Après les ravages du déluge, en Europe,
les rares survivants n'eurent pas d'autre choix que de revenir à
l'âge de pierre.
Victimes de l'effet Mad Max, ils ont faits ce que
tant d'autres avaient fait avant eux pour assurer leur survie : la chasse, la
cueillette et le camping sauvage.
La disparition de l'écriture, de l'histoire et
des connaissances antérieures se produit en trois générations, soit deux
siècles maximum. Or deux à trois mille ans de sauvagerie s'étaient écoulés
depuis le déluge : les Européens avaient oublié les arts et techniques antiques
de la métallurgie, de l'ingénierie, de la mécanique, de la médecine. Sans
ingénieur ni chercheur ni architecte, les Indiens d'Europe avaient développé le
culte de l'effort, le mépris de la douleur et de la mort, et la crainte des
dieux.
Leurs trois dieux principaux étaient
le dieu de la foudre, le dieu des volcans et le dieu des eaux en furie, incarnant
les trois calamités auxquelles ils avaient eut affaire si souvent. Ce qui
explique que, quand les Atlantes civilisés sont arrivé d'Amérique dans leurs
grands bateaux, les Indiens d'Europe les ont pris pour des dieux. D'autant que le
même scénario s'était déjà déroulé en Amérique quelques millénaires
avant.
Et qu'il se répétera quelques millénaires plus tard.
On imagine le choc culturel : civilisés
contre barbares ! Une version romanesque d'une rencontre semblable nous a été
donnée par J.J. Annaud dans son film "La guerre du feu", d'après le
roman de Rosny-Ainé. On y voit des chasseurs poilus fascinés par d'autres
hommes, imberbes, maquillés de blanc, connaissant l'agriculture, la
métallurgie, la poterie et l'art d'allumer le feu... L'époque décrite est sans
doute antérieure, mais le choc culturel est le même. Du moment
que la mémoire est perdue, le disque dur est vierge.
Rien ne dit que ce type de rencontre ne se soit
pas répété des centaines de fois au cours de l'interminable histoire humaine !
Rosny, avec la clairvoyance des poètes, est entré dans la Mémoire
du Monde. Dans "L'énigme de l'Atlantide", Jacobs mentionne également la
présence de sauvages à la peau rouge vivant aux confins du pays atlante. En
Europe comme ailleurs, contrairement aux clichés, l'âge néolithique se
caractérise par un climat de paix et de bonne intelligence entre les clans et
les peuples.
Les préhistoriens ont en effet constaté
l'absence totale de fortifications autour des villages néolithiques en Europe
de l'ouest. Les seules bagarres, au demeurant impressionnantes, furent causées
par les géants d'avant - ou leurs descendants - très
affaiblis par une pesanteur trop lourde pour leur grand corps. Il a fallu
bien des guerres pour s'en débarrasser tout à fait. Sans l'aide providentielle
d'un nouveau déluge, à la fin de l'âge de bronze, les géants auraient continué
longtemps encore à nous empoisonner l'existence.
Dans l'Europe enneigée de l'âge
de bronze, les rescapés de l'âge glaciaire, du déluge, du dégel et des divers
cataclysmes qui ont suivi sont retournés à la barbarie. Ils vivent
à l'intérieur des terres, au fond des grottes du dernier âge glaciaire. Avec le
dégel, ils sont devenus semi-nomades, selon la coutume des
chasseurs-cueilleurs. On les appellera les hommes de Cro-Magnon. Ce sont de
fabuleux imagiers, comme en témoignent les peintures rupestres de
Lascaux, Niaux, Pech-Merle, Altamira, Rouffignac.
Des réalisations artistiques qui ne
témoignent pas d'un primitivisme de sauvages à peine sortis du statut bestial.
La pureté des lignes, l'élégance du trait sont confondantes. Elles manifestent
une élévation, une intériorité et une finesse qui placent leurs auteurs
aux antipodes des grands singes. Pour ceux qui ont eu la chance de visiter
Altamira ou Lascaux dans sa version originale, une certitude s'impose : le
peuple qui a produit de telles images est un grand peuple. Son esprit
plane très haut et nous emporte avec lui.
