GENESE SUMERIENNE , ADAPA , GILGAMESH

ADAPA

Bien qu'aucun Mythe sumérien n'ait pas encore été trouvé qui est un parallèle à la chute de l'homme tel que raconté dans l'Ancien Testament, il existe un poème qui raconte une histoire qui est probablement la source de la narration de la Genèse.

Le Conte d'Adapa fut découvert dans les archives des rois égyptiens à El-Armana, aussi bien que dans la bibliothèque du roi assyrien, Asshourbanipal. En ces jours, il fut sans doute connu universellement. Comme celui de l'Épique de Gilgamesh, son thème principal est que l' homme rate l'occasion de se donner l'immortalité.

Adapa fut un spécimen Homo sapiens modèle créé par Enki dans l'Abzou. Comme l'Adam de la Genèse, Adapa possédait la connaissance mais non l''immortalité. Le conte commence avec l'affirmation :

« Avec une grande sagesse, Enki lui avait donné la sagesse, mais non la vie éternelle ».

Enki avait entraîné Adapa à faire des corvées spécialisées pour sa maisonnée : il procura la nourriture pour la table, faisait la cuisson , prépara et servit la table au palais d'eau d'Enki. Comme se poursuit l'histoire, un jour, Adapa fut dans son bateau en train de pêcher pour obtenir de la nourriture pour la table d'Enki, quand, le « vent du sud » s'éleva et inonda le bateau. Adapa maudit le vent et, comme l'histoire le raconte, «brisa l'aile du vent du sud ».

Cette phrase est en effet curieuse et, à la lumière d'un autre poème sumérien, elle semble être l'aile d'un avion. Dans le Mythe de Zu, une des armes utilisées contre Zu et celle qui le battit fut le « vent du sud ». Ce contexte le fait paraître comme une sorte de vaisseau inhabité. Dans le cas d'Adapa, il semble l'avoir mis hors de fonction par hasard.

Pendant ce temps, dans sa « demeure céleste », le dieu principal Anou s'inquiète que « le vent du sud n'a pas soufflé sur la terre depuis sept jours » et demande que son vizir fasse une enquête. Quand il rapporta qu'un simple mortel l'avait mis hors de fonction, Anou fut furieux et appela Adapa à son vaisseau spatial pour s'expliquer. Enki, qui fut non seulement le créateur de l'homme mais aussi souvent son défenseur et son bienfaiteur, mit Adapa au courant de comment agir en la présence du grand dieu.

Adapa se fait dire comment atteindre le bateau céleste d'Anou. Dans le conte, Enki « lui fit prendre la route du ciel et au ciel il se rendit », prenant évidemment une navette de Sippar, la ville spatiale. Il est prévenu qu'il lui sera offert le pain de la mort : « tu ne le mangeras pas ». Ensuite, te seras offert l'eau de la mort : « tu ne la boira pas », lui dit Enki.

Adapa fut introduit au dieu Anou qui lui demanda directement pourquoi il avait brisé le vent du sud. Adapa lui expliqua qu'il fut en train d 'attraper du poisson pour la table de son maître. La mer fut comme un miroir jusqu'au moment où le vent du sud s'éleva et renversa son bateau, démontrant donc que son bateau avait été inondé par le jet de vent du « vent du sud » qui volait très bas. Anou fut impressionné par l'intelligence d'Adapa et de plus, par le fait qu'il avait appris des « choses défendues », c'est-à-dire, des informations réservées aux dieux et leurs enfants semi-divins. Il questionna Adapa à savoir pourquoi Enki avait divulgué le « plan du Ciel et de la Terre » à un être humain, sans valeur, comme lui. Anou demanda pourquoi Enki lui avait fabriqué un « shumu ».

Le dieu principal songea quoi faire avec Adapa maintenant qu'il connaissait le chemin des dieux, puisqu'il avait voyagé de la terre au ciel dans un « shumu », un voyage seulement permis aux dieux. Dans ce sens, le mot sumérien « shumu » fait référence à une fusée ou une navette spatiale pour atteindre le vaisseau orbitant dans les cieux. Ce terme est discuté en détail dans le Chapitre 11.

Pour continuer l'histoire d'Adapa, il fut décidé de le joindre aux rangs des dieux en lui fournissant le pain et l'eau de vie. De cette façon, Adapa posséderait l'immortalité et deviendrait comme un des dieux. En réalité, cela signifiait revenir en arrière à sa nature reptilienne. C'est peut-être la raison pour laquelle Enki l'avait prévenu, ne voulant pas que sa création soit altérée.Quand Adapa refusa la nourriture et l'eau de l'immortalité, Anou voulait savoir pourquoi. Adapa lui dit l'avertissement d'Enki, ce qui rendit Anou furieux et il envoya un messager pour châtier Enki. Anou s'est finalement calmé mais ce fut trop tard pour Adapa ; symboliquement, l'homme avait manqué sa chance de posséder la vie éternelle.

