Jugée trop futuriste, l'Atlantide est une
vaste blague, pour bon nombre de scientifiques. A cor et à
cris, ils réclament des preuves, récusant celles, éternelles, qui leur crèvent
les yeux.
Plus on remonte dans le temps, plus la technologie des
"hommes primitifs" semble élaborée. Des signes évidents de développement
moderne abondent dans les textes anciens de toutes les cultures.
Serait-ce des histoires à dormir debout ? Quand l'évolution marche
à rebours, il faut parler d'involution. Notre prétendu progrès s'inscrit dans
un mouvement global de déclin. Le fait qu'une civilisation ancienne ait pu
atteindre un plus haut degré de développement que le nôtre suscite une
répugnance puissante.
Cette fin de non-recevoir est sans appel de la
part des scientifiques et de leurs ouailles. N'y voyons rien d'autre qu'une
aberration mentale, un ego sociétal débile mais tenace. Issue des labos et des
amphis, cette psychose s'est répandue jusqu'à devenir une pandémie. Le seul
remède est populaire, récusé par la science régnante mais salvateur pour
l'espèce : la résistance. La seule question est de savoir s’il en est encore
temps. Pourtant, depuis deux siècles, artistes et poètes ont semé la bonne
parole.
Le déroulant qui ouvre la Guerre des Etoiles,
annonce la couleur : cette saga est très ancienne, la
technologie y est envahissante, et ça ne choque personne. Lanfeust des Etoiles
nous montre aussi un lointain passé dominé par la science et la
technologie. Et la série cartonne. Depuis E.P. Jacobs père de Blake et
Mortimer, les sensibilités ont évolué, la représentation du passé a changé,
tandis que la "science" tourne en boucle dans un univers mental
périmé.
Les grands anciens maîtrisaient une
technologie si incroyable que les autres hommes ne purent s'empêcher de les
tenir pour des dieux et de confondre leur savoir-faire avec une toute puissante
magie. On les comprend : d'après le voyant étasunien Edgar
Cayce,
avant le déluge, des engins volants ultra-rapides sillonnaient
le ciel. Des bateaux géants filaient sur les mers à des vitesses
dépassant les 180 nœuds. Leurs moteurs polymétalliques étaient
mis en marche par un son particulier, un fa dièse 432.
Des machines d'une conception et d'une
sophistication qui étonneraient nos ingénieurs. La technologie que Cayce prête
aux Atlantes évoque plutôt une civilisation du futur. E.P. Jacobs, Guy Mouni,
Edouard Brasey, Graham Hancock et tant d'autres ont montré que cette vision,
bien réelle, s'appuie sur une intuition profonde et partagée. Ecoutons David
Childress : "Les anciens fabriquaient un grand nombre de machines
qui, pour la plupart, étaient quasiment identiques aux nôtres.
Ils possédaient pompes hydrauliques, grues,
treuils, catapultes, norias et même des jouets amusants et des
gadgets. Ils possédaient machines à sous, automates, et même, si incroyable que
cela paraisse, ordinateurs, radio et télévision.
L'existence de ces automates est avérée pour certains d 'entre eux et seulement
présumée pour d'autres qu'on ne connaît que par des textes et des
légendes." Dans les textes sacrés de l'Inde, des engins
volants, les Vimanas, sont souvent évoqués.
Parfois, les auteurs qui présentent l'Atlantide
se sentent obligés de postdater certaines de leurs intuitions, notamment celles
qui impliquent un haut degré de développement technologique. Edgar Jacobs nous
montre des OVNIs atlantes, mais par un artifice de scénario, il situe la scène
à notre époque.
Edgar Cayce n'a pas eu cette pudeur : en
1935, il rapportait que le paysage de l'Atlantide était semé de centrales
d'énergie. A sa suite, certains auteurs ont voulu y voir des centrales
nucléaires. Le prophète endormi a témoigné de l'incroyable technologie des
Atlantes, leurs avions, leurs fusées, et d'autres engins spatiaux
sophistiqués. Leur science étant différente de la nôtre, leurs innombrables
inventions reposaient sur l'utilisation des forces naturelles, dans les
domaines de l'agriculture ou bien du son et de l'image. Ils possédaient des
miroirs d'obsidienne polie où ils recevaient des images lointaines ou passées.
Ils connaissaient la photographie, les rayons X, le laser et maîtrisaient
même la gravité.
Ils possédaient aussi des centrales à
énergie Vril ainsi que des centrales à foudre. Les grands anciens avaient
hérités des premiers géants un goût prononcé pour le feu du ciel.
La maîtrise des Atlantes ne s'arrêtait pas
là. Au terme d'une civilisation vieille de plusieurs centaines de millénaires,
ils avaient exploré les arcanes les plus secrètes de la science. Leur
technologie avait atteint une telle sophistication qu'elle pourrait fort bien
nous sembler magique, comme la nôtre restera magique aux yeux d'un sauvage de
Papouasie ou d'Amazonie,
s'il en reste. Leur science n’était pas magie,
mais leur connaissance l'était. Car ils étaient animés par la soif de se
dépasser eux-mêmes.
Les ingénieurs atlantes n'étaient pas
limités par l'utilisation d'un seul hémisphère cérébral, comme le sont les
nôtres. Ils savaient se servir aussi bien du mental logique que du mental
intuitif, fleuron de l'esprit. A contre-courant de l'éveil du Verseau, notre
époque relègue le cerveau droit et sa fabuleuse créativité à des tâches
subalternes, dites culturelles ou récréatives. Nos ingénieurs savent compter,
appliquer des recettes, créer des liquidités en vendant du vent, ce qui est
très fort, mais très nul.
S'il existait un baromètre atlante de la
qualité de l'être, au départ, nos ingénieurs seraient notés sur la moitié de la
note. Pire encore, leurs inventions sont moitié moins nombreuses que les leurs,
et d'une utilité plus que moitié moindre. On observe en effet dans les
électro-encéphalogrammes de nos contemporains que le cerveau droit a une
activité très réduite. Le cerveau gauche, computeur logique, tire toute la
couverture. Fait troublant : les zones d'activités sont strictement les
mêmes dans les deux hémisphères.
Le cerveau droit ne joue pas sa partition
propre, comme il le devrait dans un monde moins décentré. Au lieu d'inventer le
monde qui doit venir, il joue la partition du cerveau dominant, celui de la
logique. A force d'être condamné à de basses besognes, notre ligne directe avec
le divin renonce à sa tâche sacrée. Pour s'occuper, elle sert de calculette au
cerveau gauche, l'as des chiffres. Nous avons lâché la proie pour l'ombre, Esaü
a vendu son horloge intérieure contre un plat de Rolex.
Les Atlantes se servaient de tous les
pouvoirs de l'esprit. Ils pensaient en alpha, pratiquant la voie du milieu.
Leur héritage est énorme : théorème de Pythagore, sorcellerie, géométrie
d'Euclide, Archimède, Vaudou, sortilèges, Hippocrate, transes sacrées,
Héraclite, Platon, Jésus, soufisme, Templiers, envoûtements, Vinci, danse
africaine, divination, astrologie, alchimie et médecine naturelle sont quelques
reliques fanées de la science des Atlantes. Nos catégories ont changé, pas la
réalité qui leur échappe.
N'excluons rien ni
personne, aimons-nous vivants,
telle est la leçon qu'ils nous laissent.
telle est la leçon qu'ils nous laissent.
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