Comment ne pas y voir l'apogée d'une culture
artistique déjà ancienne ? Apparus il y a environ 40.000 ans en Europe, les
artistes néolithiques sont supposés être les premiers spécimens d'Homo
sapiens, des chasseurs-cueilleurs aux mœurs quasi-simiesques. Si c'était le cas,
les singes seraient de meilleurs artistes que les hommes ! Devant leurs œuvres,
on peut douter de la prétendue barbarie des Cro-Magnons. Toute trace de
culture et de civilisation n'avait pas été anéantie par le déluge.
D'autres groupes humains avaient conservé
l'essentiel de leur civilisation, comme les Atlantes. Il
n'est pas nécessaire d'évoquer l'aide des dieux ou autres savants
extraterrestres qui les auraient éduqués. Ces puissants civilisateurs sont des
hommes issus d'une civilisation d'avant le déluge. Sans doute étaient-ils d'une
plus grande taille que la nôtre, assurément leur savoir était
immense. Mais ce n'était pas des Dieux au sens moderne du terme. Juste des hommes
plus évolués.
Si les auteurs des fresques de Lascaux ou
d'Altamira ne sont pas des sauvages, ils sont
beaucoup moins civilisés que les envahisseurs atlantes. Dans l'ensemble, leurs
rapports n'ont pas été hostiles, même si les "Indiens" ont souvent
pillé les récoltes des nouveaux venus. Quelques Indiens se sont mis au
service des Atlantes qui leur ont appris l'agriculture, le tissage et la
métallurgie. Mais la plupart des indigènes ont jugé plus prudent de s'en tenir
à l'écart, les prenant tour à tour pour des dieux ou des démons.
Les Atlantes, peuple de marins, se sont établis
sur le littoral d'Europe occidentale, reléguant les populations autochtones à
l'intérieur des terres. L'imaginaire des Grands Bretons a conservé cette mémoire
vive. Or,
à partir de -8.000, ou même avant selon certains géologues, le niveau des mers
s'est mis à monter rapidement : 130 mètres en l'espace de quelques millénaires.
Au fil des siècles, ceux du bord de mer ont dû maintes fois renoncer à leur
terre ancestrale avalée par l'océan. Le traumatisme fut terrible et
durable.
Pourtant vieille de plusieurs milliers d'années,
le souvenir de cette inexorable montée des eaux trouve encore des échos dans de
nombreuses légendes de nos côtes atlantiques, qui attestent l'antique présence
de cités
englouties : en Hollande, en Grande Bretagne... et en
Bretagne, la ville d'Ys au large de Douarnenez (Finistère), ou celle de Nazado
au large d'Erquy (Côtes d'Armor). Ornée d'une pyramide tronquée, la glorieuse
cité d'Ys était la capitale des Tuatha. Elle gît sous la mer
d'Iroise à quelques encablures d'Ouessant.
La ville de Nazado était
une puissante cité néolithique construite autour d'une grande pyramide blanche.
Elle était située sur la rive sud de l'estuaire d'un grand fleuve constitué
alors par la Seine, la Somme et la Solent, sur l'actuel plateau des Minquiers
au large d'Erquy et du cap Fréhel. Plongeurs, à vos bouteilles ! Quelle
victoire le jour où l'on trouvera les traces de ces antiques cités ! A
contrecœur, les Atlantes ont quitté leurs villes et leurs terres. Repoussés
dans l'intérieur par la montée des eaux, ils sont de plus en plus à l'étroit.
Derrière eux, gobant des miettes de leur
savoir et de leur pouvoir, les Tuatha
préceltiques, les Etrusques et les Sumériens guettaient
leur moindre signe de faiblesse. Déjà, la bascule s'amorçait. Le Kali Yuga
pointait le nez. A cette occasion, les derniers dieux vivants ont pu se servir
de la foudre pour tenir en respect la civilisation montante. Pourquoi ne pas
imaginer qu'un cataclysme d'origine humaine, comme le déclenchement
du feu du ciel, ait rayé de la carte un certain nombre de populations turbulentes ?
