deux mille ans, à présent il en a le double. Bien peu de
vérité surnage dans un océan d'erreurs. A quoi se raccrocher ? A rien sans
doute et c'est bien ainsi. Revenons à ces êtres néfastes qui nous ont façonnés,
puisque telle est la thèse gnostique. D'après Anton Parks, il y a là
aussi une méprise. Les généticiens surdoués qui nous ont faits n'étaient pas si
malfaisants qu'il y paraît de prime abord. La déesse-mère, pour
Parks, est la déesse sumérienne Tiamata/Athena.
La
plus sage des bêtes
C'est à elle
que revient au premier chef le titre de serpent primordial. Au départ, ce
qualificatif était positif, car "le serpent est la plus sage de
toutes les bêtes des champs "dit la plus ancienne version de la Torah. La
Bible, changeant un seul mot, dit tout le contraire : "le serpent est
le plus rusé de tous les animaux". Ainsi le serpent est l'allié des
hommes, créateur de l'espèce humaine. Il personnifie la déesse-mère Tiamata
aidée par son fils Enki, que les Egyptiens appelleront Osiris, les Perses Oannès, et les
Grecs Prométhée.
Chez les
Dogons c'est Nommo ; chez les Méso-américains c'est Quetzalcoatl et
chez les Hindous, Vishnou. Il est le premier instructeur de notre espèce, comme
Quetzalcoatl le serpent à plumes, comme Oannès, Nommo ou Vishnou les
dieux-poissons. Il nous a toujours soutenu et pris notre défense quand d'autres
dieux voulaient nous supprimer, comme Prométhée notre créateur prenant
parti pour les hommes contre son oncle le puissant Zeus. Ou
comme Osiris nous protégeant de Seth qui voulait notre perte.
Le
Diable est la Bête
Ou comme Enki nous protégeant d'Enlil qui
lui aussi voulait mettre fin à "l'expérience humaine". Comme on l'a
déjà compris, toutes ces légendes se réfèrent à une histoire unique, et leur
convergence plaident pour sa véracité. Alors comment se fait-il que le serpent,
notre concepteur et notre allié, le plus sage des animaux, soit devenu le plus
rusé, le plus dangereux, la "Bête" identifiée à Satan dans nos
religions "modernes" ? Selon les traducteurs des manuscrits de
Nag Hammadi,
ça s'explique par un
glissement sémantique.
Le terme de Bête
est la traduction de quasi-homophones en araméen :
Haywa signifiant bête, hawa' signifiant enseigner et hawya signifiant
serpent. Les dieux généticiens travaillent sur des génotypes humains que le
texte appelle des modelages, "puis les autorités appelèrent la Bête
pour qu'il corrige les erreurs de leurs modelages". La bête n'est pas
maléfique puisqu'elle corrige les erreurs des apprentis-sorciers. "Le
véritable sens de la Bête, c'est l'Instructeur car il fut trouvé plus sage que
tous"
Les serpents initiateurs
Qui sont ces hommes aux grands pouvoirs,
divins représentants du Peuple Serpent ? Ils ont la
peau blanche ou noire et des parures de plumes leur orne la tête. La légende
dit qu'ils se déplacent en volant.
"Les dieux blancs barbus sont venus de la
mer, ils nous ont tout appris. Et quand le dernier Serpent à Plumes
nous a quitté cap à l'est sur son long bateau, tout notre
peuple était en deuil. Alors Quetzalcoatl nous a promis de revenir."
Voilà le credo des Aztèques, l'histoire des Quetzalcoatl, les grands
dieux bienveillants,
porteurs de paix et de civilisation, les Serpents à Plumes, ou plutôt les
Oiseaux-Serpents. Ils ont à jamais marqué les mémoires. Qui donc étaient-ils ?
Et d'où venaient-ils ?
