On connaît aujourd’hui
plusieurs centaines de pyramides, dont la hauteur varie de vingt à cent
mètres. Certaines sont des pyramides plus ou moins tronquées, comme celles
de Teotihuacan et possèdent les mêmes quatre degrés. Leurs arêtes de
pente ont à peu près le même angle. D’autres possèdent des arêtes lisses
et un sommet pointu semblables à celles de Gizeh. Mais beaucoup sont
massives et rustiques, avec une prédominance de quatre ou cinq degrés, et une
vaste terrasse au sommet comme à Tucume au Pérou.
A croire que toutes les
influences se sont succédé. Au delà de ce descriptif succinct, on n’en sait pas
beaucoup plus. Si ce n’est que certaines sont mentionnées par des auteurs
chinois du sixième siècle avant notre ère comme étant déjà les tombeaux
millénaires d’anciens rois légendaires dont les hommes ont perdu depuis
longtemps la mémoire.
Plus tard, entre le premier et le quatrième siècle de notre ère, lors de l’introduction du bouddhisme en Chine, on trouve dans des correspondances et des récits de voyageurs, de lettrés et de moines, des allusions à ces majestueux temples et mausolées que plus personne n’honore, même si les traditions populaires en attribuent l’origine à des entités fantasmagoriques. A la même époque, des commerçants de l’empire de Kushan (Nord de l’Inde) s’installent en Chine où ils découvrent, étonnés, des peuples qui leur ressemblent. Bien qu’ils paraissent installés là depuis longtemps, leurs rites, leur art et leur écriture ont été peu influencés par la culture chinoise. Ce serait même plutôt l’inverse. Et les grands tumulus funéraires font partie de leurs traditions.
Pour les occidentaux, ces
pyramides ont été signalées par des commerçants australiens dans les
années 1900. Souvent recouvertes par la végétation, elles étaient
difficiles à identifier. Mais c’était aussi le cas en Mésoamérique de la
quasi-totalité des ruines amérindiennes avant qu’elles soient dégagées de leur
gangue végétale. Cependant, en Chine, au lieu de libérer les vestiges,
les autorités chinoises encouragent les paysans à y planter des arbres. Comme
si on essayait de les camoufler en vulgaires accidents de terrain, futurs
tertres naturels d’ici à quelques dizaines d’années. Étrange comportement...
Auquel concourent certains historiens conformistes de nos contrées qui ont
décrété, une fois pour toutes et parfois sans même être allés se rendre compte
sur place, que c’étaient des tumulus relativement récents, et rien d’autre !
Redécouvertes
en 1945 par un pilote américain, et photographiées de façon à ne
laisser planer aucun doute sur leur géométrie et leur caractère artificiel,
aucune étude archéologique ne put être entreprise pendant la période du maoïsme
et de l’immédiat post-maoïsme.
Avec la réouverture de ce pays au monde à partir de 1994, quelques archéologues occidentaux furent autorisés à avoir des contacts avec leurs homologues chinois et à s’approcher des pyramides. Mais les spécialistes locaux ne se montrèrent guère coopératifs ni enthousiastes et les visites, courtes, furent très superficielles, faute de l’autorisation d’entreprendre des fouilles.
Une
approche civilisationnelle globale
Certes, la plupart de ces
pyramides sont faites d’un composite naturel d’adobe et de pierres.
Mais cela s’inscrit dans une logique structuraliste universelle que l’on retrouve sur tous les continents : d’abord des collines modifiées, plus ou moins sculptées. Puis des collines artificielles, prélude à des terrils sacrés. Enfin des constructions massives censées commémorer des évènements majeurs, établir des passerelles avec l’invisible, ou honorer les dieux par l’entremise de quelques grands personnages. Structures de l’esprit donc, cherchant à s’élever vers le ciel. Et structures matérielles reposant sur les matériaux de construction locaux, mis en œuvre par une technologie simple. Près de l’entrée obturée de certaines de ces pyramides, on remarque des ruines qui pourraient être celles de temples ou de mausolées ? Comme en Égypte et en Amérique...
