ELOHIM & NEPHILIM


Il est important de souligner que les hébreux n'en sont venus à concevoir un seul Dieu par élimination successive de plusieurs autres dieux. Il est faux de penser que le Dieu unique qu'Israël s'est mis à adorer venait de nul part et était par conséquent totalement inconnu. Moïse et d'autres prophètes rappelaient sans cesse aux peuple d'Israël que ce Dieu était le Dieu de leurs pères. Il y a donc eu un passage du polythéisme au monothéisme par étapes successives, au fur et à mesure que le peuple hébreux, Abraham en tête, prenait conscience qu'un dieu qu'il connaissait déjà était en fait le seul à exister. Le "Dieu" est là, depuis toujours.

Abraham, était babylonien, de race sémitique et natif d’Ur. Il ne fait donc pas de doute qu'il ne fut pas monothéiste de naissance, bien au contraire. Il adorait très probablement les dieux sumériens, au sommet duquel se trouvait la Divine Triade ( An, Enlil et Enki ). Abraham reçut un appel de Dieu à l'âge de 75 ans (Genèse 12). Dieu lui demandait de quitter Sumer pour s'établir en Canaan ( Israël ) et appelait Abraham à se consacrer à Lui.

Abraham aurait vécu à une date difficile à préciser, mais qu'on pourrait situer autour de l'an 2000 avant Jésus-Christ. Les trois religions monothéistes (Judaïsme, Christianisme, Islâm) se réclament d'Abraham et le considèrent comme le modèle parfait du monothéiste, mais elles divergent sur son rôle, sa généalogie et sa première descendance.

Sa naissance en un pays où régnait l'astrolâtrie, présente quelques analogies avec celle de Moïse et le fait, en lui-même, est assez troublant. Lui aussi est né en une ville (Ur) à un moment où, à la suite d'un rêve annonciateur de malheurs, le roi local Nemrod constructeur de la légendaire Tour de Babel, avait ordonné de mettre à mort tous les nouveau-nés, comme le pharaon plus tard, à la suite d'un songe annonciateur de la naissance de Moïse. Il ne tarda pas à être choqué par les croyances des idolâtres, à commencer par celles de son père. Aussi prit-il la résolution de les combattre et de faire prévaloir le culte du seul vrai Dieu.

On organisait, en Babylonie d'alors, un pèlerinage annuel sous l'égide du souverain. Il se déroulait dans le désert et donnait lieu à de grandes démonstrations de piété et d'allégresse. Le culte comportait une procession entre deux rangées de statues de divinités alignées par ordre de taille de part et d'autre du chemin que le cortège devait suivre, avant d'arriver au temple principal, comme les béliers ou les lions devant les temples pharaoniques de Thèbes qui sont à peu près de la même époque. Juste à l'entrée de celui-ci était dressée une statue, la plus grande de toutes. Elle était en or et représentait probablement Marduk ou Ea " Ses yeux étaient figurés par deux pierres précieuses qui scintillaient dans la nuit ". Devant ces statues, les pèlerins déposaient les mets qu'ils apportaient en offrande, avant d'entrer au temple.

A dix-sept ans Abraham dut participer à l'un de ces pèlerinages. Il lui répugnait de pratiquer l'idolâtries et jura de faire un mauvais sort aux statues qui constituaient à ses yeux des blasphèmes contre l'unique vrai Dieu. Après avoir fait œuvre d'iconoclaste en Babylonie, il quitta Ur (sur ordre de Dieu) pour se rendre en Syrie puis en Palestine, en passant par Hurân, Sichem, Bethel, Negeb, construisant partout des autels, avant d'aller (à la suite d'une grande famine), en Égypte, où il demeura quelque temps savant de se rendre en Palestine puis de se fixer dans le pays de Cana'ân (à la même époque se situe la destruction de Sodome et
Gomorrhe). Pour prouver sa soumission, Abraham se vit dans l'obligation de sacrifier l'un de ses fils.(Isaac selon la Genèse, Ismaël selon le Coran). Ayant donné toute la mesure de sa soumission à Dieu, il fut miraculeusement arrêté dans son geste et l'immolation n'eut pas lieu...