Les Mayas racontent la même histoire, et
leur Quetzalcoatl s'appelle Kukulkan. Les Incas itou, le leur se nomme
Viracocha. Trois dieux civilisateurs, blancs, aux cheveux tressés, aux yeux
clairs. Avec dans leur clan des dieux noirs. Tous trois venus du Yucatan, où
ils avaient débarqué de l'est. Venaient-ils d'une île engloutie ? On peut le
penser. Leur venue coïncide avec le déluge, et le "serpent
dans le ciel" dans lequel Velikowski voit la queue d'une comète qui
aurait frôlé la terre dans une ambiance d'apocalypse.
De quand datent ces événements, voilà qui
est difficile à dire. La tradition méso-américaine n'a
pas sauvegardé son antique science de la datation, gravée sur des meules de
pierre appelées codex ou calendriers, et qui décrivaient les grands cycles du
temps. Des peuples comme les Aztèques ou les Mayas n'ont rien gardé de leur
antique grandeur, celle des Toltèques ou des Olmèques. Rien
n'empêche de penser que plusieurs dieux - ou prétendus tels -
aient visité l'Amérique à des époques très différentes.
Ce qui serait bien conforme à la conception
cyclique du temps qui était celle des anciens. Tandis que notre temps
est linéaire, se déployant d'un passé plus ou moins nébuleux vers un futur
incertain, le temps des Toltèques ou des Incas était circulaire. Toute chose se
répétant, tout événement se reproduisant selon les rouages astrologiques d'un
ciel familier, car ces peuples lisaient dans les astres comme dans un livre. Et
c'était le livre de la Vie. Tout étant prévu, rien n'était anxiogène.
Singulièrement, de l'autre côté de
l'Atlantique, à l'autre bout de la Méditerranée, dans les montagnes du
Kurdistan, une légende comparable a pris racine. Transcrite par Senacherib et
Assurbanipal, les rois encyclopédistes, cette légende
sumérienne semble très ancienne. Elle évoque les Anounna, ou
Serpents-Vautours, ce peuple divin habitant les hauteurs, d'où leurs ailes pour
descendre vers les hommes. Comme les Quetzalcoatl, les Anounna sont pacifiques,
cultivés, grands savants.
Ils enseignent aux hommes toutes sortes de
savoir-faire. La tradition sumérienne présente le Peuple
Serpent comme des êtres de pouvoir et de connaissance. Ils habitent les montagnes
élevées du Kurdistan, d'où ils sont descendus pour apporter aux hommes les
bienfaits de la civilisation. Ils leur ont enseigné les maths, l'astronomie,
l'agriculture, la métallurgie, l'architecture et… la cosmétique ! Les
pré-Sumériens les tenaient pour des dieux. Les Sumériens comme les
Assyriens les ont craints et respectés.
Ce sont eux que la Genèse appellent les Elohim,
eux que la Grèce antique appellent les Titans, au nombre desquels il faut
compter Zeus, ou Dieu, qui détrônera un jour les Titans - sans doute
les Elohim de la Bible. Son neveu Prométhée, un Titan, créera l'espèce humaine.
Ces Titans seraient donc les Elohim, ceux que le livre d'Enoch appelle des
Veilleurs. Ils créeront la femme, puis certains d'entre eux feront avec elle une
nouvelle espèce de géants, les Néphilim. Elohim les rejeta à cause de cet acte.
Comme les Veilleurs, les Serpents Vautours
de la tradition sumérienne ont créé le premier homme en mélangeant un peu de
leur sang avec de l'argile. Ces surhommes donnèrent ainsi naissance à la
première civilisation humaine, celle du jardin d'Eden. En Eden, les Edénites ou
Adamites vivaient en compagnie de leurs créateurs beaucoup plus développés, les
Dieux volants et les anges qui les accompagnaient. "Pour le Rig
Vêda, les Anges (Dévas)
et les Titans (Asuras) sont de même nature.