Une de ces pyramides ne
ressemble pas tout à fait aux autres. Elle semble entièrement construite
en pierres au lieu d’être faite d’adobe ou d’un mélange de pierres et de terre
comme à Caral. Située plus au nord dans la vallée de Qin Lin, elle
mesure cent soixante mètres de haut et paraît isolée (pour
comparaison la pyramide de Kheops atteint deux cent trente mètres).
La
Grande Pyramide Blanche
Apparemment toutes les
pyramides se situent dans les plaines de Qin Chuan et varient en grosseur
de 25 à 100 mètres. Toutes à l’exception d’une qui se situe
au nord, dans la vallée de Qin Lin. On l’a surnommée ’La grande Pyramides
Blanche’. environ 300 mètres (1000 pieds) de hauteur.
Un autre point étonnant
qui est disons hors sujet mais aux alentours de cette Grande Pyramide
Blanche : le gouvernement a construit une rampe de lancement de fusée
pour leur programme spatiale et bien entendu l’endroit est interdit et scellé
aux visiteurs et étrangers.
La Pyramide Blanche qui
est mentionnée est en réalité le mausolée Maoling. D’après les mesures sur
Google Earth, le mausolée fait 222 mètres sur 217, il n’y
a aucune autre pyramide de la même grandeur dans cette région. D’ailleurs
le mausolée Maoling est en réalité le tombeau de l’Empereur Wu Di, le septième
Empereur de la dynastie des Han de l’Ouest. Ce mausolée est aussi le plus grand
des cinq tombeaux de la région de la ville de Xianyang. Cette ville est
d’ailleurs connue sous le nom Wulingyuan, le jardin des cinq tombes.
Les
Empereurs momifiés
Les momies chinoises ont
remarquablement résisté au temps.
Il ne faut pas les confondre avec les corps momifiés naturellement par le climat aride, retrouvés dans la région du bassin de Tarim à l’ouest de la Chine.
Il ne faut pas les confondre avec les corps momifiés naturellement par le climat aride, retrouvés dans la région du bassin de Tarim à l’ouest de la Chine.
Nous avons là
de vraies momies, qui ont subi un traitement délibéré post mortem. Certaines
ont l’air d’avoir été enterrées la veille de leur exhumation... Pourtant, elles
ont entre trois et quatre mille ans. Et sont donc contemporaines des
pharaons.
Les corps vidés de leurs
organes ont été enveloppés dans des bandelettes de soie très serrées, en
faisant jusqu’à vingt fois le tour. Puis les momies furent placées dans
un premier cercueil étanche, rempli d’un liquide contenant des acides
dilués et du sulfure de mercure. La composition en a été altérée au fil du
temps et il est impossible d’analyser avec certitude la totalité des
composants. Ensuite, ce premier cercueil était placé dans un second,
lui-même dans un troisième. Pour les très grands personnages, cela pouvait
aller jusqu’à cinq. Le caveau était enfin rendu totalement
étanche en étant recouvert de plusieurs tonnes de charbon avant
d’être scellé sous une épaisse couche d’argile.
Si certaines de ces momies
sont de type mongoloïde, d’autres s’avèrent proches des critères
anthropologiques propres aux Indoeuropéens. Certes, l’Académie prétend toujours
définir les Indoeuropéens uniquement par les ramifications linguistiques.
Mais aujourd’hui, la science a bousculé cette frileuse attitude en datant les
artéfacts et en amplifiant les ADN fossiles afin de les analyser. Confirmant la
surprise des premiers archéologues. « Elles ont des cheveux clairs et le
nez pointu ! » précisaient avec une touchante candeur les découvreurs des
années 1900.
Cela ne semble pas ravir
particulièrement les officiels chinois... Surtout que certains de ces corps ont
été trouvés dans des tombes creusées au cœur de la Chine, en plein Shen
Si, rarement dans les pyramides, plus souvent dans des mausolées
extrêmement proches.
