TUNGUSKA 1908
Selon des témoins oculaires, une centrale antique de haute technologie,
aux confins de la Sibérie, serait à l'origine de tirs de sphère de plasma
guidées destinées à détruire les météorites menaçantes comme ce fut le cas au
dessus du Tunguska, en 1908.
Dans quatre ans, le 30 juin 2008 verra le 100ème anniversaire d'une
catastrophe les plus mystérieuses : l'explosion d'un objet issu de l'espace
dans la région de la rivière Podkamennaya (pierreuse) dans le Tunguska en
Sibérie. Aucun événement comparable ne fut signalé dans notre histoire. La
puissance totale de l'explosion fut 2.000 fois supérieure à celles combinées
d'Hiroshima et Nagasaki !
Effets de
l'explosion de Tunguska :
- une luminescence anormale dans
le ciel, persistant jusqu'à dix jours après l'événement et des nuages
d'un ton argenté intense ;
- de puissantes émissions de
lumière et de chaleur ;
- le dérèglement des appareils
de mesures météorologiques et des manifestations vibratoires de la
surface du sol ;
- une formidable onde sonore qui
fit deux fois le tour de la Terre ;
- la chute des arbres sur une
surface de plus de 2.000 km² ;
- de faibles traces de
radioactivité détectées dans des échantillons végétaux et dans les
couches de glace polaire datant de 1908 ;
- des propriétés anormales de
l'humus et des minéraux au voisinage de l'explosion ;
- une croissance anormalement
rapide de la végétation à l'épicentre de l'explosion ;
- un refroidissement du climat
planétaire au cours des années qui suivirent.
Que s'est-il passé à
Tunguska en juin 1908 et existe-t-il une gigantesque installation souterraine
dont la construction remonte peut-être à l'aube de l'humanité ?
Ce sont les questions
auxquelles Valery Uvarov a tenté de répondre. Pour y arriver, le scientifique a
retrouvé un grand nombre de témoignages dans des archives mais aussi en
rencontrant les descendants des habitants de cette région sibérienne peuplée de
russes mais aussi de clans de l'ethnie des Yacoutes.
Le 30 juin 1908, à 7h15 locale, une terrible
explosion survint, accompagnée de vives lueurs, un événement mémorable causé
par la chute probable d'une météorite. Les arbres furent brûlés sur un rayon de
10km et déracinés par l'onde de choc sur 100km. Le bruit de l'impact fut perçu
jusqu'à 1500 km de distance. Un nuage luminescent s'étendit sur toute l'Europe
et il y eut une luminosité inhabituelle pendant environ 2 mois. Comme on n’a
pas vraiment trouvé de débris, on pense que l'explosion de la météorite ou
plutôt d'un noyau cométaire eut lieu en altitude, entre 6 à 9 km. L'énergie
dégagée aurait été équivalente à celle de 1000 fois Hiroshima. De cet incident,
il ne serait resté qu'une multitude de petites sphères de métal et de silicate
que l'on a retrouvé éparpillées sur le sol de la région. Ceci pour la version
officielle. Mais Uvarov, s'appuyant sur une multitude de récits, de témoignages
mais également de légendes des peuplades Yacoutes nous livre une histoire
incroyable et totalement vraisemblable.
Selon l'enquêteur russe,
la gigantesque météorite n'a pas percuté la terre car elle a été détruite en
haute altitude, non par son entrée dans notre atmosphère mais parce qu'elle a
été interceptée par une technologie que nos scientifiques n'oseraient même pas
rêver, une technologie générant de l'énergie électromagnétique et produisant
d'immenses « boules de lumières », des « boules de feu » ou de plasma d'au
moins 60 mètres de diamètre. On appelle ces instalations « les chaudrons ».
Les récits des shamans et
des anciens des clans Yacoutes de la région semblent avoir complètement intégré
dans leur univers l'existence de cette technologie qui se serait « manifestée »
non seulement en 1908 mais bien avant encore.
Selon la tradition des
ethnies locales, un siècle quasi jour pour jour avant la venue d'un événement
majeur de l'amplitude de celui qui s'est manifesté en 1908, l'installation « se
réveille » et effectue comme une sorte d'entraînement en émettant des boules de
feu de plus petites tailles. En 1908, 2 mois avant la catastrophe, les shamans
avaient averti les tribus de la région en leur demandant de quitter l'endroit
et de ne pas effectuer leur trajet migratoire habituel. De nombreux témoignages
de l'époque évoquent le fait que tous les animaux avaient évacué les alentours
de Tunguska qui étaient devenus totalement déserts : plus un oiseau, plus un
mammifère, toute la faune s'était déplacée en laissant déserte une surface de
plusieurs dizaines de milliers de km2, nous affirme Uvarov.
Au total, une série de 14
explosions seront entendues dans la région et des sphères lumineuses furent
aperçues par des témoins situés jusqu'à 1500km de l'épicentre de la
catastrophe. Il ne pouvait s'agir des météorites car ces sphères semblaient
commandées à distance : elles volaient à des vitesses variables, changeaient de
trajectoire, ralentissaient puis se sont arrêtées pendant un moment avant de se
propulser à des vitesses incroyables, probablement à la rencontre de l'ennemi,
la météorite destructrice dont l'impact aurait pu sans doute provoquer un
cataclysme fatal pour notre planète. Selon Uvarov, ces sphères qu'il a
baptisées « Terminators » ont cordonné leur trajectoire entre elles avant
d'entrer dans la phase d'action finale. « Dans un rayon de 800 km, il y avait
différents objets dans le ciel, poursuivant différentes trajectoires à partir
de directions différentes parallèles à la surface de la terre, parfois
s'arrêtant, changeant de direction et de vitesse. En d'autres termes, ces
objets manoeuvraient, ce qui exclut totalement le fait que les objets aperçus
soient des météorites ou des comètes.
Des milliers
d'observateurs n'ont pas pu se tromper ce matin là… Ces objets se sont dirigés
vers un certain point de reconnaissance… A certains moments de leur vol, les
sphères ajustèrent leur position en vue de la météorite qui arrivait puis, avec
un vrombissement terrible, elles prirent leur essor à une vitesse
extraordinaire pour rencontrer la météorite » (« Mysteries of Siberia's ‘Valley
of Death' Part 2 » Nexus magazine Jan 2005). Pour Uvarov, qui se base sur une
série de témoignages concordants, la météorite a littéralement été vaporisée
par les « terminators » à une altitude d'environ 10 km ou à tout le moins, «
l'objet dans le ciel donnait l'impression de fondre ». A une cinquantaine de
kilomètres de l'interception par les Terminators et donc de l'explosion dans le
ciel, les personnes témoins de la scène furent victimes d'un gigantesque
dégagement de chaleur : « leurs vêtements se consumèrent et une chaleur
insupportable venant de l'altitude inonda la Taïga glacée ». Le sol devint
brûlant sur un rayon de 60km.
« Sur un rayon de 600 km,
l'intensité du flash de lumière surpassa la lumière du soleil » . Un instant
avant le flash, des arbres furent déracinés, les sommets des collines furent
soufflés et les yourtes des nomades Yacoutes s'envolèrent, ce qui donne une
idée de l'ampleur de l'énergie dégagée par l'interception du corps céleste par
les Terminators.
En fait, selon Uvarov, il
n'y eut pas une seule explosion mais plusieurs : une explosion principale qui
fit fondre la météorite et la brisa en plusieurs morceaux qui furent alors
interceptés par plusieurs autres « Terminators » qui étaient restés en vol
stationnaire pendant la première explosion pour ensuite se précipiter sur les
débris restants. Uvarov retient trois sites distinctifs d'explosions par les
Terminators, des zones séparées par une centaine de kilomètres de distance :
Shishkov (site 1), Kulik (site 2) et enfin le cratère de Voronov (site 3).