Avant que le dernier prince Atlante, toute
honte bue, n'épouse une princesse égyptienne... Tandis que ses copains
spationautes regagnaient les étoiles dans
leurs vaisseaux, et que les derniers sauvages des jungles d'Europe
continuaient à chasser le lion.
L'Europe sauvage
A partir de -8000 et pendant
plusieurs millénaires, des populations venues d'Amérique et d’Atlantide (avant
ça fin) débarquent sur les côtes atlantiques de l'Europe. Des bandes d'indiens
d'Europe vont les prendre pour des dieux.
Sur les plages où s'échouent leurs longs
bateaux, ce sont des familles et des clans entiers qui accostent avec armes et
bagages. Et leurs troupeaux et leurs volailles. Venus
d'Amérique où ils régnaient en maîtres, ces gens reviennent s'installer
en Europe. Sur l'île Atlantide puis au Mexique, ils n'ont
jamais oublié l'Europe antédiluvienne où leurs ancêtres atlantes avaient fondé
de nombreuses colonies. Le grand printemps du dégel
glaciaire vient de commencer en Europe du Nord, quasi déserte.
Un Nouveau Monde
s'offre aux réfugiés d'Amérique.
Ils ne vont pas tarder à le coloniser.
Imaginons un instant la stupeur des rares
autochtones européens qui voient débarquer tant de femmes élégantes et
d'hommes raffinés. Des héros qui vont sur la mer dans des bateaux
en fer.
Les nouveaux venus sont des savants qui connaissent
la marche des étoiles, les nombres, la navigation, l'agriculture, la
métallurgie, la mécanique, l'aéronautique, et bien d'autres techniques, tandis
qu'eux ne sont que des chasseurs-cueilleurs à l'état de nature. Choc culturel
absolu. Bien entendu, les Européens sauvages les ont pris pour
des dieux. Ceux du nord s'appelaient les Fils de la Déesse-Mère, ou Tuatha.
Avec l'aide des techniciens et des naguals atlantes,
ils couvrirent l'Europe de mégalithes.
Le paradoxe, pour les Atlantes venant
d'Amérique, c'est que notre vieille Europe était leur Nouveau Monde. Le dégel
leur offrait d'immenses territoires vierges à mettre en culture, comme les
colons étasuniens au 18ème siècle. Ils y trouvèrent même des
"indiens" ! Et l'Amérique qu'ils venaient de quitter, c'était leur
Ancien Monde civilisé… Les valeurs étaient inversées, jusqu'en 1492, avec la
Santa Maria, la Pinta et la Nina de Cristobal Colòn "découvrant"
l'Amérique, tout en se croyant aux Indes…
L'histoire se plagie, mais les copies sont de
plus en plus pâles, et pas moyen de changer le toner. Le déclin est en progrès
rapide. Et jusqu'à la renverse, ça ne va pas s'arranger... Quand les Atlantes
débarquent sur les côtes d'Europe, ils ne trouvent pas de résistance. Et pour
cause. La population autochtone est très peu nombreuse : ceux qui ont survécu
au déluge ont eu bien du mal à résister à l'âge glaciaire. Victimes de l'effet
Mad Max, ils ont retrouvé le bonheur du chasseur-cueilleur...
Ils vivent dans l'intérieur, au fond de grottes et de souterrains
tempérés. D'autres sont dans les terres du sud. Les anciens dieux d'Amérique
tentent de "domestiquer" les autochtones. Héritiers
de l'Atlantide, les Américains ont gardé quelques-unes des connaissances d'avant. Ils savent
encore travailler le métal et polir le cristal. Ils connaissent les
mathématiques et l'astronomie. Ils leur enseignent l'agriculture, l'élevage et
le tissage. Les Européens les prennent pour des dieux.
Les "dieux" d'Amérique savent aussi
fabriquer les lunettes astronomiques et les instruments de navigation -
boussoles ou compas, chronomètres ou clepsydres, radars, sondes, astrolabes,
calculateurs - indispensables aux traversées hauturières. Mais aussi des coques
métalliques aux propriétés fabuleuses. Les découvertes ne sont souvent que des
redécouvertes. Colomb savait qu'il n'avait pas découvert l'Amérique : les Templiers lui
avaient confié une carte où figurait ce continent et la route des
Alizées.