Les Anges sont représentés sous formes d’hommes
et d’oiseaux, les Titans le sont sous celles de dragons et de
serpents". Une fois de plus, on retrouve l'idée d'hommes-oiseaux et
d'hommes-serpents. Mais cette
fois, à l'autre bout du monde. On peut se demander si ces serpents dont
certains sont géants, ces Titans qui furent les anciens maîtres de la terre, ne
seraient pas tout simplement l'ancien peuple des dinosaures. L'homme
les aurait côtoyés pendant des milliers d'années. Ça laisse des
souvenirs…
A la même époque lointaine, des
hommes-oiseaux et des hommes-serpents se seraient manifestés en Inde, en Mésopotamie et
en Amérique. Si tous ces peuples les ont nommés de la même façon, c'est
que la raison doit en être évidente. Que fait l'oiseau ? Il vole. Ces hommes-là
savaient voler. Que fait le serpent ? Il rampe, mais il nage aussi à la surface
de l'eau, ou entre deux eaux. Ces hommes-là savaient naviguer dans et sur
l'eau. Leurs avions étaient aussi des sous-marins.
Et continue la ronde des fausses coïncidences.
On ne peut s'empêcher de rapprocher Kukulkan, le serpent
à plumes des Mayas, et Cuchulainn, le héros de la mythologie
celte. Peut-être n'y a-t-il entre ces deux noms qu'un hasard facétieux ? Mais
puisque Kukulkan était aussi blond que Cuchulainn, et probablement de la même
race, pourquoi les deux mythologies ne parleraient pas du même gaillard ?
Nombreux sont les Vikings et les Celtes à avoir traversé l'Atlantique, longtemps
avant Christophe Colomb.
Cuchulaïnn n'aurait été ni le premier, ni le
dernier. Mais les rapprochements ne s'arrêtent pas là. Les Aztèques honoraient
un autre dieu blanc, Votan. A la lettre près, on reconnaît le Wotan germanique.
L'un comme l'autre sont les maîtres de la foudre. Ignatius
Donelly compare les noms de localités d'Asie Mineure avec ceux de villages
d'Amérique centrale, nommés avant l'arrivée des conquistadores : Chol
et Chol-ula, Colua et Colua-can, Zuivana et Zuivan, Cholina et Colina,
Zalissa et Xalisco.
Similitudes trop
nombreuses pour parler de coïncidences. Les peuples d'Asie Mineure et ceux
d'Amérique centrale ont sans doute une origine commune. L'Atlantide, idéalement
située à mi-chemin, ferait une bonne candidate. Au Pérou, tandis qu'il examine
les vestiges du temple de Viracocha à Cuzco, Graham
Hancock trouve une autre parenté troublante : "Le temple inca qui
se dressait jadis à cet endroit était couvert de sept cents feuilles d'or pur,
chacune pesant environ 2 kg.
De plus, sa vaste cour intérieure était
occupée par des "champs" de pseudo-épis de maïs, eux aussi en or. Je
ne peux m'empêcher de penser au temple de Salomon, à
Jérusalem, également réputé pour son revêtement de feuilles d'or et son
fabuleux verger planté d'arbres en or."Au jardin des Hespérides poussaient
aussi des pommes d'or. Ce métal est le meilleur électro-conducteur. Or le
temple de Salomon était équipé de paratonnerres en or eux aussi. Comme le
pyramidion sur la grande pyramide.
LES
DIEUX SERPENTS ET L'IMMORTALITÉ
Dans
la recherche de l'homme pour la panacée de la longévité et la vitalité, la
science n'a pu encore fournir la réponse. Comme processus naturel, la
régénération n'est pas très développée chez l'homme et les plus hauts
mammifères sont capables de régénérer seulement que les cheveux, la peau, les
ongles, le foie et certains autres tissus. Ce processus est beaucoup plus
prononcé chez les animaux inférieurs, par exemple, les salamandres et les
lézards qui peuvent remplacer leurs queues, les homards et les crabes qui
peuvent régénérer de nouveaux membres et le plathelminthe qui créé plusieurs
nouveaux individus lorsqu'il est coupé en morceaux.
Bien
que la régénération ait été défendue par les dieux partout à travers les âges,
on retrouve parfois certaines références voilées dans la littérature. Quand le
serpent vola la plante magique de Gilgamesh et mua immédiatement sa peau, il
démontrait une forme d' immortalité. Le fait de muer la peau de cette façon fit
partie de la théologie des Hébreux et des Chrétiens dans le rite de la
circoncision.