Les arbres ne furent pas
abattus par un projectile mais brûlés et projetés au sol par la puissance du
souffle des explosions et du dégagement de lumière et de chaleur. Le noyau de
la météorite aurait été vaporisé au dessus du site 2 de Kulik et un dernier
fragment fut intercepté au dessus du site 3 dont l'impact causa un gigantesque
tremblement de terre ainsi qu'un cratère de 20 mètres de profondeur.
Région de Tunguska et lac
Baïkal avec différentes trajectoires convergentes observées
Certaines de ces explosions furent si
puissantes que des victimes s'évanouirent et perdirent connaissance pendant
plusieurs jours. Le soir après l'explosion, des témoins notèrent la présence
d'autres boules de feu que les scientifiques de l'époque interprétèrent comme
étant d'autres météorites. Pour Uvarov, au vu de la façon dont ces boules de
feu volaient, il devait s'agir de « Terminators » de réserve, des « sphères
secondaires » de sécurité.
Uvarov note également d'étranges variations dans les témoignages quant à la perception de l'intensité de l'interception de l'objet célèste, suivant le lieu où ces personnes se situaient. Très paradoxalement, dans certaines régions très proches du site de l'explosion céleste principale, les témoins ne notèrent pas la présence d'une détonation énorme et ne ressentirent aucun tremblement de terre alors que dans d'autres lieux situés à 600 km de l'interception, les maisons tremblèrent sur leurs fondations, des fenêtres volèrent en éclats et les gens furent aveuglés par l'éclat de l'explosion. En d'autres termes, selon Uvarov, « la vague principale de la déflagration a été compensée d'une manière ou d'une autre de façon à ce qu'un minimum de personnes ne souffre de l'incident même s'il est impossible de prouver qu'on pouvait éviter des victimes parmi les animaux (des milliers de rennes périrent) et les hommes . Tous les hommes n'avaient pas écouté les avertissements des shamans leur enjoignant de quitter la région ». Uvarov souligne qu'il existe des technologies permettant de compenser ou de limiter les dégâts généré par des forces explosives. Pour le chercheur russe, l'utilisation de technologies de « compensation » permettant de limiter certains types de dégâts ne fait aucun doute et laisse penser à « l'implication de forces intelligentes qui ont dirigé tout ce qui est arrivé ».
Mais pourquoi cette région est-elle si particulière ? On ne peut que se laisser aller à des spéculations. Mais Uvarov souligne que des spécialistes d'une revue scientifique russe estimaient en 1984 que la Sibérie et plus particulièrement, la zone de Tunguska, s'avérait être une « zone géomagnétique à part sur la planète ». Elle était qualifiée « d'anomalie magnétique de la Sibérie orientale ».
J-10 :
L'INSTALLATION ENTRE EN ACTIVITE
La destruction ou la
déviation de météorites et astéroïdes semble être obtenue au moyen d'un champ
de force véhiculé sous forme concentrée par des sortes des structures
électromagnétiques semblables à des sphères lumineuses incandescentes. Cela
s'apparente au phénomène de la foudre en boule, à ceci près que la taille de la
plus grosse foudre en boule connue de la science mesurait environ deux mètres
de diamètre, alors que les sphères qui seraient utilisées pour dévier ou
détruire des météorites auraient des dimensions gigantesques : quelques 60
mètres de diamètre !
Ce que des milliers de
personnes ont vu en 1908, dans une large partie de la Sibérie était le vol de
ces sphères, que ces témoins ont identifiées à un essaim d'énormes foudres en
boules.
Ces «sphères de plasma» sont apparemment produites par une centrale énergétique enfouie profondément sous terre en un lieu délibérément choisi, associé à une zone géophysique particulière de la planète : l'anomalie magnétique de l'est sibérien. La revue Teknika Molodiozhi (n°1, 1984) la désigne comme «une super-anomalie magnétique dont la source se situe à une profondeur égale à la moitié du rayon terrestre». En d'autres termes, cette centrale tirerait son énergie de la planète et serait, en somme, elle-même la cause de l'anomalie magnétique.
Une dizaine de jours avant l'événement, selon un grand nombre de témoignages qui furent récoltés bien plus tard, en 1927, à l'occasion de la première enquête sur la catastrophe, la région fut le siège d'activités totalement étranges et inhabituelles. Pour Uvarov, « l'installation était en début de phase d'activité ». On enregistrait d'intenses perturbations électromagnétiques caractérisées par des sortes d'aurores boréales, par des nuages de couleur argentée, une luminescence étrange, des événements qui furent même perçus dans des pays européens limitrophes de la Russie. Le professeur Weber de l'Université de Kiel en Allemagne prit note avec étonnement de ces phénomènes lumineux et électromagnétiques.
Puis, une trentaine de minutes avant l'arrivée de la météorite, les événements s'accélérèrent. Des témoins qui vivaient dans des zones éloignées les unes des autres racontent le même genre d'événements : un grand pilier de lumière sort du sol en émettant un bruit, une sorte de ronronnement très puissant mais surtout très effrayant. Tous les témoins s'accordent pour affirmer que l'atmosphère même suait la terreur. Il y eut à ce moment là des tremblements de terre puis trois ou quatre séries de trois détonations très puissantes. A chacune des détonations, le pilier de lumière émettait une sphère lumineuse énorme. Un des témoins se souvient que l'énergie dégagée avait fait trembler la terre et brisé les vitres de la ferme où il vivait avec son grand-père alors qu'ils étaient relativement éloignés du lieu d'où avait émergé ce pilier. La boule de feu émettait une lumière plus vive que le soleil et semblait plus grosse que la lune. Un autre témoin situé dans une autre région se souvient qu'il se trouvait à côté d'un lac. Il se rappelle avoir été envahi par un sentiment absolu de terreur avant que quoi que ce soit ne se passe.
Ces «sphères de plasma» sont apparemment produites par une centrale énergétique enfouie profondément sous terre en un lieu délibérément choisi, associé à une zone géophysique particulière de la planète : l'anomalie magnétique de l'est sibérien. La revue Teknika Molodiozhi (n°1, 1984) la désigne comme «une super-anomalie magnétique dont la source se situe à une profondeur égale à la moitié du rayon terrestre». En d'autres termes, cette centrale tirerait son énergie de la planète et serait, en somme, elle-même la cause de l'anomalie magnétique.
Une dizaine de jours avant l'événement, selon un grand nombre de témoignages qui furent récoltés bien plus tard, en 1927, à l'occasion de la première enquête sur la catastrophe, la région fut le siège d'activités totalement étranges et inhabituelles. Pour Uvarov, « l'installation était en début de phase d'activité ». On enregistrait d'intenses perturbations électromagnétiques caractérisées par des sortes d'aurores boréales, par des nuages de couleur argentée, une luminescence étrange, des événements qui furent même perçus dans des pays européens limitrophes de la Russie. Le professeur Weber de l'Université de Kiel en Allemagne prit note avec étonnement de ces phénomènes lumineux et électromagnétiques.
Puis, une trentaine de minutes avant l'arrivée de la météorite, les événements s'accélérèrent. Des témoins qui vivaient dans des zones éloignées les unes des autres racontent le même genre d'événements : un grand pilier de lumière sort du sol en émettant un bruit, une sorte de ronronnement très puissant mais surtout très effrayant. Tous les témoins s'accordent pour affirmer que l'atmosphère même suait la terreur. Il y eut à ce moment là des tremblements de terre puis trois ou quatre séries de trois détonations très puissantes. A chacune des détonations, le pilier de lumière émettait une sphère lumineuse énorme. Un des témoins se souvient que l'énergie dégagée avait fait trembler la terre et brisé les vitres de la ferme où il vivait avec son grand-père alors qu'ils étaient relativement éloignés du lieu d'où avait émergé ce pilier. La boule de feu émettait une lumière plus vive que le soleil et semblait plus grosse que la lune. Un autre témoin situé dans une autre région se souvient qu'il se trouvait à côté d'un lac. Il se rappelle avoir été envahi par un sentiment absolu de terreur avant que quoi que ce soit ne se passe.
