TIWANAKU


Berceau de la civilisation Incas


  
Tihuanaco - ou Ti Wanaku - Cité des Dieux, reine des Andes aussi puissante et ancienne que sa grande rivale mexicaine du même nom, ou presque : Teo Ti Wakan, la Cité où l'on devient des dieux.

 De tous temps, l'architecture cyclopéenne de cette ville haute a émerveillé les explorateurs. "Nous devons maintenant dire un mot des grands et incroyables édifices de Tihuanaco. L'ouvrage le plus admirable que l'on trouve en ce lieu est un coteau fait de la main de l'homme, si haut qu'il cause un grand étonnement. Afin que la terre amoncelée ne s'écroulât pas, les Indiens lui avaient donné pour fondement de grandes masses de pierres. D'un autre côté, on voyait deux géants taillés dans la pierre.

 Ils avaient des vêtements qui traînaient jusqu'à terre et la tête coiffée, le tout très usé par le temps et en apparence fort ancien. On remarquait encore une muraille fort longue dont les pierres sont si grandes qu'on ne peut comprendre comment des forces humaines ont été capables de les transporter jusque là. Mais le plus remarquable, ce sont deux grandes portes en pierre, taillées d'un seul bloc. Plus merveilleux encore, ces portes sont posées sur des pierres si grandes qu'elles atteignent trente pieds de long, quinze de large et six de haut le tout d'une seule pièce.

 Il est impossible d'imaginer quels outils ou instruments ont pu être utilisés pour leur taille, d'autant plus que ces pierres devaient être incomparablement plus grandes avant leur mise en œuvre." Un autre conquistador écrira : "J'ai demandé aux indigènes si ces édifices avaient été construits à l'époque de l'Inca. Ils éclatèrent de rire, affirmant qu'ils avaient été érigés bien avant et... que les Anciens disaient que tout ce qu'on peut voir là-bas était apparu soudain en une seule nuit".

 Une autre légende dit que "ces pierres avaient été soulevées miraculeusement. Elles ont été transportées dans les airs au son d'une trompette."  Cela n'a rien d'unique si l'on veut bien se rappeler de l'épisode biblique des trompettes de Jéricho. Certains sons, certaines fréquences connues des anciens avaient le pouvoir d'annuler la pesanteur. La fréquence exacte m'est encore inconnue mais je connais la gamme et la note : il s'agit d'un fa dièse.
 Ténor dans l'harmonie des sphères, la Terre sonne en fa dièse.

 L'étude de la structure, de la texture et de la tessiture des sons nous réserve des surprises. Le son peut guérir, mais aussi rendre fou, amok c'est à dire capable de meurtre aveugle. Le son peut casser le verre ou le cristal, mais aussi le béton le plus solide. Le son peut détruire les êtres comme les choses. Le son peut hypnotiser, syntoniser, atomiser, exorciser. Le son peut soulever, transporter, propulser dans l'air de lourdes charges. Il peut aussi émouvoir quand il est musique. 
 Mais sa puissance émotionnelle va bien au-delà. Certes l'impact émotionnel d'une musique est  lié au contexte culturel des auditeurs. La sonologie étudie ces propriétés méconnues du son. Pour les reproduire à bon escient. Plusieurs amis chercheurs s'absorbent dans cette exploration excitante mais dangereuse, comme toutes les expériences inédites, qui demande donc méticulosité, intuition et précaution extrême. A ma connaissance, aucune de ces recherches n'a fait jusqu'ici l'objet d'une publication.

 Tihuanaco, l'orgue céleste, aurait-il un rapport particulier avec le fa dièse ? Qui peut le dire ? Qui peut entendre par la tierce oreille la symphonie de la foudre et la cantate des cataractes ? Quand l'orage faisait rage, ses multiples harmoniques renvoyées par la montagne devaient créer un son bien envoûtant. C'est ainsi qu'il faut se représenter cette ville du temps de sa splendeur. Ou plutôt ce temple. Comme son nom l'indique, la cité était sacrée dès l'origine.

 L'archéologue Oswaldo Rivera, qui fut le directeur Institut national d'archéologie de Tihuanaco, a déclaré : "Tiwanaku avait une extension urbaine de 600 hectares, de sorte que chaque fois que nous trouvons quelque chose de nouveau, nous en restons bouche bée. Nous n'avons aucune idée précise de ce qu'était cet endroit."



    

Les grands prêtres de Tiwanaku possédaient déjà de grandes connaissances astronomiques et faisaient construire les temples de façon à pouvoir vénérer le Soleil et la Lune. L’architecture particulière, permettait de les faire apparaître à travers une ou plusieurs embouchures alignées, à certains moments du mois ou de l’année, conformément à leur rituel.



   

La Porte du Soleil


Les cités des Andes comptent parmi les plus hautes forteresses du monde. Leur nombre, leur solidité et leur ancienneté font d'elles les sept merveilles du monde pré-antique.