Adapa retourna à la Terre, un voyage pendant lequel il vit les merveilles de l'espace, « comme Adapa regarda de l'horizon du ciel à son zénith, il vit sa splendeur ».

Adapa fut décrété un haut prêtre à Éridou et il reçut la promesse que, désormais, la déesse de la guérison soignerait aussi les maladies de l 'espèce humaine. Mais ce qui est encore plus important à l'histoire d'Adapa comme parallèle à celle d'Adam à l'Éden, est qu'il fut décidé par les dieux qu'il, comme Adam, serait l'ancêtre de l'espèce humaine. Anou décréta que, comme destin, Adapa serait « la semence de l'espèce humaine ».



La nourriture et l'eau de vie sont souvent dépeintes sur les sceaux-cylindres et les murales sumériens. Les dieux sont parfois démontrés avec une pomme de pin dans une main et un seau d'eau ou « situla » dans l'autre, représentant la nourriture et eau de vie éternelle ou l'immortalité. La triste histoire est que l'homme ne pouvait pas avoir le meilleur de deux mondes, une forme de mammifère et une longue vie.

  Cela explique pourquoi les durées de vie de l'homme se raccourcissent progressivement comme chaque génération dilua de plus en plus les gènes sauriens. Les dieux furent malheureux avec la détérioration des traits sauriens et dans les années à venir, ne laisseraient pas l' homme oublier son choix. Cela se répète partout dans les chapitres de l'Ancien Testament comme « la faiblesse de la chair ».



    




GILGAMESH

 "Au commencement était Uruk, première cité des hommes. Noires comme la nuit, plus hérissées que des nids d'oiseaux, ses énormes murailles inspiraient le respect ou l'effroi.
 Au cœur de la cité s'élevait la Maison du Ciel. Le fondateur de cette cité, en des temps très reculés, avait bâti de ses mains les murailles aux pierres colossales. Sur la  Maison du Ciel, il dressa le paratonnerre d'or qui attire le feu d'Ishtar."  Tel est le prologue du premier roman connu. Fleuron de la mythologie sumérienne, il fut retrouvé sur les tablettes d'Assyrie. C'est l'épopée d'un géant à la force colossale, qui fut le premier roi des hommes, au temps où ceux-ci vivaient avec les dieux. Voici son histoire.

 "Celui que vous nommez Gilgamesh, c'est moi,  pèlerin de toutes les routes du pays et d'ailleurs. Je suis celui qui a connu les vérités cachées, les mystères de la vie et de la mort, et de la mort surtout. J'ai connu Inanna dans le lit du mariage sacré ; j'ai tué des démons et j'ai parlé aux dieux ; je suis dieu moi-même aux deux tiers, un tiers homme seulement. Dès mon plus jeune âge, j'avais la stature et la force d'un géant. Je pouvais provoquer n'importe qui à la bagarre, j'étais toujours vainqueur.


Ainsi je devins le roi de la première cité des hommes. Mon orgueil était sans limite, ma force surhumaine, et ma volonté sans appel. Lassés de ma tyrannie, les hommes allèrent trouver les dieux pour se plaindre. Enki leur dit : "Quand j'ai créé Gilgamesh, j'ai conçu un homme parfait, accompli, à qui tous les dieux ont voulu faire un don. Shamash, le dieu soleil, lui donna la beauté, et Adad, le dieu de l'orage, lui donna le courage. Nammu, ma mère, lui donna la victoire : Gilgamesh ne peut pas être vaincu."


 Les hommes se désespéraient quand Enki ajouta ceci : "Je ne vois qu'une façon de détourner sa violence. Je vais faire un deuxième Gilgamesh pour le provoquer en duel." Ce qu'il fit. Il mélangea les gènes, ôtant ici, ajoutant là, jusqu'à obtenir un ADN superbe. Et il fit Enkidu, le géant sauvage, vivant nu dans les bois, couvert de poils des pieds jusqu'à la tête, plus fort que cent buffles, plus féroce que dix lions, plus brutal que la tempête. Et les hommes, tremblants de peur, maudissaient leur sort funeste. Ils vinrent s'en plaindre à moi.
J'étais Gilgamesh l'invincible, je n'en ferais qu'une bouchée, fut-il plus grand que les monts. Je fondis sur lui, nous avons lutté "jamais fuyants, jamais lassés, froissant le glaive au glaive et sautant les fossés."  Après des jours et des nuits de combat, moi le vainqueur né, je n'avais pu en venir à bout. Je lui dis : "Tant qu'il nous restera quelque tronçon au poing, nous lutterons ainsi que lions et panthères. Ne vaudrait-il pas mieux que nous devinssions frères ?" 