Faisant
partie intégrante de la convention entre Abraham et son dieu et renforcée par
la suite en étant répétée plusieurs fois à ses descendants, Dieu lui dit, «Vous
ferez circoncire la chair de votre prépuce, et ce sera le signe de l'alliance
entre moi et vous ».
Comme
le serpent parvient à la longue vie en sacrifiant et en laissant derrière une
partie de lui-même, ainsi l'homme peut aussi y parvenir en sacrifiant
rituellement une partie de lui-même. Le rite de la circoncision servit aussi de
rappel perpétuel que ses vraies origines proviennent du dieu serpent créateur
et qu'il existait à la longanimité de ces dieux.
De
ceux qui ont atteint l'immortalité et joint les dieux, seulement deux sont
enregistrés dans la littérature ancienne. Les dieux disaient que cet attribut
ne fut pas donné à la légère. Utnapishtim en fut un à qui ils donnèrent
l'immortalité.
Après
le Déluge, Utnapishtim et sa femme furent emmenés au vaisseau spatial où Enlil
le fit passer à travers un rituel : « Jusqu'ici, Utnapishtim eut été seulement
qu'un homme, mais maintenant Utnapishtim et sa femme seront pour nous des dieux
». Il fut envoyé vivre « à la source des deux rivières où Shamash s'élève »,
dans la terre de Dilmun. Non pas comme son équivalent, Noé n'a pas atteint l'
immortalité. Les dieux de l'Ancien Testament furent des dieux beaucoup plus
jaloux et intransigeants.
Avant
le Déluge, un des patriarches atteignit cette distinction. La Genèse en parle
énigmatiquement en disant que, « Henok marcha avec Dieu. Il disparut alors
puisque Dieu le prit ». Néanmoins, les trois livres apocalyptiques d'Henok
fournissent toute l'histoire des détails qui furent omis de la Bible.
Henok
fut non seulement rendu immortel mais aussi déifié et il devint second en
pouvoir à la divinité principale. Cette métamorphose exceptionnelle fut
accomplie pour fournir un magistrat objectif qui pourrait présider au procès
des Néfilim qui avait été accusé de toutes sortes d'infractions sur la Terre.
Dans
La Nudité Du Na’hash
On
traduit ordinairement le mot Na’hash par serpent, alors que son sens en hébreu
est plus large et peut désigner aussi toute espèce de reptiles et même des
animaux tels que le dragon. Ce terme de dragon a de plus l’avantage d’être
suggéré par saint Jean (Ap. 12, 20) lorsqu’il parle du grand dragon, de
l’antique Serpent. Pour l’auteur de la Genèse l’animal merveilleux qui parle à
Ève et la trompe est tout d’abord pourvu de pattes comme les animaux
supérieurs, sans doute à la manière du dragon qui réunit les perfections de
plusieurs espèces, possédant pattes et parfois ailes.
La
nature sexuelle du serpent Na’hash reste tout aussi imprécise et ceci nous est
dévoilé par ce passage du Zohar du Cantique des Cantiques : "La Femme de
Prostitution descendit ainsi que celui qui la chevauche et la domine", où
la femme de prostitution est assimilée au Serpent primordial et celui qui la
chevauche à l’ange Samaël.
Le mot Serpent défini en hébreu nous offre les éléments
suivants :
- Nachash - naw-khawsh’ ; un serpent.
- Nachuwsh - naw-khoosh’ ; (dans le sens
de sonner - comme sonner une cloche ou aussi couleur rouge de la gorge d’un
serpent quand il se prépare à frapper) ; cuivre.
- Nechuwshah - nekh-oo-shaw’ ; féminin ;
cuivre.
- Nechash - nekh-awsh’ ; cuivre, airain.
- Nachash - nakh’-ash ; une incantation
ou augure : - enchantement.
- Nachash - naw-khash’ ; jeter un sort
magique ; faire des pronostications, enchanteur, apprendre par expérience.
Le
Naga ou Nagash représente le serpent musicien de Babylone. Le mot lagash est
très similaire et signifie "parler en langues". Tout a commencé dans
le Jardin d’Eden avec l’entrée en scène du Serpent.