Dans l'hébreu du texte original, ce Dieu était "El", le dieu principal du panthéon cananéen, le dieu du temps. El est la forme cananéenne évoluée du dieu sumérien "Enlil". Par transformations linguistiques successives " Enlil " (sumérien primitif), se transforma en "Ellil" (akkadien) puis devint "El" en cananéen.Enlil était le dieu du vent chez les sumériens, chez les akkadiens, il était aussi le dieu de l'air et du ciel,chez les cananéens il était le dieu du Temps.

Dans l'hébreu du texte original, ce Dieu était "El", le dieu principal du panthéon cananéen, le dieu du temps. El est la forme cananéenne évoluée du dieu sumérien "Enlil". Par transformations linguistiques successives " Enlil " (sumérien primitif), se transforma en " Ellil "(akkadien) puis devint "El" en cananéen. Enlil était le dieu du vent chez les sumériens, chez les akkadiens, il était aussi le dieu de l'air et du ciel, chez les cananéens il était le dieu du Temps.

C'est donc sous le nom de "El" que Dieu adressa cet appel à Abraham (El en hébreux en est venu à désigner le Dieu unique, surtout dans les noms composés comme IsraEL, BéthEL, GabriEL, EmmanuEL, etc.). Abraham, prit conscience que parmi tous les dieux qu'il adorait, El occupait une place à part, cette prise de conscience était évidemment due à l'appel de Dieu, le dieu du ciel , le Dieu unique oublié. Dans la Genèse, il n'est dit nul part qu'Abraham ou les patriarches avaient nié l'existence d'autres dieux.

Il leur était simplement demandé de ne s'attacher qu'à une divinité particulière, c'est ce qu'on appelle "hénothéisme". Il est en effet très surprenant de constater que dans la Genèse, les patriarches ne prennent jamais position face aux autres dieux, ils se contentent de s'attacher à "El".Ce Dieu des patriarches n'était pas inconnu des autres peuples, il était même craint, ce qui n'est guère étonnant si l'on considère que "El "était le dieu principal du panthéon cananéen. Dans la Genèse 12, Abraham prétend que Sarah est sa sœur pour éviter que Pharaon ne le tue pour s'emparer de la belle Sarah.

Le Pharaon ne se rend compte de la supercherie que sur l'intervention de Dieu ; l'exemple est encore bien plus explicite avec le roi païen Abimélek, il connaît Dieu et le craint (cf. Gn 20 + 21, 22-24) ; de même en Gn 26, 7-11 + 26, 26-30, où nous avons un 'remake' de l'histoire d'Abraham et d'Abimélek, mais, avec, cette fois-ci, Isaac. Dieu semble aussi être connu sous le nom même de Yahvé. Sur la reconnaissance de l'existence d'autres dieux par les Hébreux. Chez les Patriarches et les premiers Hébreux, il existait une grande pluralité de noms de divinités, qu'ils rattachaient plus ou moins à leur Dieu d'attachement "El". Cela témoigne bien chez eux d'une conscience plutôt floue de l'idée d'un Dieu unique

Il s'agit donc bien là ce que l'on appelle "hénothéisme", c'est à dire l'attachement à un dieu particulier sans négation de l'existence d'autres dieux. Dieu travaillait progressivement son peuple, le conduisant ainsi sur maroute du monothéisme.