Cela pourrait expliquer le peu d’empressement des autorités à y mener des fouilles. Et aussi la volonté inavouée des responsables chinois de masquer ce pan de leur histoire en recouvrant d’arbres des monuments destinés à passer aux yeux des générations futures pour de simples accidents de terrain.
Nous sommes confrontés là
à la pire des réactions concernant la connaissance du passé.
Celle d’un nationalisme chatouilleux et d’un ethnocentrisme schizophrénique, qui refusent d’admettre qu’en des temps très reculés, leur terre a pu être occupée par d’autres peuples. Quant à l’idée que leur civilisation ne soit pas une création exclusive d’ancêtres de leur race, elle les révulse ! Attitude d’autant plus absurde que la plupart des civilisations connues s’avèrent avoir été des agrégats de multiples cultures.
Celle d’un nationalisme chatouilleux et d’un ethnocentrisme schizophrénique, qui refusent d’admettre qu’en des temps très reculés, leur terre a pu être occupée par d’autres peuples. Quant à l’idée que leur civilisation ne soit pas une création exclusive d’ancêtres de leur race, elle les révulse ! Attitude d’autant plus absurde que la plupart des civilisations connues s’avèrent avoir été des agrégats de multiples cultures.
Découverte
: Les Indo-Européens en chine il y a 9000 ans
Ces dernières années furent
marquées par la découverte remarquable de plus d'une centaine de corps
d'Européens naturellement momifiés, vieux de 2400 à 4000 ans, dans la région du
bassin du Tarim [70 km à l'ouest de l'ancien lac du Lop Nor, NDT], en
Chine de l'ouest. Etonnamment bien préservées par le climat aride de la
région, ces momies témoignent de l'existence d'un peuple de type européen,
avec une culture avancée, splendidement habillé avec des tuniques, des
pantalons, des bottes, des bas, et des chapeaux. Dans une grande tombe,
les corps de trois femmes et d'un homme furent découverts.
L'homme, âgé d'environ 55 ans à sa
mort, était d'une taille d'au moins 1m80 et avait des
cheveux châtain clair qui étaient en train de blanchir. L'une des
femmes les mieux préservées était d'une taille de 1m80, avec des
cheveux châtain clair tressés en nattes.
Parmi les objets
découverts avec les corps, se trouvaient des manteaux de fourrure, des gants de
cuir, et un miroir décoré, alors que les femmes avaient des sacs contenant des
petits couteaux et des herbes, probablement à usage médicinal. A Cherchen, dans
le sud du désert de Takla Makan, on découvrit le corps momifié d'un
enfant, probablement âgé de guère plus de trois mois à sa mort, enveloppé dans
de la laine brune, et les yeux recouverts de petites pierres plates. A côté de
sa tête il y avait une coupe à boire faite dans une corne de bovidé, ainsi
qu'un «biberon» fait d'une mamelle de brebis, qui avait été coupée et cousue
pour pouvoir contenir du lait. Une momie mâle portait même les traces
d'une opération chirurgicale sur son cou, les incisions ayant
été recousues avec du crin de cheval.
En fait, plusieurs momies
de type européen avaient déjà été découvertes dans la région du bassin du Tarim
au début de ce siècle, l'une d'entre elles ressemblant à une femme celte, et
une autre à un vagabond bohémien. Toutes étaient habillées de beaux vêtements,
incluant un chapeau avec des plumes, ayant une ressemblance frappante avec
les coiffures alpines encore portées de nos jours dans les Alpes. Mais ces
premières découvertes, vieilles d'environ 2000 ans, furent rejetées comme
étant des corps d'Européens isolés qui s'étaient égarés dans cette région, et
elles furent ainsi considérées comme n'ayant pas de signification culturelle ou
historique.
En effet, les spécialistes
modernes, en accord avec la mode de l'Histoire «politiquement correcte», ont eu
tendance à nier les preuves de tout contact ou échange précoce entre
la Chine et l'Ouest pendant cette période, considérant le développement de la
civilisation chinoise comme une affaire essentiellement intérieure, coupée de
toute influence extérieure. Plus encore, toute diffusion de peuples ou de
culture était supposée avoir eu lieu de l'est vers l'ouest, les Européens ayant
été civilisés par les Chinois. L'éminent spécialiste de la
Préhistoire Gordon Childe, par exemple, résuma en 1958 la
Préhistoire européenne comme étant l'histoire de «l'irradiation de la barbarie
européenne par la civilisation orientale».
Mais les dernières momies
découvertes dans le bassin du Tarim sont trop nombreuses, trop
anciennes, et trop riches d'enseignement, pour pouvoir être rejetées de cette
manière. [Cependant, ces découvertes n'ont été connues du grand public qu'à
partir du milieu des années 90, alors que les premières momies ont été
découvertes à partir de 1978-1980, NDT.] Et, plus important, elles ont
aidé à rouvrir le débat à propos du rôle que les Européens ont pu jouer dans
les origines de la civilisation en Chine, quelques archéologues recommençant à
arguer que les Européens pourraient bien avoir été à l'origine de
l'introduction en Chine d'éléments de base tels que la roue et les premiers
objets en métal. Cela renforce sérieusement les théories qui furent proposées
au début du siècle, mais qui furent ultérieurement enterrées sous une avalanche
de pensée «politiquement correcte». En 1912 par exemple, un
universitaire réputé de Cambridge, A.C. Haddon, nota dans The
Wanderings of Peoples la possibilité que l'élément civilisateur de la
vieille civilisation chinoise aurait pu être introduit par la migration d'un
peuple plus cultivé venant de l'ouest.
A présent, selon
le Dr Han Kangsin, un anthropologue de l'Institut d'Archéologie de Pékin,
l'existence des squelettes et des momies souligne clairement le fait
que les premiers habitants de la région du bassin du Tarim étaient des
Blancs, apparentés aux Cro-Magnons de l'Europe paléolithique. Cette théorie est
soutenue par le Dr Victor Mair, spécialiste des anciennes langues et
cultures asiatiques à l'Université de Pennsylvanie, qui encouragea la
principale expédition qui découvrit les momies. Il est devenu le principal
avocat de la théorie selon laquelle des groupes importants d'Européens étaient
présents dans le bassin du Tarim longtemps avant les actuels habitants de la
région, suggérant que les peuples turcophones n'arrivèrent pas dans cette
région avant le 8ème siècle av. JC environ. Ultérieurement, pense-t-il, les
nouveaux venus chassèrent les Européens, encore que le principal groupe
ethnique de la région aujourd'hui, les Ouïgours, compte parmi ses membres
des individus avec des cheveux et un teint inhabituellement clairs.
En réalité, la preuve de
l'existence d'un peuple indo-européen, à présent disparu, qui vivait en Asie
centrale, existe depuis longtemps. Les membres de ce peuple sont connus sous le
nom de Tokhariens, et sont décrits plus précisément sous le nom de Arsi,
qui est apparenté au sanscrit Arya et au vieux-persan Ariya,
signifiant Aryen : «ce qui est noble et digne». Leur langue, qui
présente des similarités avec les branches celtiques et
germaniques du tronc commun indo-européen, est conservée dans des
manuscrits datés entre le 6ème et le 8ème siècles après JC, et de solides
preuves de son existence peuvent être trouvées aussi loin qu'au 3ème siècle.
En dépit du fait que des
manuscrits tokhariens ont été trouvés seulement pour la période la plus
récente, les linguistes ont occasionnellement identifié des mots tokhariens
dans des manuscrits écrits en gandhari prakrit, une langue vernaculaire du
nord-ouest de l'Inde qui était utilisée comme langue administrative dans une
grande partie du bassin du Tarim du 3ème au 5ème siècle après JC.
Les Tokhariens étaient aussi connus antérieurement sous le nom
de Yue-zhi (ou Ru-zhi), qui sont cités dans des textes chinois datés du
5ème siècle après JC, dans les limites d'ancienneté définies par la datation
des momies du bassin du Tarim.
Les Tokhariens sont
représentés de manière frappante sur des peintures murales à Kizil et
Kumtura (non loin de la ville chinoise de Ku-Che, dans les montagnes du
Tien Shan au nord du bassin du Tarim) comme des Européens d'allure fière, de
grande taille, avec des cheveux roux ou blond-roux, nettement divisés au
milieu, des longs nez, des yeux bleus ou verts, des visages allongés.
Les Yue-zhi du premier siècle avant JC sont aussi décrits dans des
statues peintes à Khalchayan (à l'ouest de la rivière Surkhan, dans
l'ancienne Bactriane).
Eux aussi sont dépeints
comme des Européens avec des longs nez, des visages fins, des cheveux blonds,
la peau rose, et des yeux bleus clairs. On sait par des sources historiques que
pendant le 2ème siècle av. JC, les «grands Yue-zhi» se déplacèrent du
nord-ouest de la Chine jusqu'à Ferghana et la Bactriane, qui se trouve sur le
flanc le plus éloigné du Pamir. A partir de là ils partirent au sud à
travers l'Hindu Kouch vers l'Afghanistan et la partie nord du subcontinent
indien, où ils fondèrent le puissant empire Kushan. Ce dernier, en retour,
étendit à nouveau son pouvoir jusqu'au bassin du Tarim, et avec lui se répandit
le Bouddhisme, qui atteignit finalement la Chine.
«Les nouvelles découvertes
obligent à un réexamen des vieux livres chinois qui décrivent des individus
historiques ou légendaires, de grande taille, avec des yeux bleus ou verts, de
longs nez, de grandes barbes, et des cheveux roux ou blonds. Les spécialistes
ont traditionnellement raillé ces récits, mais il semble maintenant qu'ils
pourraient se révéler exacts.» (Victor Mair) Une hypothèse qui rencontre une
faveur croissante est que la migration de ces Indo-Européens commença avec
leur invention du chariot à roues. Travaillant avec des archéologues
russes, le Dr David W. Anthony, anthropologue au Hartwick College à New
York, a découvert des débris de roues de chariots dans des tumulus funéraires
vieux de 5000 ans, dans les steppes de la Russie du sud et
du Kazakhstan. Cette série d'investigations a un rapport direct avec la
question des momies européennes en Chine, parce que des roues en disque,
formées de trois pièces, similaires à celles qui ont été découvertes
en Asie de l'ouest et en Europe, datées du 3ème et du 2ème millénaire
av. JC, ont été découvertes dans ledésert de Gobi, au nord-ouest du bassin du
Tarim. De même, des roues à rayon datant du début du 2ème
millénaire av. JC ont été mises à jour dans un autre site non loin de là.
La plupart des chercheurs
acceptent à présent la thèse selon laquelle le lieu de naissance des véhicules
tirés par des chevaux et l'utilisation des chevaux comme montures se trouvait
dans les steppes d'Ukraine, plutôt qu'en Chine ou au Proche-Orient. Comme
le Dr Anthony et ses collègues l'ont montré par leur étude au
microscope des dents de chevaux, des chevaux étaient déjà harnachés en
Ukraine il y a 6000 ans. De même, des chars de bois avec des roues à
rayons ont été datés d'environ 2000 ans av. JC, dans la même région. En
comparaison, les chars n'apparaissent en Chine qu'environ 800
ans plus tard. Des chevaux enterrés rituellement, similaires à ceux de
l'ancienne Ukraine, ont aussi été mis à jour dans le bassin du Tarim,
ainsi que des débris de roues de véhicules faites par l'assemblage de
trois planches de bois polies et parallèles. Des véhicules avec des roues à peu
près identiques ont été découverts dans les plaines d'Ukraine et datées de3000
ans av. JC.
Un grand nombre d'objets
découverts dans les tombes des momies du bassin du Tarim ont fourni
des preuves importantes de la domestication du cheval. Cela inclut un mors
en bois et des rênes en cuir, une cravache consistant en
une seule lanière de cuir attachée à un manche de bois, un morceau de bois avec
des lanières de cuir, et une selle de cuir rembourrée, parfaitement
réalisée. Cela semble confirmer que les momies appartenaient à une culture
nomade de cavaliers, qui se répandit à partir des plaines de l'Europe de l'est.
Cela renforce aussi la conviction grandissante des archéologues, que
l'extension de la langue, de la culture, et du stock génétique indo-européens
est peut-être liée à l'extension graduelle des techniques de domestication du
cheval et des véhicules tirés par des chevaux, depuis leur région d'origine en
Europe, il y a 6000 ans. Ces découvertes ont des conséquences extrêmement
importantes pour la compréhension des origines de la civilisation chinoise,
puisqu'on a maintenant démontré que le char fut connu en Chine seulement vers
le milieu du second millénaire av. JC, à peu près à l'époque du développement
de la métallurgie du bronze et de l'écriture. Par conséquent, ces faits
suggèrent que les chariots et les chars furent introduits en Chine à partir de
l'ouest par les Indo-Européens. Cela démontre aussi que la pénétration
européenne en Chine ne commença pas avec l'ouverture de la Route de la Soie,
que les livres d'histoire datent habituellement du 2ème siècle av. JC,
mais au moins 2000 ans plus tôt, au tournant du Néolithique et de l'Age de
Bronze, lorsque la totalité de l'Eurasie fut reliée culturellement et
technologiquement par les migrants européens.
Des vagues migratoires
s'étendant sur une période d'au moins 7000 ans (de - 8000 à - 1000)
emmenèrent les Aryens depuis leur habitat d'origine du nord de la Mer
Noire jusqu'en Europe de l'ouest, en Inde du nord, en Chine de l'ouest, et en
Amérique du nord (par le détroit de Bering).
En fait,
en 1951 l'archéologue allemand Robert Heine-Geldern était
déjà parvenu à montrer une série de similarités entre les techniques de la
métallurgie en Europe et en Chine, vers 800 av. JC. Sa démonstration incluait
de l'équipement pour les chevaux, des épées à deux tranchants, des haches et
des pointes de lances, dont il situait l'origine dans les centres
métallurgiques du Halstatt et du Caucase. Arguant qu'une «migration reliante»
s'était déroulée depuis l'Europe à travers l'Asie, il suggéra que l'émergence
de la culture des Dong en Chine du sud pourrait s'expliquer par des
influences venant directement d'Europe, pendant les 9ème et 8ème siècles
av. JC.
Deux ans plus tard,
l'archéologue russe bien connu S.I. Rudenko nota l'existence de
momies ayant une apparence européenne dans les tombes royales de Pazyryk
dans les monts de l'Altaï, datées du 5ème et 4ème siècles av. JC. Cette
démonstration fut ultérieurement appuyée par John Haskins de
l'Université de Pittsburgh, qui suggéra que les Yueh-zhi(un ancien nom
chinois pour désigner les Tokhariens) de la région de Pazyryk dans
l'Altaï, pourraient avoir été apparentés aux Celtes de l'Europe
continentale.
Précisément, les momies
du bassin du Tarim ont fourni de nouvelles preuves qui appuient la
thèse de Heine-Geldern. Quelques-uns des objets trouvés avec les momies
suggèrent fortement un lien avec la «période des haches à douille», caractérisée
par ses haches de bronze à douille (ayant un manche de bois creux
inséré du côté opposé à la lame) et d'autres objets en bronze, tels que des
couteaux avec des manches en forme d'animaux. La «période des haches à
douille», qui est datée d'environ -- 1800 à -- 1000, s'est étendue sur
toute l'Europe et cadre bien avec certains aspects de la culture du cheval et
du char, qui met l'accent sur la chasse, avec l'utilisation de différentes
sortes d'arcs.
Ainsi une nouvelle
crédibilité a été donnée à des théories précédemment ignorées et ridiculisées,
à propos des origines et du développement de la civilisation en Chine. A la
lumière de ces nouvelles découvertes, Edwin Pulleyblank de
l'Université de la Colombie Britannique argua récemment que l'influence
européenne pourrait avoir été un facteur important pour l'unification des états
chinois et l'établissement du premier empire chinois centralisé,
par Chinchi Huangti en l'an 221 av. JC. Il souligne l'arrivée de
l'extérieur, à la lisière de la steppe chinoise, de la technique militaire des
archers montés, mentionnés explicitement pour la première fois dans les sources
chinoises en l'an 307 av. JC. A l'ouest, les archers montés apparaissent
avec les Scythes, étroitement apparentés aux Celtes, qui sont mentionnés
pour la première fois dans les sources moyen-orientales vers l'an 800 av.
JC et dont le mode de vie est décrit en détail par l'historien
grec Hérodote. Ironiquement, ce fut la technique des archers montés,
typique du nomadisme classique, qui domina la steppe européenne et qui rendit
possible l'émergence des grands empires de la steppe des Singnou,
des Turcs et des Mongols qui plus tard terrorisèrent
l'Europe.
Pulleyblank suggère
précisément que la technologie européenne fut copiée par les Chinois et retournée
contre ses inventeurs. En effet, une analogie frappante avec l'extension de
l'utilisation des archers montés aux frontières de la Chine peut être vue dans
la manière dont la découverte des chevaux par les Indiens du Mexique, du fait
des Espagnols, et de leur utilisation guerrière, a transformé les Grandes
Plaines d'Amérique du nord au 19ème siècle. Cette théorie de l'imitation [des
techniques européennes] par les peuples mongoloïdes est aussi appuyée par la
présence de nombreux mots d'origine indo-européenne dans les strates les plus
archaïques des langues apparentées au chinois. Cela inclut des mots comme
«cheval », «traces», «charrette», «roue », et «vache», et cela aussi suggère
que ce furent les Européens qui apportèrent tout cela en Chine.
Les échantillons de
textiles, datés de la fin du second millénaire av. JC, découverts dans les
tombes du bassin du Tarim, fournissent aussi la preuve de la diffusion de
la technique sophistiquée des Européens jusqu'en Chine. L'un des fragments
était une pièce de tissu en laine avec un dessin à
carreaux, nécessitant l'utilisation d'un fuseau à tisser qui n'a
jamais été associé auparavant avec la Chine ou l'est de l'Asie à une date aussi
reculée. Irene Good, spécialiste de l'archéologie du textile à
l'Université de Pennsylvanie, a confirmé que le dessin des carreaux était
virtuellement identique, sur les plans stylistique et technique, aux
pièces de textiles découvertes en Autriche et en Allemagne sur des sites
datant d'une période un peu plus tardive.
Le Dr Elizabeth J.W.
Barber, linguiste et archéologue à l'Occidental College de Los Angeles, et
auteur de Prehistoric Textiles (Princeton University Press, 1991), confirme que
les Chinois n'utilisèrent pas et ne connurent même pas le fuseau à tisser, mais
en eurent connaissance par l'influence de l'ouest, et seulement après la
période des Han. Il est significatif qu'il y ait de nombreuses
ressemblances entre les momies du bassin du Tarim et «l'Homme des
glaces» [le fameux « Ötzi», NDT], vieux de 5000 ans, découvert en 1991
dans les Alpes autrichiennes. Cela inclut le type et le style des
vêtements, les objets personnels, le symbolisme religieux solaire, et les
tatouages magiques ou décoratifs, ainsi que le type racial distinctif.
Ces découvertes semblent
par conséquent confirmer de plus en plus l'existence d'une culture celtique
s'étendant à travers l'Eurasie, il y a au moins 4000 ans. Comme l'a
souligné James Opie, universitaire spécialiste des instruments en bronze
et des motifs décoratifs sur les anciens textiles, il est hautement
significatif que les entrelacs celtiques, les svastikas, et les motifs à
thème animalier, aient été découverts depuis l'Europe, à travers l'Iran,
jusqu'à la Chine. La religion desCeltes archaïques -- ainsi que celle
des Scythes -- était une religion solaire, et les svastikas à
trois ou quatre branches utilisées comme symboles solaires sont des éléments
omniprésents dans l'art celtique. De même, les Européens du bassin du Tarim
montrent un net penchant pour les spirales solaires, les tatouant sur
leurs visages et les gravant sur les brides de leurs chevaux. Cela en soi
suggère qu'il s'agissait de Nordiques, qui furent et qui ont toujours été des
adorateurs du Soleil et du Ciel, et plus généralement de la Nature. Comme l'a
dit le Dr Michael Puett, historien des civilisations d'Asie de l'est à
l'Université de Harvard, les momies du bassin du Tarim révèlent clairement un
processus de diffusion culturelle depuis l'Europe, vers l'extérieur.
Tout cela renforce la
thèse du pionnier de l'archéologie, Colin Renfrew, qui contesta l'idée
précédemment admise que la culture préhistorique commença au Proche-Orient ou
en Asie centrale, et fut «diffusée» seulement plus tard vers l'Europe
«barbare». Ces nouvelles découvertes confirment que les préalables culturels à
la civilisation sont beaucoup, beaucoup plus anciens en Europe qu'on le
croyait, et suggèrent que loin que l'Europe ait été civilisée depuis
l'extérieur, ce fut plutôt le reste du monde, incluant l'Asie, qui fut civilisé
par les colons européens.
L'AUTEL
DU CIEL DE XIAN
En
plein cœur de la ville, " l'Autel
du Ciel de Xian " est le plus vieux de sa sorte trouvée en Chine
jusqu'ici. Il a été ré enseveli peu de temps après son excavation par
l'académie chinoise des sciences sociales, par peur de pratique religieuse de
la part des habitants de la région et par manque de fond pour communiquer.
L’état chinois a donc ré enseveli l'ouvrage.
Construit
pendant la courte dynastie ' Sui Dynasty ' ( 581-618 ), l'autel du Ciel est
plus ancien de 1000 ans qu'un autel similaire découvert à Pekin, de la dynastie
"Quing " ( 1644-1912 ). On estime que 17 empereurs chinois ont
conduit des rites religieux ici. La religion chinoise d'état, dont les origines
s'étendent de la dynastie de Han ( 206-220 ) et peut-être dès la dynastie
occidentale de Zhou (1050-771), impliquée le culte du ciel par les empereurs,
qui ont un lien entre les royaumes terrestres et les royaumes célestes.
Les
empereurs ont monté les étapes de l'autel du ciel nu-pieds, accompagné d'un
orchestre jouant les hymnes religieuses, pour se prosterner avant les divinités
célestes. Leur efficacité à réaliser l'exécution appropriée du rituel doit être
grande, autrement ils pourraient être blâmés d'une mauvaise moisson et ne plus
plaire.
Construit
en terre et composé de quatre plateformes circulaires pour une hauteur de 26
pieds de haut, l'autel a été découvert au sud-est de la porte méridionale de
Xian, confirmant d'ancienne légendes des dynasties "Tang" et
"Sui". Les côtés et les surfaces des plateformes de l'autel ont été
couverts de couche d'argile jaune, complétés avec une autre couche épaisse de
pâte gris blanche, faite à partir des cosses de graine et de paille, qui ont
donné à l'autel un aspect blanc. Il y a douze escaliers équidistants, représentant
la division
des
astronomes chinois des "cieux" en 12 parties. Ils montent de la terre
à la plateforme la plus élevée.
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