Les
hymnes sont les incantations qui ont le pouvoir d’apaiser les dieux, tout comme
la nourriture, les fleurs ou les faveurs sexuelles. Les Musiciens participent
donc à l’adoration des dieux par leur Art. Même si selon certains, les
musiciens sont des adorateurs du mal, il est indéniable qu’ils participent à l’œuvre
humaine de réconciliation avec dieu ou la divinité.
Nous
savons que les serpents ne parlent pas ou ne séduisent pas les humains. Les
serpent sont reliés aux nagas qui furent les initiateurs du culte de l'homme et
de sa réintégration à la divinité par la musique. Les Nagas sont des serpents
semi-divins avec des faces humaines et des queues de serpent.
Les
serpents ou nagas sont habituellement représentés sous la forme de cobras
gigantesques et sont considérés comme les rois des autres serpents. Les nagas
sont également mis en relation avec les DRAGONS.
"In the Western traditions we
find the same ubiquity for the Naga, or Serpent. One simple example is the
Ancient Greek Goddess, Athena. She is known as a warrior Goddess as well as the
Goddess of Wisdom ; her symbol being the Serpent as displayed on her personal
shield."
Bien
sûr, dans la Genèse, le Serpent est un Naga qui instruit l’humanité sur le
Sentier de la Connaissance du Bien et du Mal. Le gnosticisme, et non la gnose,
construisit un système basé sur le serpent en tant que la Bête et ZOE en tant
qu’instructeur féminin "habitant" le serpent afin de communiquer sa
révélation à l’humanité.
Le serpent du Jardin d’Eden était dont :
Nachash (h5175) naw-khawsh’ ;
serpent.
Ce mot dérivant de :
Nachash
(h5172) naw-khash’ ; siffler, enchanteur, enchantement, observer et apprendre
par expérience.
Nous
avons donc aussi une connexion avec Lucifer qui, en Latin, signifie Porteur de
Lumière [cfr grec Phosphoros ou Eosphoros] ; la planète Vénus, l'Etoile du
Matin. Lucifer est celui qui apporte la lumière sur terre, non seulement au
sens physique du terme mais aussi au sens mystique.
Mais
pour revenir au nagas et faire ce lien tant attendu entre eux, Na’hash et
Lucifer, le mot pour "joueurs", nagan, dans le Psaume 68 est à
rapprocher du mot Chalal (halal) du Psaume 87 :
"Les
chanteurs vinrent en premier, les joueurs d’instruments suivirent ; parmi eux
il y avait ceux qui jouaient du tambourin."
Et
Nagan (h5059) naw-gan’, signifie bien jouer d’un instrument de musique et plus
particulièrement d’un instrument à vent, mélodie, ménestrel, jouer, joueur.
Naga (h5060) naw-gah’ ; porter la main sur quelque chose, coucher avec une
femme, frapper. Negiynah (h5050 neg-ee-naw’ ; instrument de musique ; un poème
mis en musique.
Chalal
(h2490) khaw-lal’ ; blesser, dissoudre ; figuré profaner (une personne, un lieu
ou une chose), commencer ; jouer (de la flûte) : polluer, se prostituer. Halal
(h1984) haw-lal’ ; être clair (son ou couleur) ; briller ; célébrer, donner en
mariage, prier. Heylel (h1966) hay-lale’ ; (dans le sens de briller) l’étoile
du matin, Lucifer.
Ainsi,
se comporter comme un musicien c’est être musicien de l’âme, un naga, au sein
d’Heylel en compagnie de Na’hash... Si l’on me suit bien ?
Comme
exemple à ce procédé, nous l’appliquerons au Na’hash - qui désigne en hébreu le
"serpent" - et Enosh - qui désigne en hébreu l’"homme
ordinaire" :
Na’hash = (NHS) = (50 58 350 ) = 466 Enosh = (ANVS) = (1 51
57 357) = 466
L’on
peut donc poser une identité ésotérique entre le "serpent" et
l’"homme ordinaire", le "profane".
