L'île de Pâques est probablement le lieu le plus
isolé du monde. Elle se situe dans l'Océan Pacifique à 3700 kilomètres du Chili
( le pays dont elle dépend ) et à 4000 Kms. C'est une île volcanique, on trouve
trois volcans sans activité. Il n'y a pas beaucoup d'arbres sur l'île, mais il
semblerait que de grandes forets s'étendaient sur toute la surface de l'île il
y a encore plusieurs siècles. Les polynésiens possédaient des doubles canots
qui pouvaient contenir jusqu'à 50 personnes avec provisions et animaux
domestiques et selon la légende le premier habitant de l'île serait le roi
polynésien Hotu Matua chassé des
Îles Marquises qui arriva sur
l'île en 500 après Jésus-Christ, ayant envoyé ses 7 fils en éclaireurs avant
lui. Des spécialistes pensent que les premiers à avoir découvert l'île seraient
des Indonésiens.
Les restes des
"dalles de pierre de l'île de Pâques" qui n'ont pas été détruites,
révélant la genèse sur l'homo sapiens sont sous clé et gardé au Vatican.
Le soir du dimanche de Pâques, le 5 avril 1722,
l'amiral hollandais Jacob Roggeveen et ses matelots aperçoivent une terre
inconnue. Il nomme cette île minuscule " Île de Pâques ". Le premier
contact avec les habitants se fait dès le lendemain. Les " Pascuans "
réagissent diversement. Puis Roggeveen reprend son voyage. La courte visite des
hollandais a permis d'apercevoir de gigantesques statues. Durant près d'un
demi-siècle, l’île est oubliée jusqu'à ce que l'Espagne envoie reconnaître les
terres proches de ses colonies d'Amérique. Le 15 décembre 1770 ils prennent
possession de l'île. Les relations avec la population restent cordiales.
Le 14 mars 1774 le capitaine Cook fait escale à
l'île de Pâques. Les descriptions de Cook devaient apporter à l'île sa renommée
dont elle ne cesse de jouir encore. Le 9 avril 1976 une première expédition
française commandée par La Pérouse atteint l'île. Une exploration de l'île est
entreprise puis La Pérouse reprend la mer. L'histoire de l'île de Pâques entre
alors dans une ère de ténèbres. Les aventuriers et baleiniers infligent de
multiples sévices aux Pascuans. Les chasseurs d'esclaves péruviens déciment la
population de l'île en 1862. Puis des missionnaires français arrivent sur
l'île.
Les Pascuans s'opposent tout d'abord à leur
présence, mais se laissent gagner petit à petit par la bonne parole. En 1868,
tous les indigènes sont convertis. Cette année là, un aventurier français,
Jean-Baptiste Dutrou débarque en voulant introduire l'élevage sur l'île. Il
prétend acheter les terres les plus fertiles aux Pascuans. Il met l'île à feu
et à sang, de graves incidents éclatent en 1870 avec les missionnaires et les
indigènes. Dutrou est finalement assassiné en 1877. De nombreux navires
abordèrent dans l'île par la suite. En 1888 le Chili annexe l'île et loue les
terrains pour l'élevage des moutons, à l'exception du village d'Hanga Roa,
réservé aux insulaires. En 1966, l’île de Pâques est rattachée définitivement
au Chili.
LE MYSTERE DES MOAÏS
Les Moais
est le nom des fameuses statue de l'île de Pâques. Il y en a environ 300
sur l'île mais un grand nombre d'entre eux ont été mis à terre lors des
multiples guerres tribales. La matière première de ces gigantesques statues qui
recouvrent l'île est avant tout le basalte qui provient du volcan Rano Raraku ( dont le cratère est
aujourd'hui envahit par les joncs ). Leurs yeux étaient fais d'os ( de requins
ou autres vertébrés ) et les pupilles étaient faites par une incrustation de
corail ou d'obsidienne. Ils étaient taillés à l'aide de hache " Toki
". D’après les Chamans , a partir du moment où ils n’eurent plus de
« MANA » , il fut impossible de déplacer les statues .