L'eau du lac baissa au point que le lac se
vida de son contenu, laissant apparaître le fond, constitué de deux sortes de
plaques séparées entre elles par un interstice dentelé. Les deux plaques
s'écartèrent pour laisser émerger à nouveau un de ces énormes piliers de
lumière. Le témoin avait fui aussi loin que possible, ce qui n'avait pas
empêché l'intéressé d'être brûlé au visage et aux oreilles et ses vêtements de
se consumer. Les légendes Yacoutes font état de récits totalement analogues
mais bien plus anciens que ceux de 1908. Ce qui impressionne le lecteur dans
l'enquête d'Uvarov est que tous les témoignages récoltés sont concordants, à
une époque où les médias étaient inexistants et l'isolement était tel que ces
témoins ne pouvaient communiquer entre eux.
RECITS DES
TEMOINS OCCULAIRES
Sergei Semenlov habitait le village de Vanarava, situé à 60 km de l'endroit. Il raconta avoir aperçu, juste avant l'explosion, un objet énorme et étincelant, gros comme la moitié du Soleil, fendre le ciel à la vitesse de l'éclair. L'objet, suivi par un long sillage de poussière et de fumée, dégagea bientôt une chaleur telle que les vêtements de Semenlov commencèrent à prendre feu. Terrorisé, l'homme eut le temps de courir se réfugier dans sa maison afin d'éteindre les flammes.
D'autres témoins affirment avoir vu s'élever ensuite un énorme champignon de fumée noire, coupant littéralement le ciel en deux.
Dans le village de
Nizhne-Karelinsk au Nord-Ouest bien au-dessus de l'horizon, les paysans voient
un corps briller très fortement (trop brillant pour l'oeil nu) avec une lumière
blanc bleutée. Il se déplace verticalement vers le bas pendant environ 10 mn.
Le corps a la forme d'un "tuyau" (i.e. cylindrique). Le ciel est sans
nuages, à l'exception d'un qui est bas sur l'horizon en direction duquel ce
corps luisant est observé, un petit nuage sombre est observé. Il faisait chaud
et sec et lorsque le corps brillant approcha le sol il sembla se pulvériser et
à sa place un énorme nuage de fumée noire se forma et un fracas bruyant, pas
comme le tonnerre mais comme la chute de grandes pierres ou comme un coup de
feu, est entendu. Toutes les constructions tremblèrent et au même moment, une
langue fourchue de feu traversa le nuage. Les vieilles femmes pleurèrent, tout
le monde pensa que la fin du monde approchait.
G.K. Kulesh, observateur dans une station météo de Kirensk, à environ 460 km du site de l'explosion de Tunguska :
G.K. Kulesh, observateur dans une station météo de Kirensk, à environ 460 km du site de l'explosion de Tunguska :
Le 30 juin de 07h15 à
08h00 environ, un étrange phénomène fut observé dans le nord-ouest de Kirensk.
Comme j'étais occupé à enregistrer les données des instruments météorologiques,
je ne l'ai pas vu moi-même mais je livre l'essentiel de ce que relatent les
témoins...
... vers 07h17, dans le nord-ouest, apparut un pilier... ... incandescent d'environ quatre sagens (plus de 8 m) de diamètre en forme de pointe de lance. Lorsqu'il... ...disparut, cinq puissantes détonations se firent entendre, comme des coups de canon se succédant rapidement. Un nuage épais apparut alors à cet endroit.Par deux fois et à 15 minutes d'intervalle, de nouvelles déflagrations furent entendues. Le passeur, ancien soldat, homme intelligent et à l?esprit ouvert, compta 14 coups en trois séries. Etant en service au bord de la rivière il assista de bout en bout à l'événement.
Beaucoup de gens virent la
colonne de feu, mais les détonations furent entendues par un bien plus grand
nombre encore. Des paysans du village de Karelinaya, qui se trouve à, 20 versts
(21 km) de Kirensk dans le proche Tunguska, étaient en ville. Ils déclarèrent
avoir perçu une puissante secousse tellurique, au point que des vitres furent
brisées dans les maisons? le tracé du barographe corrobore cette information.
Dans les archives de
l'ancien observatoire magnétique et météorologique de Irkutsk, des enquêteurs
trouvèrent des notes de la main de A.K. Kokorine, observateur dans une station
météo sur la rivière Kezhma, à environ 600 km de l'épicentre de l'explosion de
Tunguska. Dans les pages de juin 1908 de son journal d'observations, la
rubrique «notes» contient une mention particulièrement importante. Elle
témoigne du fait qu'il y avait certainement plus d'un objet dans le ciel à ce
moment.
A 07h00 deux gigantesques
sphères de feu apparurent au nord et disparurent quatre minutes plus tard. Peu
de temps après, un grand bruit, analogue à celui du vent, se fit entendre comme
se déplaçant du nord au sud. Cela dura environ cinq minutes et fut suivi de
bruits de tonnerre, comme de très puissants coups de canon qui firent
trembler les fenêtres. Ces coups, suivis d'un claquement semblable à un coup de
fusil, durèrent deux minutes. Cela se produisit en plein jour.
A ce moment-là, T. Naumenko observait le vol d'une sphère depuis le village de Kezhma qui se trouve sur la rivière Angara. II affirma que le diamètre apparent de l'objet était supérieur à celui de la Lune et qu'il traversa devant le Soleil qui, à ce moment, était à 27° au-dessus de l'horizon. Au même moment, la météorite de Tunguska passa au-dessus du village de Mironovo (58°14' N, 109°29' E).
Les premiers à voir le vol
d'un des «terminateurs», porteur d'une puissante charge électromagnétique,
furent les habitants du village de Alexandrovka (dans le sud de l'Altai), situé
à près de 1.500 km du site de l'explosion.
Le récit de Nikanorovich
Kudriavtsev, qui assista au passage de la sphère incandescente, comporte des
détails indiquant la nature électromagnétique du «terminateur».
...il faisait bien clair le 30 juin 1908 ... j'étais assis en face d'une fenêtre orientée vers le nord-ouest. Notre village, Alexandrovka, s'étire dans une gorge... De l'autre côté du village, sur la crète Semi se dresse le pic du mont Gliaden. A sept heures du matin, le Soleil était levé mais n'émergeait pas encore de la montagne. Alors, soudain, une sphère brillante apparut dans le ciel et augmenta rapidement en taille et en luminosité. Elle se déplaçait vers le nord-ouest. Elle avait la dimension apparente de la Lune, mais était plus brillante, sans être aveuglante, car on pouvait suivre sa trajectoire sans la quitter des yeux. Elle se déplaçait très rapidement, émettant une traînée de fumée blanche plus large que la sphère elle-même. Dès l'apparition de la sphère, tous les environs furent baignés d'une lumière étrange qui n'augmentait pas régulièrement mais de manière fluctuante, par éclats ondoyants. Il n y eut pas de bruit, pas de vrombissement, mais la lumière fluctuante, non naturelle, engendrait une sorte de peur, d'angoisse...
Questionné par le Dr. F.
Landberg à Kansk le 11 octobre 1921, Ye. Sarychev indiqua :
Au moment où le bruit commença, apparut dans le ciel une luminescence de forme ronde, d'à peu près la moitié de la taille de la Lune, assorti d'une teinte bleuâtre, volant rapidement selon une trajectoire qui allait de Filimonovo vers Irkutsk. Cette brillance laissait une traînée en forme de bande bleuâtre pâle qui s'étirait sur la quasi totalité de la trajectoire puis disparaissait à partir de son origine. La brillance disparut derrière la montagne sans s'éteindre. Je ne pus mesurer la durée du phénomène, mais ce fut très court. Le temps était tout a fait clair et calme.