Il
est ici à noter que dans tous les cas, l’identité demeure au niveau de la
valeur, que celle-ci soit obtenue par l’un ou l’autre procédé. Ainsi,
l’identité qui existe entre Na’hash et Mashiah, le Messie - qui nous est donnée
par la Guematria "simple", c’est à dire, au travers de la valeur 358
qui est la somme des lettres qui composent chaque mot - demeure.
Toutefois,
il n’existe pas d’identité entre Mashiah et Enosh : Enosh = 466 et Mashiah,
donc (8 18 318 350 ) = 702. Pas d’intimité donc entre l’"homme
ordinaire" et le Messie !
Par
contre, on peut dresser un parallèle assez étonnant entre la valeur de Na’hash
donnée par le procédé du "quaternion" et d’autres mots tels que
Golgotha - lieu de crucifixion du Christ, lieu du supplice par la croix dont la
symbolique se rattache de manière absolue au symbolisme du serpent - et Olam
haYetsirah, le Monde de la Formation, dont la valeur "simple" est
également de 466 !!! Nous laissons le lecteur méditer sur cet exemple..."
Mais,
revenons à la Bible et au chapitre III, verset 1 de la Genèse : "Wa
haNa’hash ‘Aroum mikol hayat hasadeh", "Et le serpent est le plus
rusé des animaux des champs". "... lorsque Elohim se retire dans son
Shabbat et qu’alors IHVH monte des profondeurs dans une exigence
d’accomplissement, avec lui monte le Satan. L’Adversaire enveloppe le NOM comme
une coque enveloppe le fruit et lui fait barrière. L’adversaire n’est pas
l’ennemi. A la racine de la vie, le serpent symbolise cette barrière, mais à
l’acmée de l’œuvre, toutes barrières ayant été franchies, c’est à dire le
serpent ayant été intégré par l’homme conquérant son NOM, avec le Nom, il est
la vie", Annick de Souzenelle, l’Alliance de Feu tome II.
Dans
ce passage de la Bible, nous lisons le qualificatif de ‘AROUM, qui signifie nu
ou rusé. C’est le même terme qui désigne le couple Ish et Isha (Gen. II, 25).
Ainsi, il y a une identité entre le couple et le serpent au travers de la
nudité ou de la ruse, car l’hébreu permet un jeu de mots entre ces deux termes.
Adam
est ‘Aroumim - AYIN RESH VAV MEM YOD MEM - par le lecture "éclatée"
du mot nous lisons alors qu’Adam est ‘ER (AYIN RESH), l’éveillé, et (VAV),
MAYIM (MEM YOD MEM), les eaux. ‘AROUM, AYIN, RESH VAV MEM, est donc aussi un
éveillé. La racine AYIN VAV RESH signifie d’ailleurs "être éveillé".
Afin de compléter ces idées quant à la signification de ce mot, il nous faut à
nouveau l’éclater et y lire ‘OR, AYIN VAV RESH, peau ! Que l’on peut permuter
en VaRâ, VAV RESH AYIN, "et le mal". Si l’on prononce ‘IWER, nous
obtenons le mot "aveugle" mais prononcé ‘OUR, ce mot redevient le
verbe "s’éveiller". Notons la présence dans ce mot de la lettre AYIN
qui est la "source", "l’œil". ‘OUR a une valeur numérique
de 276 et donc sa réduction est 6. Donc la valeur du VAV, l’éveil est un lien
entre les deux réalités : l’humaine et la divine.
Selon
Saint Augustin, il ne faudrait pas voir dans le serpent tentateur qu’un animal
ordinaire : "Le serpent a été appelé le plus avisé, c’est à dire le plus
astucieux de tous les animaux en raison de l’astuce du diable qui, en lui et
par lui, ourdissait ses ruses... Il en serait de même si l’on disait que ce
serpent est menteur, parce que le diable se servirait de lui pour
mentir..."