Leur
taille se situe en général entre 4 et 8 mètres, certaines allant jusqu'à une
dizaine de mètres. Ils portaient tous leur de leur édification une coiffe
qu'ils au sommet de leur tête, un Pu Kao ( un chignon ) pesant dans les 1,5
tonnes. Cette coiffe n'était pas taillée dans le même basalte, c'est une pierre
rouge provenant de la face ouest de l'Île, ils étaient taillés sur place puis
transportés. On ne connaît pas le rôle des Moais. Peut être des statues idoles
vénérant un ou plusieurs dieux ou protectrices de l'île ou encore un rituel
pour les morts... Ils sont tous tournés vers l'intérieur de l'île le dos face à
la mer et leur regard se dirige toujours vers
le
ciel, on les surnomme régulièrement par " ceux qui regardent les étoiles ".
Il
y a une exception cependant, le " Ahu
Akivi ", un alignement de 7 Moais qui regardent en direction de la
mer. Ils n'ont pas de caractéristiques physiques des Polynésiens. Ils ont des
nez aquilins, des lèvres fines, des fronts hauts et de la barbe. Des
scientifiques pense que l'île à subit deux vagues de migrations, l'une venant
de Polynésie et l'autre d'Amérique du Sud probablement du Pérou. Le transport
depuis le volcan jusqu'à leur destination finale ( jusqu'à 20 kilomètres ),
demeure un mystère encore aujourd'hui. Les Moais devaient être emmenée sur des
" Ahu ", en pierre qui
leur servaient de support. Les Ahu étaient très certainement d'anciens autel
transformés, le plus vieil Ahu est daté de 857 après J.C. Ce sont des édifices
religieux assez proches des Maraes que
l'on trouve en Polynésie.
Ils
sont construits de blocs de pierres ordonnés et ajustés sans mortier. Le plus
long de l'île de Pâques celui de Tongariki mesure qui mesure 145 mètres de long
pour 4 mètres de haut. 'ingéniosité de la mise en place des blocs est plus
développée que celle des techniques habituelles des autres îles du Pacifique.
D’après les derniers Chamans , on utilisait le MANA pour déplacer les Statues .
Le plus long de l'île de Pâques celui de Tongariki mesure qui mesure 145 mètres
de long pour 4 mètres de haut. Mais cela pose la question d'une influence
Sud-américaine car l'ingéniosité de la mise en place des blocs est plus
développée que celle des techniques habituelles des autres îles du Pacifique.
Il reste des dizaines de statues non achevées dans la carrière, on en trouve à
tous les stades de la construction, notamment le plus grand de tous qui n'a
jamais été achevé, mesurant plus de 24 mètres, elle aurait pesé entre 135 et
150 tonnes
Les
sculpteurs travaillaient à l’étroit autour des blocs, dans des rigoles de 0.50
à 0.60 mètre de large et 1.50 mètre de profondeur. Ils travaillaient d’abord la
tête, le corps puis les flancs. Le polissage et les détails étaient effectués
avant que la statue ne soit définitivement détachée. A la fin, la statue ne
reposait plus que sur une « quille » que l’on perçait de trous. Ces trous
étaient remplis de gravier et le gravier remplaçait petit à petit la quille.
Les Pascuans faisaient alors glisser la statue jusqu’au pied du volcan où on la
redressait pour polir le dos. Ces statues non finies attestent d'un arrêt
soudain de leur fabrication, lié sans aucun doute au massacre par les "
Longues Oreilles " qui se seraient alors complètement désintéressé des
statues, allant
même
jusqu'à les renverser par terre ou commencer à les détruire.