Simultanément, le vol d'un objet aérien fut observé au sud du territoire de Krasnoyarsk, à 60 km au nord de Minusinsk, soit 930 km de l'explosion, mais sur une trajectoire différente. A peu près au même moment, un objet fut aperçu dans la région de la communauté de Nizhneye-Ilimskoye, à 418 km du site de l'explosion. Enfin, on put confirmer qu'un objet aérien survola le village de Preobrazhenka qui se trouve sur la rivière Nizhniaya (basse) Tunguska. Tous ces objets évoluèrent dans la même direction, vers un même but : la zone d'explosion de Shishkov et Kulik et le cratère de Voronov !
LES CONSEQUENCES
ETONNANTES
Ce jour-là, la
déflagration fut si énorme que l'on l'entendit à 1500 km à la ronde, jusqu'au
cercle arctique. Outre des secousses sismiques qui se déclenchèrent par vagues
dans le monde entier, d'incroyables phénomènes lumineux se produisirent alors.
Ce jour-là, la nuit ne se coucha pas dans la région de Tunguska...
Bien entendu, une immense
région boisée fut dévastée mais la végétation et les cultures repoussèrent à
une vitesse incroyable. La gigantesque décharge électromagnétique qui survint
eut des effets profonds sur l'environnement et des cultures et Uvarov parle
même de distorsions spatio-temporelles, ce qui semble assez logique lorsqu'il y
a un tel dégagement d'énergie électromagnétique.
Ces effets feraient partie
de la technologie « compensatoire » des dégâts causés par l'explosion en
elle-même. Les témoins de Tunguska mettent en lumière certains faits que l'on
retrouve fréquemment lors d'une apparition d'un Ovni dont la technologie est
sensée également dégager d'importants phénomènes électromagnétiques.
Selon les informations
collectées par Uvarov auprès des descendants directs des victimes de Tunguska,
des animaux mais également des hommes furent tout simplement délocalisés
instantanément et « relocalisés » à une certaine distance du lieu où ils se
trouvaient. En d'autres termes, ils furent « transférés » au moment de la
décharge électromagnétique. Comme si l'espace et le temps s'étaient « pliés».
Un autre phénomène étrange se produisit.
N'oublions pas que nous
sommes en plein mois de juin et que le jour de l'événement, le ciel était bleu
et limpide. Au moment de la catastrophe, des témoins virent le ciel s'ouvrir en
deux et purent voir la voûte céleste, les étoiles et le firmament comme s'ils
s'étaient retrouvés dans l'espace. Tout cela en plein jour. La nuit ne se coucha
pas d'avantage dans presque toute l'Europe, où des nuits d'une blancheur
irréelle s'installèrent plusieurs semaines durant (voir ci-après). Quelque chose
a explosé avec la puissance de 1000 fois la bombe Hiroshima, dévastant plus de 2000
km2 d'arbres et de faune.
Le lendemain à minuit, 5 h
après cette explosion du bout du monde, la Grande-Bretagne est éblouie par un
coucher de Soleil étincellant. Le Times relata l'événement : la nuit est si
claire que les londoniens peuvent lire leur journal dans la rue, à minuit, sans
avoir recours à l'éclairage de la ville ! Un journaliste décrit ainsi cette
nuit du 30 juin : Le ciel était clair comme en plein jour et sillonné de nuages
de lumière rose ; de ma vie, je n'ai assisté à quelque chose d'aussi
stupéfiant.
Plus tard, certains
compareront cette explosion avec un projet Nikola Tesla, qui semblait recèler
lui aussi une puissante de destruction terrifiante. Que se passerait-il en
effet si au lieu d'être répartie équitablement sur la planète, toute
l'électricité était dirigée en un seul point du globe ? Selon les calculs de
Tesla, l'émetteur pourrait fournir une puissance représentant 100 milliards de
watts. Focalisée pendant une courte période sur une seule fréquence, cela
reviendrait à produire une force de 10 000 000 000 000 000 joules ! Ce qui
correspond à 10 mégatones de TNT... soit à peu près la puissance de l'explosion
qui eut lieu à Toungouska. Ainsi tenait-il sans doute au bout de ses doigts une
arme redoutable, aussi puissante que la bombe nucléaire, qui pouvait être
dirigée vers n'importe quel point du globe.
EXPEDITIONS
& ENQUETES
Les expéditions dans la Vallée de la Mort prévues pour la fin du XXème et le début du XXIème siècle ont été plusieurs fois ajournées à la suite de rapports selon lesquels les animaux de Sibérie fuyaient leurs habitats. Les chercheurs interprétaient l'exode de la faune comme une indication que les installations énergétiques du complexe étaient entrées dans une phase active.
Entre 1912 et 1914 l'ethnologue et géographe Russe Innokentiy Mikhaylovich qui travaillait pour la Puissance Soviétique dans le Grand Nord du pays ainsi que dans la région de la Tunguska entendit les premiers récits des Tungus à propos de cet événement.
Il n'y avait pas un habitant parmi les dix clans d'Illimpiya (Tunguska inférieure) qui n'avait pas entendu parlé de la façon dont le shaman Magankan avait puni les esprits qui refusaient de se soumettre à son Khargi (l'esprit malin qui l'habitait et lui donnait ses instructions).
Kulik
Avec les événements du
début du siècle (purge politique, première guerre mondiale), la Russie ne
semble pas capable d'enquêter avant 1921. Cette année-là Leonid Kulik est
sélectionné par l'Académie des Sciences Soviétique pour déterminer ce qui s'est
passé. Ce dernier commence à collecter les récits de témoins visuels de
l'événement.
En mars 1927 Kulik
franchit la voie ferrée du trans-siberien à Tayshet et se dirige vers le
village de Vanavara. Il s'agit d'un vieux village, contrairement à Bratsk qui
semble composé de trentenaires déplacés depuis la région de Moscou. Il recrute
un guide nommé Il'ya Potapovich, dont le frère a ressenti les effets de
l'explosion 19 ans avant, sa tente ayant été soufflée à 75 miles de
l'épicentre.
A la mi-avril Kulik et son
guide ont atteint la rivière Merkirta et ils peuvent observer les premiers
signes de dévastation. Depuis la rivière de petits monticules peuvent être
observés, complètement vidés de leurs arbres.
Kulik monte sur une des
plus hautes collines et voit sur au moins 12 miles devant lui les arbres
abattus, tous dans la même direction. Le rude hiver l'empêche d'aller plus
loin. Il écrit dans son journal des ruines aussi loin que l'oeil peut voir, que
cela aurait-il été si c'était Saint Petersbourg ?
En juin, Kulik revient et
suit la ligne des arbres dévastés pour finalement atteindre ce qui va appeler
le "chaudron". Là les arbres sont tombés de manière radiale vers
l'extérieur. Il se trouve dans une légère dépression avec un diamètre
irrégulier d'environ 1 mile. De là la forêt brûlée et abattue s'étend sur 20
miles derrière lui, et 37 miles dans un éventail face à lui. Familier du grand
cratère d'Arizona, il cherche en vain le reste d'une méteorite. Il voit de
nombreux petits trous plats, mais il ne sait à l'époque s'il s'agit d'une
caractéristique naturelle de la région.
Kulik effectuera 3 autres
expéditions (en 1928, 1929 et 1938/1939) avant sa mort comme prisonnier de
guerre le 14 avril 1942, défendant son pays contre les allemands. Il ne
trouvera jamais de trace d'impact ni de fragments. Quoi que soit il semble que
cela ait explosé en l'air et disparu totalement.
Kazantsev
En 1946, A. Kazantsev
décrit dans une nouvelle de science-fiction que l'affaire de Tunguska en 1908
serait due à l'explosion d'un vaisseau "martien" propulsé par énergie
nucléaire. Une idée qui sera aussi défendue par Matest Agrest.
Nucléaire
En 1961 En URSS, une
communication de l'Académie des Sciences indique que le désastre de la Tunguska
en 1908 présentait tous les caractères d'une explosion nucléaire.
Vasiliev
Vasiliev
A partir de 1963 le
dirigeant de l’Académie des Sciences russe Nikolai Vasiliev coordonna quelque
29 expéditions scientifiques dans la région de Tunguska. Ce n’est qu’en 1989
que les scientifiques étrangers furent officiellement invités à se joindre aux
expéditions russes. Le professeur Roy A. Gallant fut le premier scientifique
américain à se joindre à ces expéditions. Il sera rejoint par des chercheurs
Russes, Allemands, Japonais, Anglais et Italiens.