Dans
le sens premier, le serpent est l’animal le plus nu, le plus à découvert, celui
qui ne cache rien. Ne rien cacher et être rusé, deux qualités, car la ruse est
un accès à la Sagesse comme le dit si bien ce passage de Proverbes 8 , 12 :
"Moi, la Sagesse, j’ai pour voisine la ruse et j’acquiers la connaissance
des pensées". Ou encore : "La ruse en soi est un savoir-faire dans la
grande geste divino-humaine", Annick de Souzenelle, L’Alliance de Feu,
tome II.
Comme
nous l’avons fait remarquer auparavant, le Na’hash vient des profondeurs en
même temps que IHVH, par cela, il agit dans la polarité de la Création, par
ruse mais aussi à découvert, poses-t-il la fameuse question à Isha : "Aph
ki amar Elohim", "Est-ce que Dieu à vraiment dit...",
"Eritis sicut Dei". De cette question naît l’histoire humaine, par le
travers de "chute", l’homme prend sa liberté... Trop tôt diront
certains. Mais sans la chute, comment obtenir le respect des 613 mitvot, ou
commandements ? Et comment observer le commandement de réparer une faute
commise si cette faute n’est pas commise ? Souvenons-nous de David ne pouvant
mourir de n’avoir pas fauté et donc de ne pouvoir respecter l’ensemble des
mitsvot à cause d’un « acte manqué »...
Pour
conclure, revenons sur la similitude entre les valeurs numériques de Na’hash et
de Mashia’h : 358. Cela nous indique que le serpent de la "chute"
sera aussi celui qui rétablira le Royaume des Cieux, le Parès, en nos Cœurs par
l’Unité et l’Amour. Unité qui dépasse tous les clivages humains et toutes les
contradictions humaines en une dialectique unitive du "ouinon"...
LA
PERCEPTION DU SERPENT COMME ÉTANT MALVEILLANT
En
plus d'Adam et Ève, l'autre hôte important du jardin d'Éden fut le serpent. On
lui donne des qualités qui rivalisent avec et surpassent celles d'Adam. Même la
Genèse concède ce point en affirmant que « Le serpent était le plus rusé de tous les
animaux des champs que Yahvé Dieu avait faits ». Le Haggadah
décrit le serpent comme étant grand, ayant deux jambes, et avec des pouvoirs
mentaux supérieurs. Il fut le seigneur de toutes les bêtes de l'Éden : « Dieu
parla au serpent, : Je vous ai créé pour être le roi de tous les animaux.
Je vous ai créés pour être debout ». Dans le Haggadah, il semble avoir peu de
doute qu 'il ait marché comme un homme.
Dans
la Genèse, le serpent fut puni sévèrement pour son rôle dans la chute d'Adam et
Ève. Désormais, son destin fut de ramper sur son ventre. De cette façon, la
Genèse sous-entend, qu'à un certain moment, le serpent fut une créature avec
des jambes et qu'il les perdit en mangeant du fruit défendu. Le Haggadah est
plus explicite et dit carrément que, « ses mains et ses pieds furent coupés ».
En
apparence, le serpent avec des jambes dut être une créature effrayante,
dominant tous les animaux aussi bien que l'homme. En fait, quand Adam et Ève
furent expulsés de l'Éden, ils portèrent des « chemises de peau ».
Mais puisque Adam et Ève furent végétariens pendant cette période et que
l'homme n'avait pas eu la permission de manger de la viande jusque après le
Déluge, ces « peaux » durent être celles qui furent muées par les reptiles. Ce
fait est confirmé par plusieurs sources anciennes.
Les
anciennes légendes juives indiquent que les vêtements portés par Adam et Ève
furent non seulement faits de peaux reptiliennes mais qu' elles les protégèrent
des prédateurs : « Quand ils portèrent les manteaux, disait-on à Adam et Ève,
toutes les créatures de la Terre les craindraient ». Les peaux de serpent
furent symboliques de la race souveraine et leur rappelèrent non seulement leur
origine mais agissaient aussi comme un talisman pour les protéger des créatures
sauvages.
La
notion du serpent représentant le mal est plutôt récente, car elle se développa
au début de l'époque chrétienne. En réalité, le serpent biblique est souvent
associé à la connaissance divine, la guérison et l'immortalité. Le mot hébreu
pour la créature qui tenta Ève est « nahash » lequel est souvent traduit comme
serpent mais signifie littéralement « celui qui résout les secrets ».