Allah était en cours d’invention depuis des siècles lorsque l’islam (judaïsme ismaélite) apparut au cinquième siècle. C’était déjà le nom du Dieu unique des Arabes chrétiens. Allah vient de la divinité sumérienne Lilîtu, évoluant en Lilith, puis en Al-ilat, mais aussi de El, Dieu, en akkadien Ilu. Le nom Allah a été masculinisé à partir de al-ilat (déesse) devenu al ilah (dieu). Allah s’écrivait al ihal, car la langue arabe n’avait pas alors la chadda, redoublement de la consonne, pour écrire Allah. De nombreuses formes préfigurèrent ce nom : eloah, alah, elâhon, elah, ilan, allaho, ilahân, il, EL

L'islam en investissant les personnages bibliques n'arabise pas seulement les noms, il met en lumière ou délaisse certains épisodes, en ajoute parfois d'autres. Certaines figures proviennent de l'Ancien Testament - Adam (Âdam) et Ève (Hawwâ), Noé (Nûh), Moïse (Mûsâ), Abraham (Ibrâhîm), Salomon (Sulaymân), Joseph (Yûsuf) ; d'autres du Nouveau Testament - Jésus ('Îsâ), Marie (Maryam), Jean Baptiste (Yahya Ibn Zakariyyâ) ; enfin deux sont spécifiques à l'islam, Sâlih et Hud. Seul mortel à avoir parlé directement à Dieu, Moïse est mentionné plus qu'un autre dans le Coran car il a délivré la Loi écrite à son peuple et a fait grand nombre de miracles. Abraham, moins cité, occupe néanmoins la place centrale. Ni juif ni chrétien, il
est qualifié de hanîf, c'est-à-dire qu'il adhère au monothéisme originel.


LA MONOLÂTRIE

L'étape suivante vers le monothéisme fut la monolâtrie (attachement à un dieu national, et donc, concurrent des autres divinité). Avec la monolâtrie, le passage vers le monothéisme se précise. Il n'est plus question de tolérer les autres divinités, on reconnaît certes leur existence, mais, on leur devient hostile, c'est là la grande différence. Du même coup, la divinité nationale, Yahvé pour Israël, est vue comme supérieure aux autres dieux.

Cette prise de conscience de la supériorité du Dieu d'Israël, de son côté unique et particulier par rapport aux autres dieux, se fit avec Moïse. Le nom de Yahvé (ou Yaweh, Yawoh, Jéhovah, etc.) prend une importance particulière au regard des autres noms qui lui était attribué, comme "EL", par exemple (Ex 3, 13-15).

Yahvé n'est peut-être pas non plus étranger au panthéon sumérien, sous une forme plus primitive, avant les évolutions linguistiques habituelles, Yahvé était probablement connu des sumériens sous le nom d' Enki ou Ea (qui se prononce Eyah), le fameux dieu qui sauva les hommes du déluge, le dieu des eaux, celui qui participa à la création du monde avec Enlil.

Le Dieu unique était donc connu des temps les plus anciens, mais il a été divisé et assimilé selon ses fonctions de créateur et de sauveur en 2 divinités : Enlil et Enki. En somme, les hommes avaient déformé l'image de leur Dieu en plusieurs dieux. Avec Abraham et maintenant Moïse, le processus de rétablissement et de re-clarification s'opère. Par Moïse, la "purification" des scories du polythéisme s'intensifie, il demande à son peuple non seulement de s'attacher à Yahvé, mais aussi de rejeter les autres dieux. Ce phénomène de monolâtrie n'était d'ailleurs pas l'apanage d'Israël, ainsi Kamosh était le dieu national des Moabites, Mardouk, celui des Babyloniens, etc. Les Sumériens associaient déjà une divinité particulière à certaines villes. La grande différence toutefois résidait dans le fait que pour Israël Yahvé ne pouvait pas se réduire à un sacré impersonnel étant unique et agissant. C'est à partir de cette constatation que les Israélites finirent par reconnaître leur Dieu comme le Dieu unique du monde et de l'univers.

LE MONOTHEISME

Le monothéisme est la croyance en un seul Dieu créateur de l'univers avec en parallèle le rejet absolu de l'existence de tout autre divinité. Ainsi dès la Genèse, nous avons le récit d'un Dieu créateur. De même, dans le Deutéronome, certains passages semblent déjà indiquer une prise de conscience de l'unicité de Dieu (Dt 6, 4) ou encore 2 Rois 5, 15.17. Mais, ces références ne sont que des amorces, elles témoignent d'une certaine hésitation entre la monolâtrie et le monothéisme. Il faudra attendre l'exil à Babylone (587-538 av. JC) pour que la maturation soit complète.

En exil, les hébreux sont confrontés directement à un environnement où les divinités des maîtres de l'Empire néo-babylonien étaient habituellement représentées par des statues, instinctivement les prophètes les rejetèrent à partir de la longue tradition d'Israël de ne pas représenter Yahvé. Commença alors une réflexion sur l'impuissance des autres dieux, qui manifestement n'étaient que des statues sans grand pouvoir, tout naturellement cette réflexion aboutit au monothéisme.

Avec cet exil, nous assistons donc au passage de la monolâtrie de Moïse, proclamant Yahvé (ENLIL + ENKI + AN, la divine triade des sumériens) comme l'unique Dieu d'Israël, tout en se préoccupant assez peu du statut des dieux des autres nations, à l'affirmation claire du monothéisme suivant lequel Yahvé est le seul vrai Dieu, dominant l'univers. C'est pourquoi les citations bibliques les plus significatives tendant à appuyer l'idée de monothéisme se trouvent dans des passages qui ont visiblement été écrits peu de temps avant ou pendant ou encore après l'exil (Jérémie 2, 11 ; Jérémie 16, 19-20 ; Isaïe 43, 10-11 ; Isaïe 44, 6.8 ; 45, 5-7.18.21-22). Dans ces conditions, il n'est pas étonnant qu'Israël ait interprété sa libération du joug
babylonien par le perse Cyrus comme étant l'œuvre direct de Yahvé, qui dirige toutes choses.


Les sept Elohim


Elohim est le pluriel du mot hébreux Eloah, ou Elie, qui est un des noms de Dieu ou des dieux. Pourquoi le pluriel puisqu'il s'agit d'un dieu unique ? Et aussi, pourquoi ce pluriel étrange dans la langue hébraïque, ce pluriel d'exception qui ressemble à un barbarisme ?
Sans doute, les rédacteurs de la Genèse avaient-ils d’excellentes raisons d'utiliser ce pluriel très... singulier ! Parfois traduit par le puissant ou le fort, le mot Elohim signifie littéralement ceux/celles venu(e)s du ciel. La tradition les fait descendre du ciel à bord de chariots volants qui ont autrefois fascinés Erich von Däniken. Volants ou pas, les Elohim sont plusieurs. Dans la cabbale et la tradition ésotérique, les sept Elohim sont accompagnés de leur shakti ou parèdre : leur femme en bon français.

On devrait donc dire les quatorze Elohim, mais non, on dit les sept. Le féminisme n'est pas une mode Elohim, semble-t-il. C'est d'autant plus injuste que les femmes Elohim ont donné une forme féminine au pluriel de leur nom. Est-on bien sûr de la pertinence de cette interprétation ? On ne peut exclure l'androgynie des "dieux d'avant" qui nous ont fait. Le mythe de Pandore, comme la Genèse biblique, nous montrent en effet que la femme est arrivée après l'homme. La reproduction sexuée est venue plus tard.

 Mais revenons au scénario cabalistique. Les Sept Puissants Élohim sont les bâtisseurs de la forme. Cinq d'entre eux, les forces cosmiques, régissent les cinq éléments. En effet, aux quatre éléments connus,  l'eau, la terre, le feu et l'air, il convient d'en ajouter un cinquième, la quintessence ou éther. Ces cinq Élohim résident dans la lumière blanche, d'où ils commandent aux cinq élémentaux : les gnomes, les salamandres, les sylphes, les ondines et les elfes.

Les deux derniers Elohim sont Yahveh, notre interlocuteur direct sur la planète terre, et un dernier qui pourrait bien être son alter ego, Lucifer, le porteur de lumière. Ainsi, la rivalité entre les deux Elohim en charge de cette planète, à savoir Yahveh et Lucifer, ne serait qu'une reprise hébraïque de la rivalité d'Osiris et de son frère Seth, chez les Egyptiens, ou celle d'Enki et de son frère Enlil, chez les Babyloniens, deux peuples chez qui les Hébreux auraient été captifs. Les noms changent, l'histoire reste la même.

 La légende des Elohim est reprise à la lettre dans la tradition islamique. Selon Abû Ya'qûb, les Formes spirituelles sont manifestées à travers les sept lettres suprêmes, qui sont les sept intelligences ou les sept chérubins. Il est écrit dans le Coran et dans le Hadith qu'il existe sept cieux différents où résident les prophètes. Ils correspondent aux sept chakras et décrivent sept niveaux de conscience, sept étapes qui permettent l'ascension de l'individu vers le septième ciel.

Pour les Hindous, les sept cieux sont une représentation des chakras et le septième ciel est appelé Sahasrara ou Lotus aux mille pétales, qui correspond au chakra de la Couronne, l'ouverture de la fontanelle ou l'arcane XVI la Maison-Dieu dans le tarot initiatique. Ainsi, lorsque Mahomet entra dans le septième ciel et rencontra Dieu, il vit l'arbre rayonnant aux belles feuilles colorées. Le parallèle avec le lotus aux mille pétales est évident. Il nous montre bien que s'il y a plusieurs chemins,  il n'y a qu'une seule Voie.


Pour Mahomet, une telle ascension n'est possible que si l'on suit la voie du milieu, sans obliquer ni vers la droite ni vers la gauche. On y reconnaîtra facilement la description du yoga de la Kundalini, et les trois canaux d'énergie, Ida, Sushumna et Pingala, le droit, le central et le gauche. Avant la montée de la Kundalini et l'éveil, l'être humain utilise uniquement les canaux droit et gauche, qui véhiculent une énergie de moindre intensité. Mais quand vient l'éveil, il n'en est plus ainsi :

« Après la Réalisation, le canal central ou Sushumna Nadi est ouvert et permet l'ascension spirituelle. Dans le Hadith, la voie du Milieu est appelée Sirat al Mustakim. Pour entrer dans le septième ciel, l'étape à franchir est appelée le Pul-Sirat et est décrite dans le Hadith comme un pont "plus aiguisé qu'un sabre et plus finqu'une mèche de cheveux". Ce pont est appelé dans le yoga, Agnya Chakra (3e oeil) et le pardon est la qualité de ce centre, qui en permet l'ouverture afin d'accéder au septième centre. »  Troublant parallèle qui n'a échappé ni aux soufis, ni aux shivaïtes.

"Le point de jonction entre le soufisme et le yoga se trouve dans l'Advaîta-Vedanta et le Shivaïsme du Kashmir. Cette jonction du Yoga au Soufisme a déjà été explorée par Louis Massignon et surtout René Guénon, védantiste mort soufi au Caire."   Tout se passe comme si ces diverses croyances étaient issues d'une source commune. Or l'Islam, parole d'Allah, a été révélé au Prophète Mahomet au 6e siècle.
Tandis que le shivaïsme, une des plus anciennes religions connues, est antérieure au védisme qui date déjà de -1500. Plus de vingt siècles séparent les deux révélations, ce qui est pour le moins étrange, vu la similitude du contenu. On a souvent souligné les nombreux ponts entre les trois religions du Livre, Judaïsme, Christianisme et Islam, mais on a moins insisté sur celui qui réunit shivaïsme et soufisme. Le chercheur de lumière est émerveillé par ces convergences.Il y a encore de nombreux points communs au Soufisme et au Nagualisme de Castaneda, ainsi qu'avec bien d'autres sources de vie intérieure.

Sept Elohim, sept ciels, sept chakras, tout ça désigne la même réalité.

Les sept Rishis de la tradition hindoue sont une autre façon de présenter la chose. Et le Tarot initiatique ? Il  dénombre vingt-deux degrés, ou plutôt vint-et-un, car le Mat n'est pas numéroté. Il représente un au-delà et ne doit pas figurer dans la liste. Vingt-et-un arcanes majeurs, trois fois sept… Dans le Tarot initiatique, il y a trois niveaux de sept échelons chacun…

 Le Tarot, l'Islam, l'Hindouisme, le Bouddhisme, le Nagualisme et le Judaïsme nous parlent d'un seul sujet : nous-mêmes, notre chemin d'éveil, comment ouvrir nos sept chakras pour gagner le septième ciel.


Les Nephilim

 Enoch le Patriarche fut témoin de grandes choses. Enlevé par les Elohim et leurs Anges, il a fréquenté les Veilleurs d'étoiles, ces experts en astronomie.
 Il a vu comment certains Anges ont craqué sur la beauté des humaines, au point de les désirer. Alors ils ont décidé de descendre sur terre pour faire leur marché parmi les filles des Hommes. Avant de goûter aux plaisirs de la chair avec ces affriolantes petites créatures toutes neuves, voici ce que les Anges se sont dit entre eux : "Shemyaza, nous en faisons le serment, nous te jurons que nous allons vraiment le faire. Nous ne changerons pas d'avis." Alors tous ensemble ils prêtèrent serment.
Ils étaient deux cents en tout. Ils descendirent sur Ardis, le sommet du mont Hermon. Tous ces anges quittèrent le ciel pour regarder les femmes afin de les choisir. Et ils firent l'amour avec elles. 

Après, ils leur enseignèrent toutes sortes de secrets, comme par exemple les sortilèges, les incantations, l'art de couper les racines ou l'arboriculture. Puis les femmes tombèrent enceintes et mirent au monde des enfants qui devinrent des géants. En grandissant, ils dévorèrent tout le travail des hommes jusqu'à ce que ces derniers ne puissent plus les nourrir.

Alors les géants se retournèrent contre les hommes pour se nourrir. Ensuite ils chassèrent les oiseaux, les bêtes, les poissons, les reptiles pour finir par s'entre-dévorer et boire leur propre sang. A ce moment la Terre réagit contre ces êtres abjects."  Et voilà. Les dieux ont une sexualité, ils font l'amour entre eux, tout va bien. Mais s'ils s'avisent de forniquer avec les humaines, là c'est interdit. Pourquoi ? Parce que le sexe est impur, en ont conclu les humains. Notre corps est indigne des dieux.

N'en croyez rien, bien au contraire : les anges nous kiffent. Le corps est la plus belle création, l'amour est le plus pur sentiment, les tabous sexuels viennent des gens sans amour. A cœur sec, cul serré. Pour les dieux d'avant, la cause de l'interdit n'était pas morale mais sécuritaire : un tel métissage pouvait avoir des conséquences fâcheuses pour les humains. Ce fut le cas : de l'union des Anges et des femmes naquirent des hybrides cruels d'une férocité de fauves, les Nephilim ou Néfilim. Les dieux étaient catastrophés.
 Leur méticuleuse création génétique était compromise par la sensualité des anges déchus ! Les gènes angéliques se mélangent mal avec les nôtres et les dieux le savaient. Si l'on veut bien se remémorer l'hypothèse de Hoerbiger et Bellamy, le scénario des lunes successives, cause du gigantisme sur notre planète, on pourra replacer ces faits dans une plus juste perspective. La race qui nous a précédé, nos créateurs que les Grecs appellent les Titans, étaient de taille gigantesque et de très grand savoir.

 Ils nous ont créés pour continuer leur œuvre.
 Quand ils ont compris que l'écrasement de la lune d'avant allait augmenter terriblement la gravité, ils ont su que leur règne terrestre allait prendre fin. Ils ont pris leurs dispositions pour gagner des systèmes planétaires plus propices, mais ils n'ont pu se résoudre à abandonner tout le travail qu'ils avaient déjà fait sur Terre. Ils ont eu l'idée de créer une autre race, en tous points semblable à la leur, mais de plus petite taille, pour supporter la nouvelle pesanteur. Leurs meilleurs généticiens nous ont fabriqués in vitro.

Les dieux géants ont pris soin de nous éduquer afin de nous transmettre, en mode accéléré,
la plus grande part de leur immense savoir.
Enseignement oral à travers des contes qu'ils ont conçus à notre usage, les mythes. Enseignement écrit, dessiné, gravé dans la pierre, fixé dans la disposition des menhirs, dans l'orientation des dolmens, dans l'architecture des monuments cyclopéens. Et puis ils sont partis. Laisser derrière eux une nouvelle race d'hybrides cruels aurait eu des conséquences catastrophiques, et les dieux qui savent tout le savaient. Voilà pourquoi la Loi leur interdisait les relations charnelles avec les humaines. 

 Ce que les dieux redoutaient arriva : les Nephilim, géants hybrides, écrasés par une pesanteur qui les faisait atrocement souffrir, devinrent très vite des monstres irritables, cruels. Les Hommes ont supplié les dieux de les débarrasser des Nephilim. Les dieux, pour préserver leur œuvre, se sont mis à exterminer ces très gros parasites. Mais quel boulot ! Les monstres s'étaient réfugiés dans les profondeurs de la terre où la pesanteur est moindre. Ils pouvaient résister des années, forçant les Hommes à les nourrir en chair humaine.

 Alors les dieux ont eut l'idée brillante de les noyer comme des rats au fond de leurs trous. Ils ont fait péter quelques bombes atomiques mettant fin au dernier âge de glace, fonte accélérée, le déluge, il y a douze mille ans, toutes les grottes furent noyés, et les géants avec. Le scénario tient la route. Dans leur sagesse, les dieux ont voulu éviter ce qui s'était déjà produit des éons plus tôt. Voilà pourquoi ils avaient mis cet interdit sexuel entre les anges et les femmes.

 Et voilà comment nos ancêtres ont mésinterprété une Loi divine. Voilà d'où vient l'écrasant complexe judéo-chrétien sur le corps et la sexualité. Dans leur parano, les humains se sont cru rejetés par les dieux. Mais le désir reste très fort qui nous unit à nos créateurs. Un désir mêlé de honte :"Seigneur, je ne suis pas digne de te recevoir, mais dis seulement un mot et mon âme sera guérie." Mon corps est indigne de toi, ô Seigneur, mais je suis ton humble servante, dit la petite Marie en face de Gabriel.




LE SÉRAPHIN DE L'ANCIEN TESTAMENT

 Dans l'Ancien Testament, des références explicites à nos ancêtres dieux serpents furent quasiment toutes éliminées par les siècles à travers un long processus de sélection et d'édition. Quand nous trouvons des allusions dans les Saintes Écritures, elles sont interprétées comme étant simplement des allégories. Dans le livre des Nombres, un incident étrange est raconté concernant un serpent impudent qui soulève plusieurs questions qui ne sont jamais complètement expliquées par les érudits bibliques.


Pendant la deuxième année de l'Exode, après qu'ils avaient laissé les conforts du mont Sinaï et peinèrent à travers le désert, les tribus eurent une escarmouche avec le roi d'Arad et prédominèrent après beaucoup de difficulté. L'incident du serpent eut lieu à ce temps :

« Ils quittèrent le mont Hor par la route à la Mer Rouge contournant la terre d'Édam. Mais, pendant le voyage, les gens sont devenus rétifs et parlèrent contre le Seigneur et contre Moïse. 'Pourquoi tu nous a faits quitter l'Égypte pour mourir dans le désert ? Il n'y a ni de pain ni eau et nous sommes venus à détester cette misérable nourriture '. Dieu envoya alors contre le peuple les serpents brûlants, dont la morsure fit périr beaucoup de monde en Israël. Les gens vinrent à Moïse et lui dirent, 'Nous avons péché en parlant contre Yahvé et contre toi. Intercède auprès de Yahvé pour qu'il éloigne de nous ces serpents'. Moïse intercéda pour le peuple et Yahvé lui répondit : 'Façonne-toi un Brûlant que tu placeras sur un étendard. Quiconque aura été mordu et le regardera restera en vie'. Moïse façonna donc un serpent d'airain qu'il plaça sur l'étendard, et si un homme était mordu par quelque serpent, il regardait le serpent d'airain et restait en vie».

Il est difficile de mal interpréter la conclusion que la signification de l'incident est sans doute de l'idolâtrie, une activité rigoureusement défendue dans les Saintes Écritures. Le mot hébreu « seraph » est exceptionnel et apparaît seulement quelques fois dans les livres de l'Ancien Testament.

Dans Isaïe, chapitres 14 et 30, le « séraphin » est rapporté « me ofef seraph » ou littéralement « serpent volant » et est associé avec la Philistie et le Néguev, des terres qui furent traditionnellement le pays des descendants des Néfilim après le Déluge. Le Serpent qui fut fabriqué par Moïse à l'ordre de Dieu fut révéré dans le sanctuaire du Temple jusqu'au 8ème siècle avant J.-C. qui, selon II Rois 18, le roi Ezéchias, affligé de l'adoration de l'idole, « brisa en morceaux le serpent de bronze que Moïse avait fait ».

Ce ne fut probablement pas le « séraphin » original fait par Moïse vers 1,450 avant J.-C. et on doute qu'il ait survécu jusqu'à présent. De toute manière, cela démontre que l'adoration des dieux serpents fut bien établie parmi les Israélites pendant la période des Juges et des Rois et cela suggère aussi que Yahvé ait été identifié au moins une fois avec le dieu serpent.

Le terme « seraph » inquiéta les traducteurs et les commentateurs bibliques au fil des années. Il est traduit comme « serpent ardent » dans la version « King James ». Cependant, la tendance moderne est de ne pas le traduire et de le laisser comme tel. Le « seraph » ne fait pas partie d'aucune classification ou de traduction. Ce mot provient plutôt du Cananéen qui l'acquit de leur héritage mésopotamien.

Les racines du terme peuvent possiblement être de source mésopotamienne. Le « serpent ardent ou volant » sur le haut de cette perche, adoré pour ses propriétés curatives, représente Enki, le dieu sumérien de la guérison, qui fut souvent associé au symbole du serpent. Il y a aussi une ressemblance curieuse du serpent enroulé autour d'une perche avec le caducée des Grecs.

                   

Dans l'Épique de Gilgamesh, le serpent qui vole la plante magique du héros est appelé un « seru » et la ressemblance des mots suggère une origine commune. Le terme est aussi utilisé dans la mythologie hindoue et a des antécédents sumériens. Les Nagas, les dieux serpents mystérieux qui vécurent en Inde furent appelés des « sarpa » ou serpents.

Dans ses études de la religion Hindoue, la théosophe Madame Helena Pavlovna Blavatsky affirme que les Nagas ou « sarpa » de l'Inde sont « indiscutablement les Séraphins juifs, dérivé de serapi ou sarpa signifiant serpent ».

Les dieux serpents ne se trouvent pas seulement dans l'histoire ou la mythologie des pays du Moyen-Orient. Des dragons, des serpents volants et des dieux serpents paraissent dans la mythologie des gens partout dans le monde et là, ils sont les créateurs et les ancêtres bienveillants d'homme. Certaines cultures conservent la mémoire d'une race de serpent qui fut cruelle et barbare.








Sources : 

http://universality.info/mambo/r/Religion.html
http://eden-saga.com/fr/daniken-yahveh-lucifer-kundalini-islam-sept-elohim.html 


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