Zolotov (1969)
Zolotov (1969)
Effectivement le
scientifique russe Alexei Zolotov a déclaré avoir trouvé de la radioactivité
sur le site de l'"impact". Ce professeur de physique a organisé avec
son école diverses expéditions sur le site de Tunguska et a effectué une série
d'annonces de "radioactivité anormale". Cependant d'autres expeditions
ne trouvèrent pas de radiation anormale en dehors des traces de retombées des
essais de bombe H des soviétiques.
Après une enquête de 17
ans, Zolotov expose donc la théorie de l'explosion nucléaire en supposant
qu'elle ait été causée par la visite d'un appareil extraterrestre. D'après lui,
un appareil contrôlé par des êtres d'autres mondes pourrait avoir provoqué
l'explosion de 1908. Il imagine un appareil propulsé par nucléaire explosant
accidentellement en raison d'une défaillance technique. Zolotov admet aussi les
problèmes de cette théorie, réalisant que des dispositifs de sécurités
permettraient sans doute de prévenir de telles mésaventures, et observation que
la zone réelle de destruction est une démonstration incroyable d'une précision
et d'un humanitarisme précis.
Le 3 décembre 1994,
Alexandre Rempel, chercheur de Vladivostock qui a enquêté sur l'affaire de la
Tunguska, les ovnis et les divers cultes proliférant en Russie, disparaît. Nul
se sait ce que sont devenus ses archives et tous ses dossiers.
Dans les années 90 un
groupe de chercheurs rassemblés autour de Nikolai Vasiliev, ont tenté de
protéger le site sous le patronage de l’UNESCO car un tel événement, rarissime
dans l'histoire des hommes, ne concernait pas seulement la population Russe
mais le monde entier.
La protection sollicitée pour une durée de 20
ans n'a jamais reçu d'écho favorable.
Toutefois la communauté scientifique s'est mobilisée, et même si nous ne sommes pas encore parvenu à étudier les 4000 km² défrichés par cet impact, le travail conjoint de chercheurs nous permet aujourd'hui d'avoir une idée beaucoup plus claire du phénomène sans pour autant dénouer ce noeud gordien qui reste pour tous paradoxal et rempli de contradictions.
A partir de 1999, une équipe de l'institut de science marine de Bologne (Italie) se rend au lac Cheko, à 8 km au nord/nord-ouest de l'épicentre déterminé par Kulik afin de rechercher dans les dépôts du lac d'éventuels marqueurs géochimiques et sédimentologiques de l'événement. Cependant, à mesure que leur travail progresse, un 2ème objectif se dégage : trouver des éléments accréditant ou réfutant l'hypothèse que le lac remplisse en en fait un cratère d'impact du bolide. Au fil de cette 2ème enquête, l'équipe constate qu'on ne trouve pas trace écrite de la présence du lac avant 1908. De plus, l'aspect du lac semble peu compatible avec un processus tectonique ou d'érosion/déposition. Le bolide de Tunguska aurait donc bien pu s'écraser là. En prenant en compte l'épicentre de Kulik, sa trajectoire aurait alors été bien plus sud-nord que est-ouest. Mais que dire alors du site de Shishkov ou du cratère de Voronov ?
Toutefois la communauté scientifique s'est mobilisée, et même si nous ne sommes pas encore parvenu à étudier les 4000 km² défrichés par cet impact, le travail conjoint de chercheurs nous permet aujourd'hui d'avoir une idée beaucoup plus claire du phénomène sans pour autant dénouer ce noeud gordien qui reste pour tous paradoxal et rempli de contradictions.
A partir de 1999, une équipe de l'institut de science marine de Bologne (Italie) se rend au lac Cheko, à 8 km au nord/nord-ouest de l'épicentre déterminé par Kulik afin de rechercher dans les dépôts du lac d'éventuels marqueurs géochimiques et sédimentologiques de l'événement. Cependant, à mesure que leur travail progresse, un 2ème objectif se dégage : trouver des éléments accréditant ou réfutant l'hypothèse que le lac remplisse en en fait un cratère d'impact du bolide. Au fil de cette 2ème enquête, l'équipe constate qu'on ne trouve pas trace écrite de la présence du lac avant 1908. De plus, l'aspect du lac semble peu compatible avec un processus tectonique ou d'érosion/déposition. Le bolide de Tunguska aurait donc bien pu s'écraser là. En prenant en compte l'épicentre de Kulik, sa trajectoire aurait alors été bien plus sud-nord que est-ouest. Mais que dire alors du site de Shishkov ou du cratère de Voronov ?
Ces dernières années,
plusieurs expéditions furent planifiées, nous raconte Uvarov, pour se rendre
sur le site afin d'en savoir plus sur cette mystérieuse installation qui, de
toute évidence doit être de taille colossale. En effet, selon les témoignages,
des piliers lumineux surgissent du sol lors des phases d'alertes lorsqu'une
météorite est en approche, des piliers situés à des distances très lointaines
les unes des autres. Rien apparemment n'affleure au sol, ce qui veut dire que
l'installation est complètement souterraine.
Un des témoignages comme on l'a vu évoque par exemple l'existence d'un de ces piliers
ou canon à plasma
ou « boules de feu » de très grand volume qui se trouve niché au fond d'un lac.
Le lac se vide rapidement et deux immenses « portes » ou plaques dentelées
constituant le fond du lac s'écartent l'une de l'autre pour laisser émerger le
« pilier ». Tous ces lieux composant l'installation doivent être interconnectés
les uns avec les autres puisqu'ils réagissent en même temps à l'approche d'un
danger. Cette installation doit comporter très certainement des centrales
énergétiques ou à tout le moins une technologie permettant de créer et de
transporter d'énormes quantités d'énergies en différents lieux.
Par la suite d'autres
explications astéroïdales ou cométaires seront encore proposées .
Source : http://voltair.free.fr/tunguska/uvarov_02.html
Structures métalliques de la "vallée de la mort" en Sibérie
Très peu peuplée, la vaste
région du Yakutia, en Sibérie, est parsemée d'étranges structures métalliques
et manifeste les stigmates évidents d'explosions de type nucléaire se
produisant tous les six ou sept siècles.
Au nord-ouest du Yakutia,
en Sibérie, dans le bassin de la haute rivière Viliuy, s'étend une région
d'accès difficile qui porte les marques d'un cataclysme ancien d'environ 800
ans responsable de la dévastation de l'ensemble du massif forestier et de la
dispersion des roches sur une surface de plusieurs centaines de kilomètres
carrés. Éparpillés dans cette zone, de mystérieux objets métalliques ont été
régulièrement observés, enfouis plus ou moins profondément dans le permafrost.
A la surface, leur présence n'est trahie que par des sites occupés par une
étrange végétation. L'ancien nom de cette région : Uliuiu Cherkechekh signifie
: "la Vallée de la Mort".
Depuis des années, le
peuple Yakut a fui cette lointaine région qui a exercé, et exerce encore, une
influence puissante sur le sort, non seulement des sociétés locales, mais de la
planète entière. Après avoir compulsé de nombreux rapports et documents de tous
genres, nous avons décidé de vous informer d'une chose qui pourrait changer
notre perception du monde et celle de notre place en son sein, en espérant que
vous saurez y trouver quelque intérêt.
Afin de dépeindre un tableau le plus achevé possible, nous avons scindé en trois cet article. La première partie décrit les faits et donne les témoignages sous leur forme originale. La seconde examine les anciennes légendes locales et la poésie épique de peuplades voisines au sujet d'étranges phénomènes. Ceci est important car vous pourrez ainsi mener votre propre enquête et apprécier par vous-mêmes chaque détail de la narration. Enfin, nous envisagerons ce qui pourrait se cacher derrière tout cela.