Ces cités furent les laboratoires de cette nouvelle technologie. On y trouve encore la trace des premiers pièges à foudre. A Tiahuanaco, il y a deux arches de pierre monolithiques. La plus grande, dite la Porte du Soleil, était couchée sur le sol depuis la nuit des temps.

 Mais une légende récente prétend que le monolithe était alors intact, la porte n'étant pas encore brisée en deux morceaux par une fissure aujourd'hui bien visible. Voici l'histoire : dans les années 1900, un ingénieur étasunien, profitant des travaux d'un chemin de fer, décida de faire redresser la porte du Soleil qui était couchée. Alors un orage se déclencha. Un orage terrible, infernal.  De mémoire andine, on n'avait jamais vu tant d'éclairs tombant tous sur un même point.
 En une nuit, la Porte du Soleil reçut 107 impacts de foudre. Le 108e eut raison du monolithe, qui resta debout, mais se fendit. Depuis, la foudre le laisse tranquille...



Hélas, la légende est fausse, comme en atteste la gravure ci-dessus : le monolithe était déjà brisé quand les conquistadores l'ont découvert. Déjà brisé, mais beaucoup plus écarté. Il se peut qu'il ait simplement été rapprochés par les Etasuniens. Ou pas. Alors à quoi rime cette légende et pourquoi la raconter ?

 Fausse ou pas, l'anecdote est belle. Ensuite, elle fait du sens. Sous ce rapport, elle a donc toutes les chances d'être vraie, même si elle s'est passée il y a très longtemps. La rumeur n'aurait fait que réactualiser des événements anciens. Comment se fait-il ? Le plus simplement du monde, en lisant la mémoire des pierres. La trame d'un récit s'engramme dans les vieilles pierres et le visiteur sensitif la perçoit et la raconte.

 Nul n'invente rien. Ni les savants, ni les artistes, ni les inventeurs, ni les concepteurs, ni les lanceurs de rumeur n'ont jamais créé quoi que ce soit. On se contente d'aller piocher les faits, les idées, les musiques ou les images dans la grande base de données de l'univers. Einstein avec sa théorie de la relativité, Tolkien avec son Bilbo le Hobbit et son Seigneur des Anneaux, Coluche avec ses sketches, tous des colporteurs de rumeurs galactiques. Ils ont trouvé leur pomme d'or dans les Annales Akashiques.

 L'inventeur de la rumeur des 108 éclairs n'a sans doute pas fait autre chose.
La foudre ne tombe pas, elle relie.

 Ensuite, pourquoi la foudre ne peut-elle se manifester deux fois au même endroit ?  Pour qu'il y ait un éclair, il faut une différence de potentiel électrique entre deux points : survient alors l'arc électrique qui relie les bornes. Quand un point est frappé par la foudre, il perd toute sa charge électromagnétique, et ne peut donc attirer un deuxième éclair. Donc tout orage "sur commande" est impossible. Comme sont impossibles les 108 éclairs consécutifs. Eh bien non, justement. Rien d'impossible à tout ça.

C'est là que la légende prend toutes les apparences de la réalité. Question subsidiaire : pourquoi la foudre a cessé quand le monolithe s'est brisé ? La bonne question n'est pas pourquoi, mais comment. La porte monolithique avait été conçue pour remplir cet office… Quand l'ensemble de la centrale fulgurale antique était en fonctionnement, il y a quelques dix mille ans, le site avait la capacité d'attirer sans fin la foudre. La porte du soleil servait d'antenne ou de capteur.

Le capteur antique était un paratonnerre de pierre polarisée, rendu conducteur par des tiges ou des câbles métalliques, en or, cuivre, argent, orichalque ou alliage d'un de ces quatre métaux conducteurs. Ainsi mis à la terre, le capteur se rechargeait dans l'eau vibrée en contact avec les énergies telluriques à travers la roche de la montagne. Il inversait ainsi sa polarité après chaque éclair, pour pouvoir en attirer un autre. La pompe à foudre, en temps normal, fonctionnait sans arrêt.

 Les anciens ingénieurs  savaient bien que, s'ils laissaient le site sans surveillance, leur terrible ingénierie serait dangereuse. Ils ont désamorcé le site, comme nos ingénieurs désaffectent les centrales nucléaires en fin de vie. Ils ont coupé le contact entre la porte et sa mise à la terre. Le monolithe capteur n'était plus relié à l'éclateur qui transformait les éclairs en foudre en boule. La foudre captée n'étant plus relayée ni éclatée, un orage effroyable a tonné sur les Andes, 108 éclairs sont tombés, et la Porte de la Foudre n'a pas tenu...

 La scène se passait il y a une flopée de millénaires.Ni les Incas, ni les ingénieurs étasuniens n'y sont pour rien...


Mais pourquoi ce site aurait été construit au final ? Cette porte du soleil , prodigieux paratonnerre est surmontée par l’image du dieu Viracocha , le dieux de la foudre . Aurait t’il construit cette porte pour y tirer tout son pouvoir ? Grand maitre de la foudre , n’aurait t’il pas en réalité battit cette porte pour en faire une porte des étoiles , attirant toute l’énergie nécessaire pour la faire fonctionner .  

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