Décimés par Philippe-le-Bel, les Templiers avaient trouvé
refuge au Portugal. Les Templiers portugais ont inventé le
sponsoring publicitaire : les voiles des caravelles sont frappées de leur logo,
la fameuse croix pattée rouge sur fond blanc. Pardi, les moines-soldats
connaissaient la route des Indes Occidentales pour y être allé souvent du
temps de leur splendeur, quand leurs troupes sillonnaient les routes d'Europe
et d'Orient, quand leurs nefs cinglaient vers l'Amérique du Sud, trois siècles
avant Colomb.
D'ailleurs, même avant les Templiers, il y avait eu les Vikings Erik et
Ullman, par la route du Groënland. Et encore avant eux, il y avait
eu Saint Brandan et Saint Malo, des Celtes pur jus. Et encore avant, des
Phéniciens de Tyr s'y rendaient par la route d'Islande et du Groënland.
Il semble que la route des Amériques n'ait jamais été perdue depuis la plus
haute antiquité. Sinon, comment expliquer les sculptures
olmèques représentant des Africains, des Européens et des Asiatiques sur le sol
américain du néolithique ? Ou encore les traces de tabac et de cocaïne,
deux plantes américaines, relevées sur les narines de momies
égyptiennes . L'existence de ce continent a toujours été un secret de
polichinelle, et la route s'en est rarement perdue.
Les Inuits, les Phéniciens, les Vikings, les Celtes, les Yoroubas et
d'autres peuples de marins n'ont pas cessé de faire la navette d'une rive à
l'autre. Avant le déluge, nous dit Platon, l'île d'Atlantide offrait un
passage facile entre les deux continents. Et la disparition de l'île n'a pas fait
oublier aux Atlantes le chemin de l'Europe, bien au contraire. En tout
cas, vers -8000, alors que s'accélérait le grand dégel du Würm, la route
transatlantique n'était pas un secret pour eux. Les dieux blancs sont arrivés
tout droit sur les côtes européennes...
...Tandis que plus au sud, les dieux noirs ont touché sans encombre le pays
Yorouba. N'oublions pas qu'ils disposaient de moyens modernes de téléinformation
pour détecter les récifs, suivre un cap, savoir la force des vents et la
puissance des courants ; leur expertise en astronomie leur permettait de faire
le point comme en se jouant. C'est attesté par le livre d'Enoch qui
les appelle des Veilleurs parce qu'ils passent leur temps à observer
les astres. Ça leur a permis de prévoir la venue de la comète qui allait causer
le Déluge...
Ils disposaient aussi d'autres pouvoirs bien utiles, comme la
clairvoyance, la vision à distance, la télépathie, le don de guérison, etc. Ces
pouvoirs, qui étaient les nôtres, se sont atrophiés à force de chômer. Mais il
est tout à fait possible de retrouver ces pouvoirs divins. Pour y
parvenir, le plus court chemin est sans doute l'éveil, ce don
d'Isis qui fait de nous des dieux.
Les réfugiés d'Atlantide, après une installation réussie sur le
continent américain, sont donc revenus sur la terre d'Europe, leur lointaine
patrie. Au large des côtes bretonnes, et puis sur le plateau aujourd'hui
englouti par la mer du Nord, qu'on appelle Dogger Banks, ils établirent les
capitales successives de ce qui allait devenir la Seconde Atlantide, sans cesse
réduite par la montée des eaux. Les Bretons ont gardé le souvenir de trois
d'entre elles, aujourd'hui englouties, l'une au large de Brest, Ys
l'incomparable; la deuxième dans le golfe du Morbihan, Gwened la Blanche ; et
la troisième à l'ouest des Minquiers au large d'Erquy, Nazado
la belle.
Les Irlandais,
quant à eux, se souviennent de la Ville Blanche,
engloutie au large du Connemara.
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