Témoignages
La région peut être
décrite comme un immense marécage, alternant avec une taïga quasiment
infranchissable, et couvrant une surface de plus 100 000 kilomètres carrés. De
curieuses rumeurs circulent à son sujet à propos de structures métalliques
d'origine inconnue réparties sur son étendue.
Pour découvrir l'origine
de ces rumeurs qui, de manière imperceptible, sont restées persistantes sur le
sujet, nous avons dû plonger dans l'histoire antique locale pour redécouvrir
ses croyances et ses légendes. Nous sommes parvenus à reconstituer certains
éléments de paléotoponymie et ceux-ci coïncident étonnamment avec le contenu
des légendes anciennes. Tout indiquait que les légendes et rumeurs faisaient
référence à des sites bien précis.
Dans les temps anciens, la
Vallée de la Mort était sur la toute empruntée par les nomades Evenk. Elle
reliait Bodaibo à Annybar et menait jusqu'à la côte de la Mer de
Laptev. Jusqu'en 1936 un marchand du nom de Savvinov fit son commerce sur cette
route. Lorsqu'il cessa ses activités les habitants abandonnèrent
progressivement les lieux. Finalement le vieux marchand et sa petite fille Zina
s'installèrent à Siuldiukar. Quelque part sur une bande de terre entre deux
rivières, en un lieu connu sous le nom de Kheldyu ("maison de fer" en
langue locale), le vieil homme la conduisit à une petite arche basse de couleur
rougeâtre où, après un passage en spirale, se succédaient un certain nombre de
chambres de métal dans lesquelles ils passèrent la nuit. Le grand-père de Zina
lui raconta que, même par temps de gel des plus sévères, il y faisait chaud
comme en été.
Il y eut jadis, parmi les
chasseurs locaux, des hommes téméraires qui venaient dormir dans ces chambres.
Mais ils tombaient par la suite gravement malades et ceux qui y avaient
séjourné plusieurs nuits d'affilée trépassaient rapidement. Les Yakut donnèrent
à ces sites la réputation d'être "très maléfiques, marécageux et évités
par les animaux." La localisation de ces constructions n'était connue que
des anciens chasseurs qui les avaient visitées. Nomades, ils connaissaient les
particularités de la région. Pour eux, savoir où il était prudent d'aller et où
il ne l'était pas constituait une nécessité vitale. Leurs descendants, devenus
sédentaires, ont perdu cette connaissance.
Aujourd'hui, les seuls indices
de l'existence de ces sites sont les noms anciens de lieux qui ont survécu
partiellement dans diverses légendes. Mais chaque toponyme recouvre des
centaines, voire, des milliers de kilomètres carrés.
En 1936, le long de la
rivière Olguidakh ("lieu du chaudron"), un géologue guidé par de
vieux indigènes découvrit une coupole hémisphérique de métal lisse, de ton
rougeâtre, dépassant du sol et dont le bord était si tranchant qu'on pouvait
s'y "couper un ongle". La paroi était épaisse d'environ deux
centimètres et la partie émergeant du sol représentait environ un cinquième du
diamètre total. La coupole était inclinée, de sorte qu'un cavalier monté à dos
de renne pouvait y pénétrer: Le géologue envoya une description à Yakutsk,
le centre régional. En 1979 une expédition archéologique partie de Yakutsk tenta
de retrouver cet hémisphère. Les membres de l'équipe étaient accompagnés d'un
guide qui avait vu la structure plusieurs fois dans sa jeunesse, mais il
déclara que le pays avait beaucoup changé et ils ne parvinrent pas à en
retrouver la trace. Il faut dire que dans ce pays on peut passer à dix pas d'un
objet sans le voir, ce qui explique le caractère fortuit des découvertes.
En 1853, R. Maakun,
explorateur connu dans la région, écrivait: "A Suntar (un hameau
du Yakut) on m'apprit que dans la haute vallée de la Viliuy coule un
affluent appelé Algy timirbit (ce qui signifie "le grand chaudron
coulé").
Près de sa rive, dans la
forêt, se trouve un gigantesque chaudron en cuivre. Sa taille réelle reste
inconnue car seul un bord dépasse du sol, mais plusieurs arbres poussent à
l'intérieur... "
N.D. Arkhipov, un chercheur des anciennes cultures du Yakutia, rapporte la même chose : "Parmi les populations du bassin de la Viliuycircule une légende ancienne concernant l'existence, dans le cours supérieur de cette rivière, de chaudrons en bronze ou olguis. Cette légende mérite qu'on s'y intéresse car les régions supposées receler ces chaudrons mythiques sont baignées de plusieurs cours d'eau portant le nom de Olguidakh, c'est-à-dire "Rivière du Chaudron".
Voici un extrait d'une
lettre écrite en 1996 par un autre visiteur de la Vallée de la Mort, Mikhail
Koretsky, de Vladivostok :
"J'y suis allé trois
fois. La première fois c'était en 1933, j'avais dix ans. Je voyageais avec mon
père, à la recherche d'un moyen de subsistance. Ensuite en 1937, sans mon père.
Et la dernière fois en 1947 avec un groupe de jeunes. La Vallée de la Mort
s'étend le long d'un affluent de la rive droite de la Viliuy. En fait il
s'agit d'un chapelet de vallées tout au long de sa plaine inondable. Chaque
fois, nous étions accompagnés d'un guide Yakut. Quant aux objets mystérieux, il
doit y en avoir un grand nombre, car en trois saisons j'ai vu sept de ces
"chaudrons". Ils m'ont laissé complètement perplexe, d'abord par
leur taille : ils avaient tous six à neuf mètres de diamètre.
Ensuite à cause de
l'étrange métal dont ils étaient faits. Tout le monde a écrit que c'était du
cuivre, mais je suis certain qu'il s'agissait d'un autre élément car même avec
un ciseau à froid très affûté il n'y avait pas moyen d'entamer les chaudrons
(nous avons essayé plusieurs fois). Ce métal ne se rompt pas et ne peut être
martelé, alors que sur du cuivre, le marteau aurait certainement laissé des
marques. Mais ce "cuivre" est recouvert d'une couche d'un matériau
inconnu qui ressemble à de l'émeri. Ce n'est pourtant ni un produit de
l'oxydation, ni d'écailles métalliques. On ne parvient ni à l'ébrécher, ni à
en griffer la surface.
Nous n'avons pas trouvé de
galeries menant à d'autres salles. Mais j'ai remarqué, autour des chaudrons,
que la végétation était anormale, complètement différente de celle des
environs. Elle est plus luxuriante : des bardanes à grandes feuilles; du garrot
de grande longueur; de l'herbe étrange, une fois et demie à deux fois la
hauteur d'un homme. Dans un de ces chaudrons notre groupe de six personnes passa
la nuit. Nous n'avons rien perçu de néfaste et nous sommes partis calmement
sans avoir subi le moindre désagrément. Personne n'est tombé gravement malade
par la suite. Les seules exceptions furent qu'un de mes amis perdit tous ses
cheveux trois mois plus tard, et que sur le côté gauche de ma tête, celui sur
lequel j'avais dormi, sont apparus trois petits points douloureux de la taille
d'un souffre d'allumette. J'ai depuis essayé de m'en débarrasser, en vain.
Malgré tous nos efforts,
nous ne sommes pas parvenus à prélever le moindre échantillon de ces chaudrons.
La seule chose que j'ai pu ramener est une pierre. Pas une pierre ordinaire
cependant : la moitié d'une sphère parfaite de six centimètres de diamètre.
Elle était noire et ne portait aucune trace de manufacture, pourtant elle était
lisse comme si elle avait été polie. Je l'ai ramassée sur le sol d'un des
chaudrons.