Ce qui fut fait. A nous deux, nous avons accompli des travaux sans nombre, des exploits sans limite. Mais ce n'était jamais assez pour mon goût. Un jour, je lui dis : "Débarrassons la terre du géant Humbaba. Il est féroce et malfaisant, les dieux et les hommes nous béniront." Enkidu soupira. Il savait combien j'étais têtu. "Humbaba garde la forêt des cèdres. Enki, son maître, l'a créé sans faille, armé des Sept Effrois, les rayons qui  brûlent la chair et tordent les os. Lorsqu'il rugit c'est comme un torrent au milieu de l'orage.

Son haleine est ardente, ses crocs sont la mort même. Si un cerf se déplace au loin, Humbaba l'entend. Il nous tuera dès que nous poserons le pied dans la forêt. " Mais je ne voulus rien savoir. Le combat fut terrible, pourtant à nous deux, nous en vînmes à bout, le farouche Humbaba mordit la poussière. J'abattis les cèdres d'Enki, et j'en fis pour Uruk le plus beau portail qu'une cité put rêver, d'une largeur et d'une hauteur jamais vues." Gilgamesh se sent invincible, en plein arcane XI la Force. Mais bientôt...
                  

...Gilgamesh bascule dans l'arcane XII Le Pendu : "Enkidu veillait sur moi comme un frère. Quand je pris femme, il eut peur que je souffre, et il avait raison. Un triste jour, il tomba malade, et malgré tous les soins des sorciers, mon seul ami mourut. Je ne pus me résoudre à son absence, et je me mis à penser à la mort, tant et si bien que cette affreuse image ne me quittait plus. Je résolus de partir en quête de l'immortalité des dieux, car la mort me faisait horreur. De toutes les épreuves qui m'attendaient, je n'avais cure.



 La victoire était mon sort, mais la mort le serait aussi. L'invincible Gilgamesh, tôt ou tard, devrait s'incliner devant elle ; à cette pensée je forçais l'allure. Enfin j'atteignis Mashu, où un tunnel conduit jusqu'au séjour des Dieux." C'est l'Abzu, la terre creuse, domaine d'Enki selon les Sumériens. "Là, un large fleuve, un puissant torrent indomptable, fit obstacle à mes pas. Quelqu'un dormait à l'ombre d'un figuier." Un figuier, vraiment ? Quelques vingt siècles plus tard, Bouddha connut l'éveil sous ce même arbre. 

 "Homme ou dieu, saurait-il comment passer cette eau vive? Je m'assis pour attendre son réveil. Deux jours entiers il dormit, au troisième il s'éveilla. Sans me laisser ouvrir la bouche, il dit : "Je t'attendais, Gilgamesh, fils d'un dieu. Je te dois la vérité. Nul homme ne peut franchir ce fleuve. Au-delà commence l'entre-terre où les dieux se gorgent de l'ambroisie qui donne la jeunesse et du nectar de longue vie. Tu es un homme, Gilgamesh, ton sort est la mort, ainsi l'ont voulu les dieux quand ils ont fait les hommes." 

 Je revis la triste fin d'Enkidu, et je dis :"Mais toi, le fils d'un homme, dis-moi comment tu devins dieu." Le soleil se coucha pour la quatrième fois quand il prit la parole. "Tout comme mon lointain ancêtre Atrahasis, je suis Utnapishtim, sauvé des eaux par les Dieux. Jadis, ils ont décidé d'un déluge pour anéantir la race humaine. Mais Enki vint me prévenir de construire une arche et d'y embarquer plantes, bêtes et gens. Je fis ce qu'Enki m'ordonnait, l'arche nous sauva tous, et Enki me fit goûter le nectar de longue vie.

 Ainsi devins-je un dieu, ainsi peux- tu le devenir par les noces de l'eau de la terre avec le feu du ciel." Riche du secret des dieux, je revins à Uruk où je bâtis la Maison du Ciel, pourvue d'un paratonnerre et de nombreux tuyaux de terre cuite et de métal, où je fis courir l'eau sous les baisers de la foudre. Ainsi j'ai pu jouir d'une très longue vie, de pouvoirs sans nombre, et de la paix de l'esprit. Mais les dieux comme les hommes, tôt ou tard, doivent mourir. C'est la loi du Vivant. Un jour, je le sus, mon temps était venu.


De bonne grâce, je cessais de boire l'eau de foudre,
et je me préparais au dernier voyage.







Source : http://eden-saga.com/fr/sumer-uruk-mesopotamie-enki-humbaba-enkiddu-innana-geant-gilgamesh.html

http://graal.over-blog.com/article-7145516.html




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