Depuis leurs créations, les moais ont subis des
dommages ou des modifications. Après la plus violente des guerres tribales où
les " courtes oreilles " ou anéanties les " longues oreilles
", la plupart des statues ont été mises au sol. Ils ont perdus leur yeux
et ont subis les tempêtes, ainsi beaucoup n'ont plus leur coiffe le " Pu Kao ".
L'ŒUF CENTRE DU MONDE
L'œuf est situé au Nord-est de l'île dans la
baie de Hanga Hoonu ( La Baie
Lapérouse ), à côté du plus grand Moaï ( une douzaine de mètres de haut, mais
il a été mis à terre ), une petite pierre ronde. L'œuf ne se situe pas du tout
au centre de l'île.
Les scientifiques ne savent pas depuis combien
de temps cette pierre est là, ni si ce sont les vents et la mer qui l'ont ainsi
façonnée naturellement ou bien si cette pierre a été sculptée par l'homme. Pour
les pascuans, cette pierre dans
leur culture représente le centre du monde ( étrange car ). Il semblerait que
par le passé, les pascuans accordaient réellement une valeur très importante à
cette pierre. Un culte lui était probablement dédié.
LA LEGENDE DE L'HOMME- OISEAU
Tous les printemps, la plus grande fête de
l'année avait lieu. C'était une compétition où chaque participant doit
s'emparer d'un œuf. Elle est précédée d'une cérémonie religieuse consacrée au
culte de l'Homme - Oiseau. C'est la fête de «Tangata Manu». L'objectif de cette
fête est de désigner un second roi sur l'île pour un an. Le concurrent ( une
personne influente ) est représentée par un serviteur ( le Hopu ). Celui ci se
dirige avec les autres concurrents à la falaise d'Orongo et se rend vers l'île
de l'Homme Oiseau qui est la plus éloignée ( environ à 2 Kilomètres de la côte
). Ils doivent ramener le premier œuf de sterne ( des hirondelles de mer ou
Manutara dans le langage local ) pondu sur l'îlot de Moto Nui. Il faut pour
cela, grimper une falaise à pic de 180 mètres et ramener l'œuf sur sa tête sans
évidemment le briser. Pendant la
compétition, la population observe sur la pente
en face de l'îlot pour attendre le vainqueur et bien veiller au respect des
règles. Le site d'Orongo était situé sur la partie de la crête du cratère du
Rano Kao qui surplombe les hautes falaises noires où se trouve un village avec
des maisons en forme de pirogue faites de pierres.
Celui qui ramène l'œuf à son maître, prend alors
le nom d'Homme-Oiseau ( ou dans la langue locale le Tangata manu ); il incarne
sur Terre le Dieu Maké Maké : le créateur de l'univers. Le maître gagnait un
pouvoir considérable pour une année : il devenait le second roi de l'île ou
obtenait un titre de chef militaire ( quand on sait que les tribus se
bataillaient régulièrement, on peut mieux percevoir l'importance de cet homme
). Cette compétition dura jusqu'à la fin du XIXème siècle, elle finira par
disparaître du fait de la présence de très peu de pascuans d'origine au fil des
années, les traditions se perdant.
Après la fête, le guerrier qui rapporte l'œuf se
fera raser le crâne et devra séjourner pendant un an ( jusqu'à la prochaine
célébration ) dans une grotte. Très peu de personnes ont le droit de le voir et
ses repas sont préparés par les quelques personnes habilitées à le faire (
essentiellement des prêtres ). Il était soumis à de sévères interdits du fait
de son caractère sacré.
L'ECRITURE RONGO-RONGO
C'est le missionnaire Hypolite Roussel qui
découvre en 1870 l'écriture Rongo-Rongo. Il découvre chez des indigènes des
tablettes de bois recouvertes de signes gravés que les Pascuans appellent
" Ko Hau Rongo Rongo "
( Bois Parlants ou encore bâton de chantre ). Les missionnaires présents sur
l'île donnent l'ordre de toutes les détruire en les brûlant. Il ne reste plus
aujourd'hui que 21 tablettes dans le monde dispersées dans des musées et dans
quelques collections privée. La plus belle collection est celle du musée de
Braine-le-Comte en Belgique.
Aucune datation ne c'est montrée concluante et
leur âge reste indéterminé. On reconnaît nettement des représentations
d'hommes, des objets quotidiens, mais aussi des poissons, des lézards, des
oiseaux. Les spécialistes de ces tablettes ont estimé qu'il existait environ
500 caractères différents. L'interprétation de ces tablettes prêtes à
discussion. On s'accorde évidemment à dire qu'il s'agit d'une écriture
idéographique ( pas d'alphabet ou de syllabe ) ; à un dessin donné, on associe
un mot ou une idée ( les combinaisons de plusieurs pictogrammes ne sont pas à
exclure, c'est à dire des associations pour donner une autre signification à
tel ou tel dessin ).
L'écriture
Rongo-Rongo est probablement dans l'esprit des hiéroglyphes égyptiens mais on
ne la comprend pas.
A
la fin du XIXème siècle, un tahitien s'était vanté de pouvoir les lire et le
Père Jaussen lui montra les tablettes. A la vue des tablettes, Meteoro se mit à
chanter ce qu'il y voyait. C'est à ce jour à priori la seule personne qui ai
compris ce qu'elles signifiaient. Le Père Jaussen, n'a réussi à comprendre que
la façon dont se lisait les " textes ", et qu'ils étaient chantés.
Ils sont en effet écrits selon un schéma inédit : le texte est divisé en lignes
" paires " et en lignes " impaires ". Les lignes paires
sont orientées de droite à gauche et les lignes impaires de gauche à droite et
apparemment chaque signe est placé la tête en bas.
Tsunami et anciens MOAI
Décidément on parle
beaucoup de tsunami et de raz-de-marée en cette fin d'année 2011. Pas
seulement pour retirer des enseignements de celui, ravageur, du Japon
de mars 2011 mais surtout les découvertes des traces de très
anciennes et monstrueuses vagues de plusieurs dizaines, voir centaines de
mètres de haut...
Avec les récentes communications scientifiques
concernant un grand tsunami provoqué par l'Etna il y a environ 8 000
ans, plusieurs communications provenant de la fameuse Ile de Pâques isolée
dans le sud pacifique impliquent un ensevelissement d'une partie des fameuses
statues par un énorme tsunami antique. Le plus surprenant encore est la
découverte très récente, en déterrant complètement certaines de ces
statues et en découvrant leurs corps enterrés aux 3/4, d'écritures et symboles
gravés sur le dos de certaines.
Les statues de l'île de Pâques
déjà mystérieuses possèdent un corps entier !
"La découverte ne
date pas d’hier mais depuis quelques semaines refait surface sur internet : les
statues de l’ile de Pâques ont un corps ! Alors qu’elles sont vraisemblablement
connues pour avoir une grosse tête, ces statues recèlent visiblement de
nombreux secrets puisque plus de la moitié de leur taille est enfouie sous
terre et révèle l’existence d’un corps et de mains.
Si on attribue au
couple Routledge la découverte des parties enterrées des statues de
l’ile de Pâques, un groupe privé de recherches a récemment
excavé une des statues pour y découvrir de nombreuses écritures sur
le corps.
Située dans l’océan
Pacifique, cette ile volcanique a été découverte par le navigateur
néerlandais Jakob Roggeveen, le jour de Pâques de l’an 1722, et est
devenue ensuite possession Chilienne en 1888. Si de nombreux mystères
entourent l’ile de Pâques, la découverte de ces écritures enfouies sous terre
risquent de relancer de nombreux débats. En effet, si les scientifiques
sont presque tous d’accord pour dire que c’est à la suite
d’un écocide que la population (environ 4000) de l’ile a disparu,
qu’en est-il de ces géants de Pierre enfouis sous terre ? L’ont-ils été dès le
départ par les Rapanui(premières civilisations de l’île ?) ou bien le
temps a-t-il eu raison de ceux-ci ?
L'hypothèse la plus
vraisemblable est qu'un raz de marée ancien a balayé l'île et sa civilisation
ancienne, qui se perd dans la nuit des temps, est là, sous nos pieds de
touristes inconscients du trésor caché qui nous attend. Les statues n'ont
pas été enterrées, mais le déluge a du transporter et amener tant de débris, de
poussières et de terre que la civilisation a disparue comme effacée d'un seul
coup. On pense ici au mythe de l'Atlantide et du continent
de Mu dont les légendes refont surface avec cette découverte
exceptionnelle."
Bon, l'histoire semble se
compliquer car on avait apparemment établi que les premiers polynésiens (venant
des îles Marquises) seraient arrivés vers 1200 après J.C. puis ces
premiers pascuans nommés Rapanui, totalement coupés du reste du monde,
auraient développé leur propre culture, unique au monde.
Cette île était à priori
bien boisée et les Rapanui, au fil du temps auraient développé un culte en
l'honneur de leurs ancêtres et premiers rois venus de l'ouest d'après
leurs traditions (donc bien de Polynésie), et utilisé tout le bois disponible de
l'île. Ceci est bien à noter car à priori contradictoires avec les données
recueillies sur l'île : en effet, les plus anciennes statues seraient
toutes situées non pas sur la côte ouest mais sur la côte est de
l'île (donc faisant face au Chili). De plus, on savait depuis
longtemps (suffit de regarder celles qui sont couchées ou dans les
carrières non finies) que les nombreuses "têtes" qui dépassaient
de la terre ne représentaient qu'un quart de la statue réelle.
Ayant la vision entière
des statues, les scientifiques ont donc tous adopté les mêmes
théories assorties de preuves certaines et étudiables, sans toucher
aux statues enterrées.
On sait que les gravures
sur pierres antiques ne peuvent être datées précisément et que les dates approximatives,
des fourchettes, ne sont obtenues que par les datations (puisqu'il s'agit de
roches volcaniques dans ce cas) du carbone inclus dans ou recouvrant la roche,
avec l'étude de l'érosion de la roche. On pense que
les dernières statues auraient été érigées vers 1600 après
J.C. : les premiers témoins européens auraient vu dès
la première visite qu'il n’y avait déjà plus d’arbres et que les
pascuans continuaient d’adorer leurs idoles, ça n’est qu’à la seconde visite
qu’on a découvert qu’ils étaient beaucoup moins nombreux que lors de la 1ère
visite, et qu’ils avaient abandonné leur culte au profit d’un autre (la simple
apparition des européens et d'une culture supérieure aurait suffit à
détruire celle des pascuans - cette constatation est intéressante quand
on la compare aux visites des OVNI ou d'éventuels visiteurs extra-terrestres ou
d'autres dimensions...).
Par la suite, les maladies
apportées par l'envahisseur, plus l'esclavagisme (1 000 pascans sont emmenés de
force par des esclavagistes) déciment presque complètement les pascuans (il en
restait à peine plus d'une centaine au 19° siècle - pire, ce
n'est que dans les années 1940 qu'on s'intéresse un peu à
l'île et à sa langue, sa culture : le dernier pascuan pouvant
traduire la langue phonétique rapanui vient de mourir...). Il faudra des
dizaines d'années pour arriver à commencer à traduire et à comprendre les
légendes et chants natifs, objectif apparemment atteint et amélioré il y a
peu.
Depuis le début des
années 2000, des archéologues ont commencé à s'intéresser aux différentes
statues et constructions, pour recensement et fouilles plus profondes. Après 11
ans de travail, des équipes ont commencé à parler des découvertes, et celles-ci
pourraient remettre en cause certains faits que l'on croyait établi. Le
recensement des statues découvertes à ce jour a fait monter leur nombre
à plus de 1 000, assez remarquable vu la population estimée à son maximum
à environ 10 000 personnes. Mais les études ont aussi fait apparaître un autre
point certain : toutes les statues ne sont pas identiques. Sur
les 1042 statues monolithiques recensées, une
centaine sont nettement plus anciennes et différentes : leur
étude pencheraient même sur le fait que ce ne serait pas la même
civilisation qui les auraient créées. Les polynésiens
arrivés vers 1 200 (ou vers 800 pour d'autres spécialistes)
sont-ils vraiment à l'origine des statues ou ont-ils fini
par copier et créer un culte lié à ces dernières ?
Parmis ces 100 statues
originelles (d'autres sont probablement entièrement enterrées), les chercheurs
en ont déterrées entièrement certaines et, surprise, ont fait la
découverte d'une écriture,
de symboles et dessins gravés sur le dos des corps de
certaines. Une seule statue déterrée comporte des gravures aussi bien
sur le dos que sur le haut du corps et des bras pour l'instant, mais plusieurs
avec le dos gravés. L'étude des dépôts et de l'érosion est aussi ferme en ce
qui concerne ces plus anciennes statues : elles ont été pratiquement
entièrement ensevelies par un énorme tsunami... à l'origine, elles
devaient être entièrement visibles : les chercheurs ont trouvés à leur
base un trou de 1 mètre de profondeur dans lequel le pied de la statue
repose, ainsi que l'aperçu du système permettant de l'ériger : des stries
et traces sur la statue montrent le coulissement de cette dernière dans le
trou.
Autant nous
connaissons le tsunami ayant ravagé l'île de Paques au début des
années 1960, dont les dégâts ont fini d'être réparés au milieu des
années 1990 (!), autant nous ne connaissons rien d'autre concernant
cette région isolée du Pacifique... L'île a été en alerte lors
des tsunamis possibles en 2004, 2010 et 2011, mais sans autres
conséquences que de fortes vagues. Néanmoins, il est évident que si une grande
vague se propage dans le pacifique, il n'y a pas grand chose pour la ralentir à
des milliers de kilomètres à la ronde. L'équipe sur place depuis tant d'années
(et travaillant bien sûr avec la descendance des Rapanui), bien qu'ayant
obtenu récemment une bourse de la part d'un institut américain, n'a pas les
moyens de procéder à toutes les études nécessaires du terrain (études chimiques
des sédiments, datation du tsunami, recherches plus approfondies sur les
constructions et habitations anciennes et fouilles de sites plus anciens,
sauvegardes et recensements scientifiques, photographies des nombreux
pétroglyphes présents sur l'île, etc...), toute aide est bien sûr la bienvenue.
Quoiqu'il en
soit, les symboles apparaissant au dos de cette fameuse statue laissent
rêveur en effet : on y devine apparemment les silhouettes de
bateaux (pas très surprenant sur une île) mais aussi de plusieurs
symboles, tels que celui du double cercle ou du M stylisé
visible en dessous. Des recherches complémentaires sont à faire, mais tout
chercheur ne pourra s'empêcher de penser, avec méfiance sûrement, au
fameux continent Mu englouti, Atlantide du pacifique...
MAJ 06-2015 : Les
Mises à jour récentes sont intéressantes et bouleversent plusieurs données
établies pourtant depuis un siècle au moins : les pascuans auraient eu des
contacts avec des indiens d'Amérique du Sud, et cela ne date pas de la
découverte par les Européens de l'île mais d'avant et c'est la génétique
qui le dit... et aussi, la fin du culte ou même de la culture des pascans n'est
peut-être pas celle imaginée jusqu'à présent : pas "d'écocide" du
tout... décidément, les "spécialistes" et la science sont surtout
très forts... pour les mauvaises théories ! Et surtout pour celles qui ne
remettent pas les dogmes en question, jusqu'à ce que...
Alors que les chercheurs
pensaient que les habitants de l’ile de Pâques avaient vécu isolés sur leur
ile, une nouvelle étude montre qu’ils entretenaient en réalité d’étroites
relations avec les habitants de l’Amérique du sud précolombienne.
Les habitants de l’ile de
Pâques sont entrés en contact avec les habitants de l’Amérique du sud
précolombienne avant que les européens ne découvrent cette île en
1722, révèle une étude. Ces contacts ont probablement eu
lieu entre 1300 et 1500 ap. JC.
Ce résultat est issu d’une
étude en biologie des populations, menée sur le génome de 37 habitants de
l’ile de Pâques par une équipe internationale de généticiens et de
biologistes.
La découverte est loin
d’être anodine car jusqu’ici, les chercheurs pensaient que les habitants
de l’ile de Pâques avaient vécu de façon très isolée.
" Nous avons trouvé
l’existence d’un partage de gènes entre ces deux populations, ce qui
suggère l’existence d’une route maritime entre la Polynésie et l’Amérique
du sud », indique la généticienne Anna-Sapfo Malaspinas (Université
de Copenhague, Norvège), auteur principal de cette étude.
Si ces travaux n’indiquent
pas lequel de ces deux groupes de population a fait le trajet pour rencontrer
l’autre groupe, les auteurs de l’étude pensent toutefois que ce sont les polynésiens
de l’ile de Pâques qui se sont déplacés.
Pour mémoire, l’ile de
Pâques est un petit bout de terre perdu au milieu du Pacifique, à 3700 km
à l’Ouest du continent sud-américain, et dont l’ile la plus proche est située à
1770 km (mais il faut ici souligner que les courants marins et les
vents sont favorables à une telle naviguation à voiles ou même à la dérive).
Cette ile est célèbre pour les 900 statues monumentales qui ont été érigées sur
ses côtes.
Ces travaux ont été
publiés dans la revue Current Biology, sous le
titre "Genome-wide Ancestry Patterns in Rapanui Suggest Pre-European
Admixture with Native Americans" .
Une autre étude parue en
janvier 2015 a remit complètement en question la notion de "l'effondrement
de la civilisation de l'île de Pâques" dû à des problèmes écologiques :
l'étude et les datations des outils en obsidienne trouvés en nombre sur l'île
en a totalement démenti la réalité ! : " Conclusion des
chercheurs : " Si une baisse de la productivité apparaît
dans certains sites montagneux ou littoraux entre 1250 et 1650 (avant
l’arrivée des Européens), elle augmente ou diminue dans les mêmes
proportions dans plusieurs autres régions après ce contact. Ce qui
signifie que les difficultés causées par la raréfaction des précipitations et la
pauvreté des sols n’étaient pas caractéristiques de l'ensemble de
l'île et donc que la population n’a pas connu de stress économique dans
toutes les régions " Les populations de l’Île de Pâques ont plutôt
lutté avec succès contre les obstacles environnementaux naturels,
qu’elles n’ont 'dégradé' leur environnement ". C'est bien plutôt le
choc culturel (associé à l'esclavagisme et les maladies) provoqué par les
européens qui en est la cause...
Enfin, et après
recherches, voici un article très intéressant de Michel
Charleux (doctorant en ethnoarchéologie préhistorique, Université Paris 1
- Sorbonne, laboratoire d’Ethnoarchéologie préhistorique (UMR 7041 CNRS). Il
nous parle un peu de datations (arrivée des hommes
polynésiens suspectées entre 400 et 800 après JC dans l'île de
Paques) mais surtout d'une étude sur des outils pédonculés en obsidienne
trouvés à Rapa Nui et uniques ou très rare dans l'outillage
lithique polynésien : l'une des récentes preuves d'une probable
rencontre culturelle avec des indiens d'Amérique du Sud, habitués eux à ce
genre d'outils lithiques...
Moai originaux Répliques tardives
bien plus petites
A noter que la technique
pour déplacer les moais ne marche que sur les plus petits, ceux qui serait d'ailleurs
les plus récents.
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