J'ai emmené mon souvenir
de Yakutia au village de Samarka, district de Chuguyevka, dans la
région de Primorsky (l'extrême orient soviétique), où résidaient mes parents en
1933. Je n'avais pas grand-chose à faire jusqu'à ce que ma grand-mère décide de
construire une maison. Il fallait poser les vitres des fenêtres et il n'y avait
pas un seul diamant coupe-verre dans tout le village. Alors, j'ai entrepris de
rayer le verre avec le bord de cette demi-sphère de pierre et il s'est avéré
que cela coupait avec une facilité déconcertante. A partir de ce moment ma
pierre fut utilisée régulièrement comme diamant par tous nos proches et amis.
En 1937, j'en fis cadeau à mon grand père, mais à l'automne de cette même
année il fut arrêté et emmené à Magadan où il survécut sans jugement jusqu'à sa
mort en 1968. Aujourd'hui, personne ne sait ce qu'est devenue ma
pierre..."
Dans cette lettre,
Koretsky souligne qu'en 1933 son guide Yakut lui avait raconté que
"...cinq à dix ans auparavant il avait découvert plusieurs chaudrons
sphériques (ils étaient parfaitement ronds) qui dépassaient bien au-dessus du
sol (plus haut qu'un homme). Ils avaient l'air tout neufs. Plus tard, le
chasseur les avait revus, cette fois brisés et éparpillés". Koretsky fait
également remarquer que lorsqu'il fit une deuxième visite, quelques années
plus tard, à un des chaudrons, celui-ci s'était considérablement enfoncé dans
le sol.
A.Gutenev et Yu.
Mikhailovsky, deux chercheurs résidant à Mirny en Yakutia,
rapportèrent qu'en 1971, un vieux chasseur appartenant au peuple Evenk leur
avait appris que, dans la zone entre les deux rivières appelées Niugun Bootur
("héros flamboyant") et Atadarak ("lieu du harpon à trois
bords"), dépasse du sol la chose qui précisément donne son nom au lieu :
un "très grand" harpon en fer à trois facettes. Tandis que dans la
zone dite Kheliugur ("peuple de fer"), entre deux rivières, il y a un
terrier en fer où gisent "des cyclopes, minces et noirs, vêtus de
fer". Il se déclara capable d'y conduire quiconque le désirait, affirmant
la proximité du site, mais personne ne le crut. Il est mort depuis.
Un autre de ces objets
fut, semble-t-il, couvert par la construction d'un barrage sur la Viliuy,
un peu en aval de la Erbiie. Selon le récit d'un des constructeurs du projet
hydroélectrique de la Viliuy, lorsqu'ils creusèrent un canal de déviation
pour assécher le talweg principal ils découvrirent une "plaque" convexe
en métal. Pressés par les délais, les responsables du projet firent une
inspection de routine et donnèrent l'ordre de poursuivre les travaux.
Il existe une foison de
récits émanant de personnes qui sont tombées par hasard sur des constructions
de ce genre, mais à défaut d'indications précises il est extrêmement difficile
de les localiser, tant ce pays est d'une monotonie déprimante. Certains anciens ont un jour raconté que, dans un lieu appelé Tong Duurai,
coule un ruisseau appelé Ottoamokh ("des trous dans le sol") autour
duquel existent des cavités incroyablement profondes connues sous le nom de
"gouffres ricanants".
Cette même appellation
apparaît dans des légendes qui y situent la demeure d'un géant flamboyant et
destructeur des alentours. Chaque six ou sept siècles, une monstrueuse boule de
feu jaillit de ce lieu et, soit explose juste après sa sortie, soit s'envole
dans le lointain pour (selon les chroniques et légendes locales) exploser au
loin. Elle a pour effet de transformer une région s'étendant sur des centaines
de kilomètres en un désert calciné parsemé d'éclats rocheux.
Les légendes Yakutes font
de nombreuses références à des explosions, tourbillons de feu et autres sphères
incandescentes montant dans les airs. Tous ces phénomènes sont, de toutes
façons, associés aux mystérieuses constructions métalliques que l'on trouve
dans la Vallée de la Mort. Certaines sont décrites comme des "maisons de
fer" grandes et rondes prenant appui sur un certain nombre de supports
latéraux. Elles n'ont ni porte ni fenêtre, seulement un "large trou
d'homme" au sommet du dôme. Certaines se sont presque entièrement
enfoncées dans le permafrost, ne laissant apparaître en surface qu'une
protubérance arquée à peine visible. Des témoins qui ne se connaissent pas
décrivent de la même manière ces "maisons de métal sonore". D'autres
objets sont éparpillés dans la région comme des couvercles, sphériques en métal
qui coiffent quelque chose d'inconnu. Les légendes Yakutes racontent que les
mystérieuses sphères de feu sont produites par "un orifice qui crache la
fumée et le feu" au centre d'un "couvercle d'acier fracassant".
Il s'agit aussi de la
source des tourbillons de feu qui, d'après les descriptions, ressemblent fort
aux effets des explosions atomiques d'aujourd'hui. Environ un siècle avant
chaque explosion ou série d'explosions, une sphère flamboyante fusait à très
grande vitesse de "l'orifice de fer" et, sans causer trop de dégâts,
montait sous la forme d'une mince colonne de feu. Au bout de celle-ci
apparaissait une très grande boule de feu.
Accompagnée de quatre
coups de tonnerre successifs, elle montait encore beaucoup plus haut et
s'éloignait en laissant une "traînée de fumée et de feu". Ensuite une
salve d'explosions se faisait entendre au loin...
Dans les années 1950, les
militaires soviétiques s'intéressèrent à cette région, pour le caractère
dépeuplé de sa frange nord, et y firent une série d'essais atomiques. Une des
explosions souleva une sérieuse énigme qui à ce jour interpelle les
spécialistes étrangers. Selon un communiqué de septembre 1991 de la radio
allemandeDeutsche Welle, lors de l'essai d'un engin nucléaire de 10 kg en 1954,
l'ampleur de l'explosion dépassa les calculs d'un facteur de 2 000 à 3 000 pour
des raisons inconnues, atteignant 20 à 30 mégatonnes, ce qui fut enregistré par
séismographie dans le monde entier.
La cause d'un tel écart de
puissance explosive demeure inexpliquée. L'Agence Tass avait alors émis une
dépêche selon laquelle une bombe à hydrogène compacte avait été testée dans
l'atmosphère, qui se révélera fausse plus tard. Après les essais, des zones
interdites furent délimitées et le travail continua en secret pendant plusieurs
années.
Mythes et
légendes
Cherchons dans le passé
lointain les indices laissés dans la poésie épique. Ainsi qu'en témoignent les
légendes transmises par voie orale, à l'époque lointaine où tout commença, le
pays était habité par un petit nombre de nomades Tungus. Un jour, leurs lointains
voisins virent leur territoire brusquement plongé dans une obscurité profonde
et tout fut secoué par une déflagration assourdissante. Un ouragan de force
inconnue survint et le pays subit d'énormes chocs. Des éclairs zébrèrent le
ciel en tous sens. Lorsque le calme revint et que l'obscurité se leva, les
nomades assistèrent à un spectacle sans précédent. Au milieu du pays dévasté,
brillant au soleil, se dressait une haute structure verticale visible à une
distance de plusieurs jours de marche.
Pendant longtemps, la
structure émit des bruits désagréables et assourdissants tout en diminuant
progressivement de taille jusqu'à disparaître complètement dans le sol. A la
place de la haute structure il y eut un immense orifice vertical béant. Selon
les termes étranges des légendes il était constitué de trois niveaux de
"gouffres ricanants". Ses entrailles étaient réputées contenir un
pays souterrain possédant son propre soleil, lequel était cependant en voie
d'extinction. Une puanteur étouffante montait de l'orifice, si bien que
personne ne demeura dans le voisinage. A distance on pouvait parfois apercevoir
une "île tournoyante" apparaissant au-dessus de l'ouverture et ceci
s'avéra en être le "couvercle retentissant". Ceux que la curiosité poussait
à s'approcher pour voir n'en revenaient jamais. Les siècles passèrent ; la vie
continua comme auparavant. Personne ne s'attendait à quoi que ce soit
d'extraordinaire, mais un jour se produisit un petit tremblement de terre et le
ciel fut traversé par un mince "ouragan de feu". A son sommet apparut
une boule de feu aveuglante. Accompagnée "d'une série de quatre coups de
tonnerre" et laissant derrière elle une traînée de feu, la sphère fila en
suivant une trajectoire basse descendante et, après avoir disparu derrière l'horizon,
explosa. Les nomades furent perturbés mais n'abandonnèrent pas leur territoire
puisque le "démon" ne leur avait fait aucun mal mais avait explosé
sur celui d'une tribu hostile voisine. Quelques décennies plus tard,
l'événement se reproduisit : la boule de feu s'envola dans la même direction et
ne détruisit, cette fois encore, que les voisins. De toute évidence, ce
"démon" était en quelque sorte leur protecteur qu'ils baptisèrent
pour la légende : Niurgun Bootur, "le héros flamboyant".
Cependant, quelques temps
plus tard, survint un événement qui épouvanta même ceux qui se trouvaient dans
les parages les plus lointains. Une gigantesque boule de feu jaillit de
l'ouverture dans un hurlement tonitruant et explosa:.. juste au-dessus ! Il
s'ensuivit un grand tremblement de terre. Certaines collines se fendirent de
failles de plus de 100 mètres de profondeur. Après l'explosion, une "île
rotative" balaya tout sous elle d'une "mer de feu". Les effets
de l'explosion se firent sentir à plus de mille kilomètres à la ronde. Les
tribus nomades qui survécurent à la périphérie de cette zone s'enfuirent dans
toutes les directions, cherchant à s'éloigner du lieu fatal, mais cela ne les
sauva pas de la mort. Ils succombèrent tous à une curieuse maladie qui ne se
transmettait que génétiquement. Ils léguèrent cependant le témoignage précis de
ce qui était arrivé, inspirant les très tragiques et belles légendes composées
par les conteurs Yakut.
Un peu plus de 600 années
s'écoulèrent. De nombreuses générations de nomades étaient venues et reparties.
Les avertissements des lointains ancêtres furent oubliés et des gens s'installèrent
à nouveau dans la région. Alors l'histoire se répéta... La boule de feu de
Niurgun Bootur apparut au-dessus d'un tourbillon flamboyant et s'en alla encore
exploser au-delà de l'horizon. Quelques décennies plus tard, une deuxième boule
de feu déchira l'atmosphère (ou l'appela cette fois Kiun Erbiie, "le
héraut aérien étincelant" ou "messager"). Vint alors une autre
explosion dévastatrice à laquelle les légendes donnèrent à nouveau une tournure
anthropomorphique. On lui donna le nom de Uot Usumu Tong Duurai, qui peut se
traduire approximativement par "l'étranger criminel qui perça la terre et
se cacha dans les profondeurs, détruisant tout aux alentours dans un tourbillon
flamboyant".
Il importe de noter qu'à
la veille du vol du géant nuisible Tong Duurai, apparut dans le ciel le
messager du Dyesegei céleste, le champion Kiun Erbiie qui traversa le firmament
comme un "bolide tombant" ou "éclair fulgurant" pour
avertir Niurgun Bootur du combat imminent.
L'événement légendaire le
plus significatif fut le jaillissement de Tong Duurai des profondeurs et
livrant bataille à Niurgun Bootur. Cela se produisit à peu près comme suit :
tout d'abord un tourbillon serpentaire ramifié jaillit de
"l'orifice", surmonté d'une boule de feu gigantesque qui, après
plusieurs coups de tonnerre, fonça haut dans le ciel. Elle était suivie d'une
escorte, "un essaim de tourbillons fatals" qui dévastèrent les
environs.
Mais il y eut des cas où
Tong Duurai rencontra Niurgun Bootur au-dessus de sa source, après quoi le pays
resta sans vie pendant longtemps. Les descriptions varient considérablement :
plusieurs "héros flamboyants" pouvaient surgir de l'ouverture
simultanément, voler quelque distance et exploser en un lieu. Tel fut le vol de
Tong Duurai. Une étude des couches de terrain indique que l'intervalle entre
les explosions ne dépassait pas 600 à 700 ans. Ces légendes sont le reflet
vivant de ces événements, mais l'absence de tradition écrite nous prive de
documents tangibles. Il semble cependant que cette lacune est compensée par les
chroniques historiques d'autres peuples.
Les chroniques
d'autres ethnies
Dans l'ensemble, à des
intervalles de 600 à 700 ans, se produisirent plusieurs explosions, ou plutôt
une combinaison d'événements dont certains n'étaient qu'annonciateurs. Tous ces
faits furent soigneusement relatés par la poésie épique, les traditions et les
légendes. Curieusement, des légendes similaires circulent dans les zones
équatoriales de la planète, où des explosions ou "boules de feu
géantes" apparues soudainement dans le ciel détruisirent plusieurs
civilisations anciennes.
À en juger par les
résultats d'études archéologiques menées dans la haute vallée de la Viliuy par
SA. Fedoseyeva, l'occupation variable intermittente de ce territoire remonte au
quatrième millénaire avant J.-C. Au cours du premier millénaire après J-C., le
fil de l'histoire est interrompu, et cela n'est pas en contradiction avec la
date possible de la dernière explosion historique, soit septembre 1380. Le
nuage soulevé masqua le soleil sur l'Europe pendant plusieurs heures. Des
séismes violents eurent lieu dans plusieurs zones géoactives.
Cet événement est consigné dans des documents écrits. Dans les chroniques russes, cela coïncide avec la bataille du Champ de Kulikovo : "...l'obscurité ne se dissipa que dans la deuxième moitié de la journée. Il souffla un vent d'une telle force qu'une flèche tirée d'un arc ne pouvait progresser contre lui..." Ce fait contribua à la victoire des Russes.
Cependant les explosions sont décrites de manière bien plus vivante dans les légendes Tungus que dans d'autres sources. A en juger par les récits, elles dépassaient de loin la puissance des armes nucléaires modernes.
Si nous adoptons comme
date de départ 1380 et que nous remontons dans le passé nous pouvons repérer
ces faits. Par exemple, en 830 fut détruite la culture des Mayas qui occupaient
la péninsule du Yucatan au Mexique. Plusieurs de leurs villes furent ruinées
par une explosion de puissance gigantesque.
Certains épisodes de la
Bible ressemblent aux légendes Yakut, par exemple la description des plaies
d'Égypte et l'anéantissement de Sodome et Gomorrhe. Dans une oasis de la
péninsule arabe, une ville ancienne fut détruite et littéralement réduite en
cendres. Selon la légende, ceci se produisit lorsqu'une énorme boule de feu
apparut dans le ciel et explosa.
Les archéologues ont découvert une cité dévastée à Mohenjo-Daro, dans le sous-continent indien. Les traces de la catastrophe, des murs de pierre fondus, indiquent sans conteste une explosion de type nucléaire. Des événements similaires sont décrits dans des chroniques chinoises du XIVème siècle. Elles racontent que, loin dans le nord, un nuage noir s'éleva au-dessus de l'horizon et couvrit la moitié du ciel, projetant de gros morceaux de roche. Des pierres tombèrent aussi du ciel en Scandinavie et en Allemagne et des incendies éclatèrent dans plusieurs villes. Les savants prétendirent que c'était des pierres très ordinaires et qu'un volcan devait avoir fait irruption quelque part.
La cause de tous ces
malheurs ne serait-elle pas Tong Duurai qui depuis des siècles jaillit du sol ?
Tandis qu'à son apparition Niurgun Bootur obscurcit la moitié du ciel, Tong
Duurai le dépasse en taille et, montant au ciel, disparaît complètement. Nous
observons que dans la Vallée de la Mort, la radioactivité ambiante augmente à
des intervalles réguliers, un phénomène que les spécialistes ne peuvent
expliquer.
Source : http://voltair.free.fr/tunguska/uvarov_01.html
Source : http://voltair.free.fr/tunguska/uvarov_01.html
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