Même
dans l'ancien Grec, le mot serpent posa des problèmes dans la traduction. Dans
la Septante, la première version grecque de l'Ancien Testament, le serpent
s'appelle « drakon ». En Grèce ancienne, le mot le « drakon » fut utilisé pour
toutes les créatures effrayantes tels que les serpents, les grands reptiles et
autres animaux terrifiants. Donc le terme « drakon » fut utilisé dans la
sémantique et devint associé à un serpent ailé avec de grandes jambes comme un
dragon dans la littérature et la culture occidentale.
En
toute probabilité, les dragons et autres créatures fabuleuses de la mythologie
ne sont que des créatures déformées du dieu serpent. Deux écoles de pensée
différentes semblent avoir contribué à la légende du serpent comme étant
malfaisant et répulsif.
La
première est le rapport maître esclave. L'homme remplaça les Annunaki comme
ouvriers et commença à exécuter toutes les tâches domestiques et déplaisantes.
La mémoire de cette domination par les dieux cruels et impitoyables fut
exacerbée par la descente des Néfilim avant le Déluge. Ces hommes de l'espace
vécurent et se marièrent avec l'espèce humaine et à la fois, les Saintes
Écritures et les sources sumériennes révèlent qu'ils furent une race de
barbares et de cannibales.
Au
moment de la venue du Déluge, l'homme en fut arrivé à mépriser et à même
persécuter ces progénitures. Les sources anciennes suggèrent fortement que
quiconque démontrant des signes de descendance des dieux fut traqué et détruit.
Le
deuxième facteur majeur dans l'évolution de l'idée qu'il représentait le mal
fut l'inimitié entre Enlil et Enki. Quand les terres furent réclamées après le
Déluge, Enlil plaça ses fils responsables des terres du Moyen-Orient et les
fils d'Enki reçurent les terres étrangères telles que l'Égypte et la vallée de
l'Indus. Cependant, les fils d'Enki revinrent au Moyen-Orient et, son fils aîné
Mardouk, saisit le contrôle de Babylone et réclama le titre si convoité de
«50».
On
se souvient d'Enki comme le créateur et le bienfaiteur de l'espèce humaine et
il est associé à la connaissance divine, la guérison et l'immortalité ,
exactement les mêmes qualités attribuées au serpent dans le jardin d'Éden.
Donc, la « chute de l'homme » biblique revêt le caractère d'une confrontation
entre Enlil, l'Élohim de l'Ancien Testament et Enki, le dieu serpent
usurpateur.
On
trouve le même conflit dans le Conte d'Adapa lorsque Enki prévint Anou (plus
tard, Enlil représentait Anou puisqu'il devint le dieu aîné) de ne pas altérer
sa création. Cette dissension se trouve dans le troisième livre d'Henok lorsque
au patriarche devait être donné le statut de dieu et l'immortalité. Les « anges
», représentant le plus vieil ordre, protestèrent que Dieu révélait des secrets
divins à l' homme. Ils lui rappelèrent à la mémoire, « les dieux primordiaux n'
ont-ils pas donné un bon conseil lorsqu'ils dirent, 'ne créer pas l' homme' ? »
Pour
les dieux conservateurs et plus anciens, l'homme fut considéré comme un animal
inférieur, car à plusieurs reprises, il est critiqué pour sa transpiration et
sa saleté. Dans le troisième livre d'Henok, l'homme est méprisé par les dieux
mineurs ou les anges qui le caractérisent comme « l'espèce humaine née de la femme, tachée,
malpropre, salie par le sang et le flux impur, des hommes qui transpirent des
gouttes putrides ». Ce dégoût de certains anges envers nous ,leurs cousins
puants et poilus est réitéré partout dans l'Ancien Testament d'où cette
aversion est masquée sous l'image de la « faiblesse de la chair ».
Les Annunaki furent fiers de leur apparence d’immortels , de
leurs corps puissants et invincibles.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire