Tiwanaku existait
déjà.
Légende Aymara
Légende Aymara
Tihuanaco ou
Tiwanaku, la ville sacrée des Andes, abrite entre autres merveilles
la pyramide d'Akapana : elle représente un travail colossal et méticuleux que
personne n'a expliqué jusqu'ici.
La pyramide Akapana, dont la base est un
quadrilatère de 114 pieds de côté, était la structure dominante du centre sacré
de Tiahuanaco. "La montagne sacrée de Tiwanaku" tel est le
nom que lui donnent les légendes aymaras. "A l'origine, il s'agissait
d'une pyramide de terre à degrés, revêtue de gros blocs d'andésite. Au
cours des siècles, elle a servi de carrière, ce qui explique qu'il ne
reste aujourd'hui que dix pour cent de son superbe parement."
Comme les pyramides égyptiennes de Gizeh, elle est
orientée sur les points cardinaux avec une précision surprenante. Mais la
ressemblance s'arrête là : Akapana abrite à son sommet un vaste réservoir d'eau
potable. Une expédition archéologique mexicaine Manzanilla Linda a étudié de
près le système hydraulique de la pyramide et de la fonctionnalité de ses
aménagements. Les archéologues se sont émus de l'extraordinaire complexité du
réseau de canalisations souterraines.
"Le système hydraulique de l'Akapana
est le plus sophistiqué que j'ai vu dans ma carrière
d'archéologue," a déclaré un savant qui ajoute "Des voies
d'eau remarquablement agencées circulaient dans les différentes parties de la
pyramide et se ramifiaient dans ce qui semble un très vaste réseau
souterrain". Recueillie dans le réservoir au sommet de la structure,
l'eau était conduite par ces canalisations en paliers jusqu'au fossé qui
entourait l'ensemble du site, et bordait la base de la pyramide sur son flanc
sud.
Ces travaux de maçonnerie intéressent tous
les chercheurs : "En gravissant les flancs rocailleux de l'Akapana,
et en tournant autour de la grande citerne recouverte d'herbe qui la coiffe,
j'eus le sentiment que la véritable fonction de la pyramide ne serait jamais
élucidé."
Sur ce point, Graham
Hancock se trompe, mais son erreur est excusable : la solution dépasse
l'entendement. "On sait seulement que cette fonction n'était pas
simplement décorative ou cérémonielle", ajoutera-t-il habilement.
Pour Hancock, il s'agit sans doute d'une sorte de machine ou de
"dispositif" mystérieux. Son intuition, comme souvent chez lui, se
révélera parfaitement juste, même s'il n'a pas compris la finalité de ces
agencements. "Comment admettre que tant d'efforts aient été
accomplis sans but ?
Plusieurs archéologues ont émis l'hypothèse que
cette fonction n'était pas étrangère à un culte rendu à la
pluie ou
à une rivière : l'adoration primitive des pouvoirs et des attributs de
l'eau."
La réponse m'a été donnée sur un autre
site, à des milliers de kilomètres de Tiahuanaco. Il s'agit du magnifique
ensemble néolithique d'Avebury, où pour la première fois
j'ai eu cette intuition... fulgurante, si j'ose dire. Les sites architecturaux
cyclopéens, entre autres fonctions, étaient des capteurs de foudre. Les
pouvoirs et les bienfaits de la foudre étaient connus de ces peuples très
antiques. Durant des millénaires, ils avaient appris à s'en servir. Tiahuanaco
était un piège à foudre.
Comme la pyramide du Soleil à Teotihuacan, la
pyramide d'Akapana était le capteur qui attirait la foudre et l'eau des orages.
Les deux étaient vitales pour les Andins. La foudre était éclatée en boules et
transmise par le réseau hydraulique. Dans le temple souterrain, des néophytes
recevaient la divine bénédiction. Les boules de foudre surtendaient les nerfs
des néophytes. Cette surtension déclenchait automatiquement un éveil
technique aussi valable que l'éveil obtenu par la voie mystique.
Des pouvoirs psys étaient déclenchés par cette
surtension électrique. L'éveil n'est rien d'autre que l'augmentation de la
résistivité du corps humain. Et les pouvoirs divins, ou psys, en dérivent
automatiquement. Le piège à foudre de Teotihuacan fonctionnait sur
le même principe que le site d'Avebury. Mais contrairement à celui-ci, Teotihuacan
avait une priorité hydraulique : déclencher les orages. Le vaste réseau de
canalisations avait pour but de recueillir l'eau de pluie sans en perdre une
goutte.
Elle circulait d'abord dans les parties
souterraines du temple pour les besoins des habitants d'une vaste cité
souterraine. L'eau était ensuite répartie sur les andenes pour l'irrigation des
cultures vivrières. Comme Cuzco, Ollantaytambo, Sacsayhuaman et les autres cités
des cimes andines, Tiahuanaco a été construit pour servir de refuge au
milieu d'un désert marin. Leurs populations souffraient cruellement du manque d'eau
potable. Eh oui, ça peut paraître incroyable, mais c'est ainsi.
Les habitants - on pourrait dire les réfugiés -
étaient entourés d'eau salée, impropre à la consommation, impropre aux cultures
vivrières. Comme tous les habitants du désert, les Andins se sont donnés
beaucoup de mal pour recueillir la moindre goutte de ce précieux liquide. En
effet, l'eau était terriblement précieuse pour les habitants de cette
île-montagne. Ces hommes étaient d'une taille et d'une force
prodigieuses. Ils vivaient à une époque tellement reculée que
les archéologues se pendront.
Des géants surdoués, aussi forts par le corps
que par l'esprit, ont bâti à l'aube du monde les mystérieuses cités d'or que
sont Tiahuanaco, Sacsayhuaman, Cuzco et les autres cités
antiques de la cordillère. Ce sont les mêmes géants, ou leurs neveux, qui ont
bâti Teotihuacan au Mexique. Ils avaient la force de porter ces
blocs énormes, d'autant qu'à cette époque la pesanteur était moins forte qu'aujourd'hui.
Beaucoup moins forte. Comment est-ce possible ?
Deux théories peuvent expliquer ce phénomène. La
lune de l'époque (notre lune actuelle ou une autre) s'était dangereusement
rapprochée de la terre. Cet épisode capital a été conté ailleurs en détail.
L'attraction lunaire devint très forte par suite de la proximité du satellite.
En s'approchant, l'ancienne lune s'était mise à tourner de plus en plus vite,
jusqu'au jour où elle tourna à la même vitesse que la terre. Elle devint donc
géostationnaire. Sa position invariable était juste au-dessus des Andes. La
lune fixée au-dessus des Andes attirait toutes les eaux du globe en ce point
précis. Et toutes les mers formèrent un bourrelet autour des Andes, où le
niveau des mers, à cet endroit, s'éleva jusqu'à 4000 mètres. De nombreuses
légendes parlent de cette montée des eaux, bien antérieure au déluge.
D'ailleurs, des déluges, il y en a plusieurs, nous rappelle Platon. Les
preuves de cette prodigieuse montée des eaux, qui dura plusieurs millénaires,
sont éloquentes.
Plusieurs lacs
salés s'étendent sur l'Altiplano andin :
ce sont des flaques résiduelles datant de cette marée démente.
Plus fort encore, sur le flanc des
montagnes, à 4000 mètres d'altitude, une laisse de mer de 800 km de long est
encore visible : ces traces n'ont pu être laissées que par l'action de la mer,
une usure répétée pendant un très long intervalle de temps...
L’autre solution peu être que lors de
l’inversion des pôles une vague gigantesque a atteint les Andes salinisant le
lac.
Ce qui ne cadre pas avec le tsunami du déluge,
qui, lui, n'a duré que quelques semaines. Les géants andins se sont retrouvés
prisonniers de leur île-montagne. Ils n'eurent pas d'autres choix que
d'aménager des pièges à foudre.
Il leur fallait de l'eau douce. Alors ils ont
attiré le feu du ciel, ils ont fait pleuvoir à verse sur la montagne sacrée,
comblant son réservoir et ses canalisations, irrigant tout un système de
culture en espalier, les andenes, que l'on peut voir encore aujourd'hui. A
eux seuls, ils constituent une autre preuve des capacités surhumaines de leurs
bâtisseurs. Ces andenes représentent le plus énorme travail de terrassement et
de maçonnerie jamais réalisé sur cette planète. Ces terrassements couvrent des
centaines, voire des milliers d'hectares.
A eux tous, ils représentent quinze grandes
murailles de Chine, et cent-cinquante pyramides de Khéops. A n'en pas douter,
ceux qui ont fait cet énorme travail avaient d'impératives raisons de le faire
et des moyens que nous n'avons plus. Des pouvoirs que nous
aurions perdus ? Des buts que nous aurions oubliés ? Pour quelle singulière raison
ont-ils aménagé les pentes les plus raides alors que le vaste plateau de
l'altiplano, plus bas, aurait été bien plus propice aux cultures
vivrières ?
Tout simplement parce qu'à cette époque,
l'altiplano était sous le niveau de la mer. Il est tout à fait singulier que
nos archéologues attribuent encore la réalisation des andenes aux
malheureux Incas, qui se sont contentés de les entretenir. Quel motif aurait
pu les pousser à entreprendre un tel labeur ? La mer, à leur époque, avait
regagné son niveau actuel, 4000 mètres plus bas... Les Incas ne savaient plus
rien sur ces espaliers maçonnés que par d'antiques légendes...
Selon ces mythes antiques, ce sont des
géants qui ont fait tous ces travaux il y a très longtemps. Quand
reconnaîtra-t-on, une bonne fois pour toutes, la fabuleuse ancienneté de cette
ville divine ? "Un jour viendra où la science prouvera que les
civilisations classiques des Pharaons, des Chaldéens, des Brahmanes, sont loin
d'être les plus anciennes, comme on l'a cru longtemps et comme on le croit
encore. A dire vrai la civilisation de Tiahuanaco a des milliers
d'années d'antériorité sur elles." Wiener, l'auteur de cette phrase,
était archéologue et visionnaire.
C'était encore possible en 1876. Aujourd'hui un
archéologue doit choisir son camp : la vision juste ou
la carrière peinarde.
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